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Mother may I sleep with danger, please ? - Jude (Suite)
Soledad Lopez
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Ven 7 Sep - 22:25
Soledad Lopez

We're so créative



On pose ses valises parfois, dans des endroits qui nous surprennent. Parfois on se dit qu'on ne se sent pas chez soit dans des endroits qu'on finit par ne plus vouloir quitter. Ce grand appartement, donnant sur une terrasse sur le toit, ne m'avait jamais laisser le temps de m'y sentir chez moi. Toujours entre deux voyages, entre deux boulots, toujours entre deux fêtes, je n'y passais que pour entrer dans le lit, prendre une douche et y faire mes valises.  Il ne manquait de rien, pourtant , je crois même qu'il était trop équipé. Trop neuf , trop bien entretenu. Duplex de soixante mètres carrés , décoré avec goût par une personne qui n'est pas moi , j'avais essayé d'y ajouté des touches personnelles , des souvenirs de mes voyages , de la lampe orientales aux masques africains en passant par de la faïence espagnole, du plus petit objets ridicule de touriste à l’énorme caprice que c'est de faire importer de l’autre du bout du monde de la faÏence pour sa salle de bain. Pourtant , je n'arrivais pas à m'y faire.  Comment dire ? J'avais toujours penser que lorsque je partirais de chez mes parents , ce serait pour l’université. Aujourd'hui , je gagne bien ma vie et puis j'habite dans un super appartement que je ne fais que croisé. Comme s'il m'avait jamais vraiment appartenu , j'y fais du sport. Du yoga sur la terrasse lorsqu'il fait beau et puis je cuisine de temps en temps. Tout ça , c'est la faute de ma vie dissolue. Tout ça c'est les fêtes et les rencontrent sans lendemain. Ici, dans ce quartier , je n'ai pas vraiment d'attaches. Pas de petite boutique sympa , ni de petit restaurant dans lesquels j'aime aller. Pas de parc dans lesquels j'aime me promener. Rien du tout en vérité. .Pourtant, ça faisait bien deux ans que je vivais là. Je ne m'étais jamais laissé le temps d'apprécier vivre ici. Je crois qu'en deux ans j'avais du passer seulement deux ou trois journées complètes, ici. Entre le travail , les voyages , entre le sport , les rendez-vous , les shooting et puis les sorties , ce n'était plus rien d'autre qu'un dortoir, cette baraque.  Sempiternellement en attente que quelque chose se passe, j'avais poser en cette fin de semaine , mes valises sur le parquet de mon appartement. Après une semaine passée au fin fond d'un bouge, petit hôtel crasseux m'ayant accueillit dans la belle ville de  Londres pour deux shooting et un défilé , j'avais pourtant passer la semaine dans l'hôtel le plus pourris de la ville. Merci à mon cher agent.

Je rentrais chez moi , la tête encore pleine de mon voyage, sans l'envie de faire la fête , d'aller me perdre dans la flexuosité de Fairwalk, dans les bars au sous sols lumineux. La tête dans les nuages, j'ai envie de tomber amoureuse encore, de m'accrocher encore à un être de lumière qui réveillera en moi  les instincts de romantisme d'une nuit.  Pleurer un départ, sans être triste et croire en un renouveau sans que jamais il n'arrive. J'veux rester dans ce grand vide, dans cette photo de magasine, impersonnel qu'est l'endroit où j'habites. Je devrais peut-être casser des trucs pour me sentir plus chez moi , mais j'sais pas. C'est pas naturel. Alors je laisse, je m’assoie dans mon canapé, abandonnant à l'entrée de mon chez moi un peu étrange, ma valise pleine de choses inutiles. Je cherche dans les poches de mon gilet trop grand ma cigarette magique que j'allumes bien vite.  J'ai pas l'habitude de fumé. Encore moins de la weed, mais ce soir , y'a ce garçon qui vient. Le prince charmant que je sais d'avance ne pas être si charmant. Parce que c'est toujours comme ça , pas vrai ? J'aimerais bien que ce ne soit pas le cas , cette fois. J'aimerais bien en tout cas , que Jude soit différent. Qu'on s'entende bien. Qu'on dîne et que ce soit un peu romantique pour une fois. Pas un garçon qui essaie de me déshabiller à la moindre possibilité. Juste qu'on discute. Qu'il me fasse rire et que je me sente... Spéciale , juste un peu. Exceptionnellement.

Et puis , je suis enfin seule. C'est étrange à dire mais , ça me fait un bien fou. Je n'ai plus la voix nasillarde de Tom qui me hurle de lui donner mon téléphone. Qui me hurle que je suis trop moche. Trop grosse , pas assez gracieuse. Il est méchant parfois. Ça me fait mal , souvent. Mais , je ferme ma gueule. Parce qu'au fond, même si j'ai promis de ne plus le penser , je suis tout de même grosse, alors ça doit pas être si faux. Et puis j'aime le bruit de la pluie qui tombe en sur les vitres de ma salle à manger. J'aime les sous-vêtements que l'ont m'a offert , des Valentino magnifiques à la dentelle blanche et aux rayures roses pâles. Un effet un peu vintage , et des finitions extraordinaire. J'aime le pantalon noir fluide taille haute  et le chemisier blanc laisser ouvert sur le décolleté , duquel on devine de pars sa transparence , les détailles charmant de mes sous-vêtements bien trop chers pour qu'ils soient porté pour une simple soirée.

Parce qu'il vient ce soir.  Jude. Il vient et j'ai l'impression d'être adolescente sous le coup du stress. Je change plusieurs fois de tenue. Je raté le plat que j'ai préparer , odeur de brûler qui se répands dans la maison alors qu'au téléphone , j'appelle le traiteur du bout de la rue de mes parents. Le seul que je connais qui livre sur l'heure et quand je suis enfin habillée et coiffée , ça sonne à la porte pour m'apporter le dîner. Oui , sans scrupule je dispose tout ça dans mes plats à moi et que mets la table , sans aucun remord. Je glisse dans mes Louboutins noir et je m'en vais finir de me maquiller. Je vérifie que le décolletée est agréable , que mes cheveux tombent bien sur mes épaules , que chez moi c'est ranger et propre. Je vérifie que tout est prêt et puis bêtement je m'en vais m'asseoir à la table , attendant qu'enfin , il sonne à la porte.

Et il finit par arrivé. J'ouvre, un sourire aux lèvres. « - Le mâle blanc , bienvenue. » Je ris , un peu gênée , le rose aux lèvres , comme une idiote. C'est peut-être bien vrai , que je suis naïve et stupide.« - T'es aussi stressé que moi ? »

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Jude Miller
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Ven 7 Sep - 23:13
Jude Miller
mother may i sleep with danger, please ?

Mother may I sleep with danger, please ? - Jude (Suite) C91d9bfc4d0e0ee3e8fefd6d6a806b27


Réveillé sous les coups de 13 heures, Jude avait un mal fou à maintenir ses yeux ouvert alors que dans sa cage Gon commençait déjà à s’exciter entendant son maître pousser son premier grognement.
C’était fou cette faculté qu’avait l’animal à déceler l’éveil de son propriétaire et sauter sur cette occasion pour lui rappeler sa présence.
Les chiens, les chats, les lapins… Même les rats.
Les gens pouvaient bien penser ce qu’ils voulaient, la vérité était que ce dernier animal savait se montrer des plus affectifs.
Dès que Jude rentrait du travail ou d’une sortie quelconque, Gon se précipitait contre les barreaux de sa cage pour l’accueillir.
Et dès que Jude l’a lui ouvrait, il sautait sur le lit et s’y baladait quelques minutes avant de finalement s’installer tout contre les cuisses du garçon, se laissant même caresser sans broncher.
Le brun ne savait pas si ce caractère était commun à tous les rats ou seulement au sien, mais il n’empêche qu’il ne regrettait en rien son choix de l’avoir adopté.
Il était adorable.
Même s’il possédait une fâcheuse tendance à ronger à peu près n’importe quoi sitôt que Jude avait le dos tourné.
M’enfin… personne n’était parfait.

Sitôt réveillé, Jude étendit son bras à la recherche de son téléphone portable à la recherche de l’heure qu’il était, avant de finalement tomber sur un message de Soledad auquel il s’empressa de répondre. 6 heures plus tard.
Le reposant sur son lit, il se passa une main sur le visage et soupira avec humeur, une boule au ventre.
Ce soir, il allait la revoir.
S’ébrouant, le garçon se leva d’un seul bond, son caleçon malmené par une nuit agitée laissant apercevoir l’un de ses bijoux de famille qu’il s’empressa de replacer avant de venir flatter son compagnon de cellule et aller se préparer un petit déjeuné léger.
Il avait la bouche pâteuse.
Sans doute qu’il avait trop fumé.
Il avait comme un livre de plomb dans le ventre.
Sans doute qu’il était trop stressé.

Pourtant, ce n’était pas vraiment son genre que d’appréhender d'aller rencontrer quelqu’un. S’il n’était pas forcément l’homme le plus rentre dedans que cette terre ai portée, il n’était pas non plus spécialement timide.
Pas du tout même.
Mais là, il devait bien avouer ne pas être des plus sereins lorsqu’il pensait à son rendez-vous de la soirée.
Avait-il peur que ce dernier se passe mal ou au contraire craignait-il qu’il ne se passe trop bien ?
Lui-même n’était pas bien sûr de le savoir.
Ou peut-être même ne voulait-il pas le savoir.
C’étaient un peu les deux, en réalité.
Il avait tout aussi peur de se déplacer et réaliser qu’au final Soledad n’était pas aussi intéressante que ça que d’y aller et se rendre compte qu’elle l’était plus encore que ce qu’il s’était imaginé.
Car la femme lui plaisait.
Sincèrement.
Il en était même étonné, d’être aussi attiré par une femme qu’il n’avait vu qu’une seule fois et avec laquelle il n’avait communiqué que par SMS. Ils ne s’étaient pas même appelé une seule fois en quatre jours.
Pourtant, elle avait un je ne sais quoi qui interpellait Jude. Il était curieux d’en savoir plus sur elle.
Sans doute que certains de ses amis se foutraient de lui en le traitant de fragile ou de fleur bleue, mais c’était comme ça. Il était comme ça, il n’y pouvait rien.
Il avait beau renier la religion et la plupart de ses préceptes, il était pourtant bien incapable de ne rien ressentir lorsqu’il parlait trop longtemps à une personne.
Jude était un être rempli d’amour, qu’il soit amical ou romantique.
Il débordait d’amour pour Charlie et avait débordé d’amour pour Naomi durant deux longues années.
Et si aujourd’hui il ne débordait pas encore, il craignait qu’un jour ça soit à nouveau le cas.
Peut-être avec Soledad, peut-être pas.
Mais il avait peur de ça, c’était trop tôt.
Même pas 4 mois.
Mais il refusait de fuir, ce n’était pas dans ses habitudes.
Alors au lieu de ça, il passa une partie de l’après-midi à s’occuper de Gon et l’autre partie à jouer aux jeux vidéos pour se vider l’esprit en attendant d’y aller, pour ne pas fuir.
Lorsqu’il sentit que son temps était presque écoulé, il parti se doucher et s’habiller d’une chemise noire et d’un jean de la même couleur.
Ainsi habillé il avait presque l’impression de se rendre à un enterrement, mais il n’avait pas suffisamment confiance en son sens de l’esthétique pour risquer quelque chose d’affriolant pour son premier rencart avec une mannequin.
Déjà qu’il n’avait jamais trop su comment s’habiller en fonction des évènements…
Hors de question de mettre un costume, c’était beaucoup trop kitch. Il n’allait pas à un dîner mondain ni à l’église…
Car Jude ne se souvenait que trop bien de ses parents qui à l’âge de six ans le paraient de costumes ridicules pour aller rendre visite à notre seigneur tout puissant.
Du gros n’importe quoi.
Jude détestait les costumes.
Les cravates étaient étouffantes.
Elles le grattaient.
A moins que tout cela ne soit que psychologique…

Une fois relativement satisfait de son apparence globale, le jeune homme se passait un énième coupe de déo quitte à risque l’intoxication avant de finalement se décidé à franchir la porte de son appartement direction celui de la jeune femme.
20 minutes de bus et une dizaine de marche. Ca allait.
En vérité, il aurait pu faire le chemin à pied, mais il préférait éviter d’arriver là-bas tout transpirant et sentant le vieux garçon.
Non merci.
De toute manière les bus s’arrêtant à 23h, il y avait de forte chance qu’il ai à faire le retour à pieds.
A moins que Soledad ne le laisse dormir chez lui, ce qui l’étonnait fortement.
Il n’était d’ailleurs même pas sûr de le vouloir.
Pas par manque d’envie, mais plus par manque de confiance. Pas tant en ses capacités sexuelles qu’en ses sentiments, d’ailleurs.
De toute manière, rentrer à pieds la nuit ne l’avait jamais dérangé. Il le faisait déjà lorsqu’il rentrait de chez Charlie. Une heure de plus ou de moins, ça ne changeait pas grand-chose.
Jude était un bon marcheur et puis de toute façon, l’air était encore tiède en cette période de l’année. Même a deux heures du matin.

Lorsqu’enfin il arriva face à l’immeuble de Sol, sa première réaction fut de vérifier une fois de plus le SMS contenant l’adresse, presque certain de s’être tromper.
Mais non, c’était bien là qu’elle habitait.
Raison de plus pour ne jamais l’inviter chez lui…
Et raison de plus pour appréhender ce rendez-vous.
Ils ne venaient définitivement pas du même milieu.
A côté, son immeuble ressemblait à un bidon ville.

Prenant son courage à deux mains, il prit néanmoins l’ascenseur jusqu’au dernier étage et sonna à la porte de son hôte, une boule au ventre.
Lorsque la jeune femme lui ouvrit, un sourire étira ses lèvres à la vue de la tenue de cette dernière.
Elle était belle comme tout, dans une simplicité calculé qui plaisait assez au garçon.
Il était plus proche du prolo que du PDG, certes, mais il savait reconnaître la qualité des vêtements que la femme portait. Ce n’était pas là du premier prix.
Une nouvelle fois, Jude sentit cette boule oppressante peser dans son estomac alors que son amie l’acceuillait. « - Le mâle blanc , bienvenue. » Il sourit, plus sincèrement cette fois, avant de pénétrer l’appartement avec appréhension. « - T'es aussi stressé que moi ? » A cette question, il sembla se dégonfler tel un soufflet, un rire franc s’échappant d’entre ses lèvres alors que la pression venait de redescendre d’un cran de par cette simple phrase.
Entre ça et sa question sur l’ivresse, Soledad avait véritablement une façon de lancer les conversations peu orthodoxe.
Cela dit, ça semblait marcher. C’était le principal.
« T’as pas idée… En plus ton immeuble est… imposant. Rappel moi de ne jamais t’inviter chez moi s’il te plait » Sourit-il, sérieux sous ses airs taquin alors qu’il suivait la jeune femme dans son chez elle, le découvrant des yeux.
Il était immense et consciencieusement décoré avec goût. Bien loin du fouillis qu’était son chez lui.
Si les deux êtres se ressemblaient sur certains point, l’entretiens de leur logement n’en était certainement pas un.
« C’est… jolie. C’est toi qui les a acheté ? » demanda-t-il en pointant les masques africains du doigt, plus pour ouvrir une conversation que par réel intérêt alors qu’ils s’installaient tous les deux à table.

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Soledad Lopez
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Sam 8 Sep - 0:13
Soledad Lopez

#nofilter



Je me sens minuscule quand il entre chez moi. Un peu stupide parce qu'il sourit à ma vue. J'ai l'impression que je vais rire stupidement à chacune de ses phrases. Que je vais me retrouvée encore à parler pour ne rien dire. Que des énormités vont sortir de ma bouche à une vitesse bien trop folle. Je vais être bête et fleurs bleue. Il est vraiment aussi mignon que dans mon souvenir. Aussi mignon que sur les photos. Il est grand et simple. Une simplicité élégante , je dois dire. Ça me fait sourire. Ça me fait stressée encore plus. Il y a un reste d'odeur de brûlé qui hante la maison , et pourtant j'ai mis de l'encens et j'ai ouvert grand la fenêtre de la cuisine. Je me glisse hors de l'entrée où trône encore ma pauvre valise, trop pleine pour que j'ai le courage de la vidée tout de suite, le laisse me suivre dans le salon , salle à manger , d'une belle surface et puis je le laisses découvrir l'endroit qui ne m'appartiens pas vraiment. Il grimace , bêtement, je comprends que c'est de la faute de ce stupide appartement. Stupide appartement que je déteste. Enfin , je le déteste pas fondamentalement , pour dire la vérité. J'ai juste rien à y faire.Jy ai rien de spécialement coûteux , rien de spécialement important parce que y'a rien qui m’intéresse vraiment. Y'a pas d'objets irremplaçable ici , pas de souvenirs importants de famille. C'est même assez vide , j'dois dire. Putain d'appartement qui ressemble à un catalogue avec beaucoup trop d'espace vides. Putain d'appartement trop grand , putain d'appartement trop vide. C'est peut-être con , c'est peut-être bien stupide. D'avoir cet endroits pour moi toute seule, alors que j'en ai pas besoin, parce que je suis jamais là. Je voyage trop pour avoir besoin de si grand. Soixante-cinq mètre carré d'un endroit que je me suis à peine approprié. Et je reste bien trop souvent à m'endormir sur mon canapé , j'ai investi seulement un morceau du salon avec mes livres qui débordent de la bibliothèque. C'est tout. Et mes amies ne viennent jamais , ici. J'y ai peu de souvenir.  Ni vraiment heureux , ni vraiment malheureux non plus. Il est juste là, ce truc. J'y dors et j'y prends ma douche. C'est tout. Jude entre et observe autours de lui. Je suis pas certaine de voir dans ses yeux un truc comme de l'admiration. Mais , plutôt quelque chose d'autre. C'est pas non plus la haine , c'est plutôt de la déception. Peut-être qu'il s'attendait à mieux , dans cet immeuble luxueux. Peut-être qu'il s'attendait à ce que ce soir plus luxueux , plus beau , plus extraordinaire , je suppose. Et ça l'est souvent. C'est juste que moi je préfère les trucs simple, ceux qui respirent pas le luxe pour le luxe , parce que le côté bling bling de la chose me dépasse un peu.  Peut-être que c'est autre chose , peut-être que c'est trop grand et qu'il se dit que je devrais pas m'octroyer autant d'espace pour rien en foutre . Si ça avait été mon choix , ce serait beaucoup plus petit.

« - T'es aussi stressé que moi ? » Je dis comme si c'était un début de conversation normal. J'voudrais qu'on soit aussi à l'aise que en sms mais la vrai vie ça a quelque chose d'assez différents. Surtout parce que je le sens un peu hésitant , d'un coup. Comme tout raide. Je me dis qu'il regrette peut-être. Que je ressemble peut-être pas à mes photos ou je sais pas. Il se souvenait peut-être différemment de moi ?  Alors je pause la question , pour en avoir le cœur net. Je veux demander comme ça c'est fait. Et puis avec Jude , j'ai décidé d'être moi-même. À 100% Même dans ma bizarrerie la plus profonde. Je ne veux plus faire de chichis et me faire passer pour ce que je ne suis pas pour espérer plaire à quelqu'un qui ne fera que me vendre du rêve pendant quelques semaines avant de laisser tomber parce que je suis pas assez conforme à ses attentes. J'ai décider que je serais sans filtre. Peut-être bien que ça fonctionne parce qu'il rigole un peu , gêné. « T’as pas idée… En plus ton immeuble est… imposant. Rappel moi de ne jamais t’inviter chez moi s’il te plait » Je hausse les épaules, un air courroucer au visage. « - Tu vas encore dire que je suis tarée si je te dis que c'est Tom qui l'a choisi , cet appartement. Donc je vais pas le dire. » Je ris , moi aussi , essayant de détendre l’atmosphère un peu tendu qui règne dans l'appartement alors que je glisse une main à la pliure de son bras pour le guider vers le salon et la table à manger , pour l'y faire prendre place. Je file dans la cuisine pour aller chercher un peu de vin , espérant un peu vainement qu'avec un coup dans le nez , j'serais plus à l'aise pour faire la conversation. Que je vais lui plaire , un minimum ce soir. Parce que lui me plait. Je ne sais pas trop dire pourquoi mais je me sens proche. Peut-être bien qu'il n'attends rien de ça. Ça n'aura pas été faute d'essayer de lui faire changer d'avis.

« C’est… jolie. C’est toi qui les a acheté ? » Je fais un sourire et dépose la bouteille de rouge sur la table , glissant le tire-bouchon trouvé dans l'un des tiroirs de la cuisine, tous presque vide comme tu peux t'en douter. « - Oui , quand je suis partie au Tchad pour faire un shooting dans le désert. C'était mon pire shooting. Un coup de soleil si violent sur l'épaule que j'ai du aller aux urgences. » Et je rigole encore un peu bêtement , parce que je suis vraiment une idiote. « - Je dois t'avouer que je déteste cet appartement. C'est trop.... Enfin pas assez... Je sais pas. C'est pas moi. Mise à part le nombre excessif de conneries que je rapportes de mes voyages , y'a rien de vraiment intéressant là dedans. » Je débouche la bouteille et puis je lui fais signe de se servir de la salade. « - Oh et... j'vais t'avouer direct , j'ai rater mon plat donc j'ai commander chez le traiteur et j'ai mis tout ça dans des plats qui m'appartiennent pour faire genre c'est moi qui ait cuisiner. Je proposes donc , pour aider à mon subterfuge que tu ne pauses pas trop de question sur la composition des plats et comment j'ai cuisiner et que tu fasses semblant d'être surpris par mes talents de cuisinière ? » Je souris et lui dépose un cendrier devant lui parce qu'il fume et que je le sais , j'ouvre la bouteille et nous sert deux grands verre de rouge. « - J'vais essayer de boire pour me détendre et pas me rendre ridicule. Ce sera au moins ça de prit. Et tu vas essayer de m'ignorer quand je vais continuer à dire des choses stupides même avec un coup dans le nez. Oui j'ai tout prévu.»

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Jude Miller
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Lun 10 Sep - 10:12
Jude Miller
mother may i sleep with danger, please ?

Mother may I sleep with danger, please ? - Jude (Suite) When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


Le doigt toujours pointé en direction des masques de style africains accroché au mur, Jude observait du coin de l’oeil Soledad déposer une bouteille de vin rouge sur la table, attendant une réponse à la question qu’il avait posé sans grande conviction.
Dire que Jude était à l’aise serait mentir.
S’il n’était pas non plus au bord de la syncope, il devait bien avouer que de se retrouver là, dans cet appartement, en face de cette femme qu’il n’avait vu qu’une seule et unique fois avant ça et avec laquelle il n’avait communiqué que par SMS, ça avait quelque chose d’assez intimidant.
Il était intimidé, oui. Du haut de son mètre quatre-vingt-quatre, il se sentait minuscule dans cette pièce immense.
Écoutant Soledad lui conter rapidement son voyage Tchad, Jude ne put s’empêcher de rire de concert avec elle. Un rire discret, presque timide à l’évocation des coups de soleil qu’elle disait avoir eu là-bas.
Lui n’était jamais partie plus loin que l’Amérique.
Lorsqu’il était petit, ses parents les amenaient parfois à la campagne afin de prendre un peu l’air et de profiter de la nature, mais jamais ils n’avaient eu l’occasion de visiter d’autres pays que le leur.
Son père étant le seul à ramener un salaire, leurs maigres économies ne permettaient pas de telles dépenses.
Aujourd’hui adulte, il n’avait pas de quoi se permettre une telle frivolité, ni même l’envie de le faire.
A quoi bon ? Ici ou ailleurs, quelle différence ?
Un jour peut-être… S’il gagnait à la loterie ou héritait d’une grosse sommes d’un parent éloigné dont il n’avait jamais eu connaissance et qui pour une raison qu’il ignorait totalement l’avait nommé comme unique héritier.
On pouvait toujours rêver non ?

Observant avec attention chacun des plats disposés sur la table sobrement décoré, Jude ne pus contenir le sourire menaçant d’étirer ses lèvres.
Si c’était véritablement elle qui avait tout préparé, Soledad était vraiment une petite fée du logis.
« - Je dois t'avouer que je déteste cet appartement. C'est trop.... Enfin pas assez... Je sais pas. C'est pas moi. Mise à part le nombre excessif de conneries que je rapportes de mes voyages , y'a rien de vraiment intéressant là dedans. » Haussant les épaules en réponse à cette remarque, le garçon se prit à observer une fois de plus l’agencement de la pièce, chacun des meubles et chacune des décorations la composant à la recherche de ce qui venait ou non de la jeune femme.
Après réflexion, il était vrai qu’hormis quelques bibelots par-ci par-là, la pièce ressemblait trait pour trait à ce qu’on pourrait retrouver dans les premières pages d’un magasine de décoration. Du style cuisine équipée et salon déjà pré fait et réajusté sur-mesure en fonction de la superficie de la pièce.
Occupé qu’il était à admirer la richesse des lieux, il n’avait même pas pris la peine d’en sonder l’âme une seule seconde.
À cette pensée, il ressentit une vague de honte le submerger. Il ne se pensait pas aussi matérialiste.
Il se sentait ridicule, lui qui aimait à se penser ouvert d’esprit.
S’il n’avait pas à proprement parlé envié sa richesse, sa première pensée en arrivant avait été qu’il ne serait jamais à la hauteur d’une telle femme. Ce qui était sûrement vrai, mais pas du fait de son argent.
Au final il était comme tous les autres. Il jugeait la valeur d’une personne sur celle de son patrimoine, quand bien même était-il le premier à dire que l’argent ne faisait pas le bonheur.
Hypocrisie quand tu nous tiens…
À moins que ce ne soit là que des excuses qu’il se cherchait pour se convaincre du mal fondé d’une quelconque suite dans leur relation. Quelle que soit cette dernière, d’ailleurs.

Se servant une portion de salade verte, il en prépara une seconde qu’il leva en direction de Soledad, la questionnant du regard avant de la poser dans son assiette tout en écoutant la suite de son monologue.
« - Oh et... j'vais t'avouer direct , j'ai rater mon plat donc j'ai commander chez le traiteur et j'ai mis tout ça dans des plats qui m'appartiennent pour faire genre c'est moi qui ait cuisiner. Je proposes donc , pour aider à mon subterfuge que tu ne pauses pas trop de question sur la composition des plats et comment j'ai cuisiner et que tu fasses semblant d'être surpris par mes talents de cuisinière ? » Silence.
Jude observa durant plusieurs seconde Soledad sans un mot, les yeux écarquillés et la bouche entrouverte. Clignant des yeux, il l’écoutait finir son discours sur une pointe d’humour maladroite avant de partir dans un fou-rire incontrôlable, à la fois attendrit et véritablement hilare.
« AHAHAHAH. Oh putain meuf, tu viens de me tuer » Finit-il par lâcher, les larmes aux yeux alors qu’il tenait du mieux qu’il le pouvait d’endiguer un nouveau fou-rire. Toute la tension accumulée à son arrivée venait de le quitter à l’entente du naturel de la jeune femme. Il se sentait enfin détendu, à l’aise.
Haletant, il tenta une fois de plus de calmer sa respiration erratique avant d’essuyer ses yeux du revers de sa main et sourire à Soledad avec tendresse, attrapant son verre de vin entre des doigts pour le lever vers elle et trinquer. « Merci pour ce repas qui, ma foi, m’a l’air des plus réussi et des plus fait maison ! » Annonça-t-il d’une voix solennelle, le tout accompagné d’un discret clin d’oeil. « En vrai, je trouve ça déjà super que tu ais prit la peine de m’inviter à manger malgré ton emploi du temps surchargé, alors apprendre que tu as essayer de faire le repas même de manière peu concluante, ça me fait vraiment plaisir » Sourit-il, plus simplement cette fois avant de porter le verre de vin à ses lèvres et grogner de contentement. « Pis tu sais, manger autre chose qu’une pizza, un kebab ou un plat qui se chauffe dans de l’eau bouillante ou au micro-onde, c’est déjà énorme pour moi ! On peut pas vraiment dire que mon alimentation soi des plus équilibré depuis que je vis seul… Des fois je mange même rien pendant deux ou trois jours alors ne t’inquiète pas que je vais faire honneur à ton plat ! »
Riant doucement à ses propres mots, Jude joint le geste à la parole et, après avoir dégusté une nouvelle gorgée de vin rouge, entreprit de découvrir les plats que leur avait commandé Soledad non sans une certaine satisfaction.
Voilà bien longtemps qu’il n’avait pas profité d’un vrai repas. La dernière fois devait être avec Naomi, lorsque cette dernière l’invitait à dîner chez elle.
Non pas que Jude soi incapable de cuisiner pour lui-même, non, simplement qu’il n’en avait pas la moindre envie.
À quoi bon prendre des heures à préparer quelque chose lorsque l’on était seul à le déguster ?
De toute façon, sa cuisine n’était pas vraiment équipée pour ça… Il lui manquait pas mal d’ustensile bien utile pour un cuisinier en herbe.
Les rares fois où il avait mis la main à la pâte depuis son émancipation, c’était lorsqu’il cuisinait chez quelqu’un d’autre. Son ex, principalement.
« Alors, dit moi tout. Comment c’est passé ton shooting à Londres ? Tom ne t’as pas trop fait chier ? »

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Soledad Lopez
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Lun 10 Sep - 15:30
Soledad Lopez

Thundercloud



Par sms, c'est plus facile. Plus facile parce qu'on a le temps de réfléchir. Parce qu'on a pas des yeux qui nous regardent. On peut faire semblant qu'on s'aime. On peut faire semblant de tellement de trucs. Un assurance feinte. Mais, on le sait tous. J'ai pas confiance en moi. J'ai pas l'impression d'être jolie. Même sur les photos que j'envoie. Même sous la couche crasseuse de photoshop , de maquillage. Même après qu'on m'aie coiffé , habillé , qu'on m'aie dit «- Tu t'assois là , tu souris comme ça , tu fais cette pause-là. » C'est jamais tout à fait parfait. Je sais pas. Je suis jamais satisfaite, de moi , de ce à quoi je ressemble.Je suis jamais la personne auquel je voudrais ressembler. Sans avoir une idée précise de ce qu'elle devrait être , pourtant. J'voudrais que ce soit le cas. J'voudrais être une jolie fille parfaite , drôle , mince, jolie. J'voudrais penser comme Jude pense. J'voudrais le croire quand il me dit que j'ai sans doute des dizaines de prétendant. Mais ça me fait rire moi. Un peu stupidement , j'le trouve adorable de penser ça. J'trouve ça si mignon qu'il aie l'air de le penser vraiment. Qu'il ne se pose même pas la question. Je sais pas. Ça m'a fait me sentir normal , d'être drôlement belle dans les yeux de quelqu'un. Et peut-être bien que je suis encore naïve. Je le suis sans doute. Il me complimente comme les autres, il dit des belles choses tout comme Ulrich. Il dit qu'on s'en fout du poids. Que les jolies filles sont pas maigrichonnes. Les jolies filles sont pas petites. Une belle femme c'est grand et ça a des formes , ils disent tous ça. Quand ils arrivent à leurs fin, je suis plus ni jolie , ni spéciale. Je suis plus que Soledad, la fille naïve qui s'est faite avoir. Je sais bien que j'me laisse parfois avoir juste parce que ça me fait plaisir d'être abusée. Me sentir deux secondes comme une jolie fille ça me fait plaisir. C'est peut-être aussi le mal de notre siècle, on a tout, mais on est tous envahit par l'ennuis, tout est à portée de main et pourtant , rien ne nous amuse plus. Je crois qu'il vient de là le besoin de faire la fête, le besoin de brûler, un peu , peut-être un tout petit peu trop vite , la vie par les deux bouts. elle vient peut-être de là, cette habitude qu'on a , que j'ai surtout, à vouloir faire les choses vite , à consommer l'amour comme on consomme un sandwich pendant son heure de pause au boulot. J'crois que l'ennui me ronge un peu trop parfois. Le rêve d'aventure et de nouveaux horizons me donnent le tournis. J'ai envie de voyager à l'autre bout du monde, j'ai envie de faire tout un tas de choses mais, je crois qu'à force de tout voir , plus rien ne nous fait vraiment rêver. On est là , pendu à nos écrans à espérer qu'un jours , on vivra des choses extraordinaires , sans jamais se donner les moyens de le faire. Alors parfois , j'essaie de relever le nez de mon écran , J'essaie de me laisser porter , si loin là où on veut bien m'emmener, par qui veut bien tendre la main.

Je crois que je n'irais pas démentir s'il ont dit de moi que je suis facile. Peut-être un peu naïve sur les bords et parfois j'en joue aussi. Et parfois , je pense aussi que les gens se trompent à mon sujet. Parfois, je crois qu'ils me pensent naïve parce que je me tais. Parfois , je me laisse sciemment manipuler , juste pour avoir la sensation d'exister pour un autre être que moi-même. Je me convaincs que j'aime les gens, je me convainc de beaucoup de choses pour arriver à composer avec le monde qui m'entoure. Peut-être tout simplement que j'en attends trop de la vie. Je crois que se définir c'est compliqué parce qu'on est ce qu'on veut bien être. Je suis maligne et débrouillarde , je crois que je suis juste, une personne qui s'amuse du vide de sa propre existence. Je crois que le néant ce n'est pas si mal. Du moins , mon néant je le remplis de tout un tas de sottises pour me faire oublier qu'au fond je m'ennuie. J'en sais rien. J'voudrais bien que Jude pense vraiment ce qu'il dit. J'voudrais bien qu'il me trouve belle. J'voudrais bien lui plaire.

Egoïstement , j'aimerais qu'on m'aime pour de vrai. J'veux plus être la copine d'Adam. J'veux plus être la fille qui se laisse faire par n'importe qui. Et je rigole sur le fait que je me suis faite écrasée toute mon adolescence. Par mes amis , par Adam. J'fais semblant que toute cette époque est terminée. Que je suis indépendante. C'est peut-être pour ça que cet appartement ressemble à un putain de magazine. C'est pour ça que je suis aussi superficielle. C'est pour ça que j'aime autant les belles choses. Parce qu'il faut combler les vides. Ceux qui font qu'on est trop seuls et trop malheureux. Alors je fais des blagues parce que je voudrais que ça marche. J'voudrais qu'on s'aime un peu. Même si c'est pas de l'amour pour de vrai. J'voudrais qu'on s'aime quand même. J'voudrais qu'il me dise, que je suis belle , pour de vrai. Qu'il dise que je lui plais. J'voudrais qu'il me mente un peu plus longtemps. Juste une fois. C'est devenu si simple.

Et puis être spéciale pour quelqu'un, juste un peu. Qu'il soit fier d'être avec moi , un peu. Et c'est le rire de Jude qui résonne à mes âneries , tirant un sourire doux sur mon visage. Attendrie parce qu'au moins il s'amuse, avec moi. J'voudrais bien qu'il garde cette vision de moi. La fille drôle et gentille.  « Merci pour ce repas qui, ma foi, m’a l’air des plus réussi et des plus fait maison ! » Je hoche la tête. Un sourire aux lèvres. « En vrai, je trouve ça déjà super que tu ais prit la peine de m’inviter à manger malgré ton emploi du temps surchargé, alors apprendre que tu as essayer de faire le repas même de manière peu concluante, ça me fait vraiment plaisir » Je hausse les épaules. Est-ce que j'avais été trop vite ? Je sais pas. Il me sert de la salade. Tout ce que je mangerais ce soir. Parce que j'ai peur de grossir. Aussi stupide que ça puisse paraître. Même comme ça dans un rendez-vous où je devrais me forcer à manger. « Pis tu sais, manger autre chose qu’une pizza, un kebab ou un plat qui se chauffe dans de l’eau bouillante ou au micro-onde, c’est déjà énorme pour moi ! On peut pas vraiment dire que mon alimentation soi des plus équilibré depuis que je vis seul… Des fois je mange même rien pendant deux ou trois jours alors ne t’inquiète pas que je vais faire honneur à ton plat ! » Je fronce un sourcil sévère. « - Tu devrais manger correctement. Tu vas finir gras et malade. On aura cas essayer de s'organiser des repas comme ça. » Et puis je me ressert du vin. Parce que j'ai déjà fini mon verre , parce que je suis si stressée que j'arrêtes pas de boire. Et ça me rends nerveuse et stupide et ça me fait parler beaucoup trop. Beaucoup plus que d'habitude.


« Alors, dit moi tout. Comment c’est passé ton shooting à Londres ? Tom ne t’as pas trop fait chier ? » Je hausse les épaules. Parce qu'étrangement , j'ai du mal à identifier quand Tom dépasse les bornes. J'ai tendance à juste me laisser faire parce que c'est plus simple qu'entré dans un conflit incessant. « -Hm. Ça c'est bien passé. Même si j'aurais voulu faire plus. J'ai croisé Roy Raymond qui m'a dit qu'il avait rarement rencontrer un mannequin aussi fade que moi. Ça m'a un peu décourager je dois t'avouer. Mais les shooting ce sont si bien passer qu'au final , j'vais dire que ça va. J'suis juste fatiguée. Et j'ai mal à mon dos... D'ailleurs j'ai pas oublier que tu m'as promis un massage. » Sourire satisfait , presque malicieux lorsque je lui demandes ça et que son visage change. Peut-être parce qu'il ne s'attendait pas à ça et je glisse ma main vers mon verre de vin. « - Tu croyais que t'allais t'en sortir sans me masser ? Je t'ai dis que j'ai tout prévu. Mais avant qu'on passe à moi qui me déshabille devant un presque inconnu , racontes moi ta soirée avec ton copain. J'ai toujours envie de savoir ce qu'il a dit, que tu voulais pas me répété.»


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Jude Miller
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Lun 10 Sep - 19:26
Jude Miller
mother may i sleep with danger, please ?

Mother may I sleep with danger, please ? - Jude (Suite) When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


« - Tu devrais manger correctement. Tu vas finir gras et malade. On aura cas essayer de s'organiser des repas comme ça. » Jude sourit pour toute réponse, plus amusé qu’autre chose d’être repris à l’ordre moins d’une demi-heure après son arrivée ici.
On aurait dit sa mère.
Ou celle de Charlie.
Ou Naomi.
Ou la plupart de ses amies...
C’était quoi au juste cette obsession qu’avaient les femmes de son entourage à se soucier de ce qu’il mangeait ?
Le plus drôle dans tous ça, c’est que même compte tenu du fait qu’il picolait, se droguait et fumait comme un pompier, c’était toujours sur son alimentation qu’on finissait par le reprendre.
Il pouvait mourir d’un cancer, d’une cirrhose du foie ou encore finir avec le cerveau réduit en bouillis que personne ne s’en inquiéterait outre mesure. Par contre les maladies cardio-vasculaires, l’obésité et le diabète, oulàlà attention !
Riant à cette pensée, il se contenta de répondre à sa proposition de fin de phrase par un « Pourquoi pas » poli suivis d’un sourire.
Car après tout c’était vrai, pourquoi pas ?
Une occasion nouvelle de voir du monde, de la voir elle, tout en mangeant à sa faim quelque chose de plus appétant qu’un plat déjà tout fait bourré de matière grasse saturé et de conservateurs aux appellations incompréhensible.
E machin chose là. Qu’est ce que c’était que ça encore des E machin chose ? Déjà que les Glutamate et autres acides anti oxydant n’étaient pas des plus clair aux yeux du garçon, mais alors les E502 et autres continuités de lettres et de chiffres… Pfff
Ouais non, décidément, si Soledad était sérieuse dans sa proposition il n’allait certainement pas manquer l’occasion de déguster un bon repas tout en passant un peu de temps en sa compagnie.

Changeant de sujet, Jude lui demanda comment c’était passé son voyage à Londres et si Tom, son manager pédé refoulé, n’avait pas été trop dur avec elle.
L’observant se resservir un verre de vin, il vida le sien avant d’en faire de même et retourner à l’attaque de son assiette, regardant d’un œil mauvais celle presque vide de la mannequin.
Il avait conscience que pour ce genre de métier, le physique était ce qu’il y avait de plus important, aussi comprenait-il parfaitement que Soledad doivent s’en tenir à une alimentation stricte. Oui, ça il pouvait le comprendre.
Mais qui disait alimentation stricte ne voulait pas forcément dire qu’elle se devait d’être carencé…
Les sourcils froncés, il l’écouta lui raconter ses déboires, sa grimace s’intensifiant d’autant plus à l’entente du commentaire d’un dénommé Roy Raymond.
Peut-être que ce nom aurait dû lui parlé en vu de la façon dont elle l’avait employé, sûrement même, mais il n’en était rien. Ce type, qui qu’il puisse bien être, n’était rien pour Jude.
Un rien qui avait critiqué gratuitement une personne qui tendait à ne pas l’être, rien.
Pour un peu, ça lui aurait coupé l’appétit.
Mais Soledad le désamorça presque aussi rapidement qu’elle l’avait allumé en lui reparlant de ce massage qu’il lui avait promis, faisant doucement sourire le brun.
« - Tu croyais que t'allais t'en sortir sans me masser ? Je t'ai dis que j'ai tout prévu. Mais avant qu'on passe à moi qui me déshabille devant un presque inconnu , racontes moi ta soirée avec ton copain. J'ai toujours envie de savoir ce qu'il a dit, que tu voulais pas me répété.»  « Je te l’a raconte seulement si tu manges autre chose que ta feuille de salade... » Répondit-il du tac au tac sans même avoir pris le temps de réfléchir à ses paroles, le regard alternant toujours entre la jeune femme et son assiette.
Sans lui laisser le temps de réagir, il découpa une minuscule part de son repas pour la poser dans son assiette.
Elle pouvait bien s’en offusquer autant qu’elle le désirait, hors de question qu’il soit le seul à profiter du repas.
Non, décidément, il ne comprenait pas comment un être humain normalement constitué pouvait vivre ainsi bridé jusqu’à dans son alimentation. « Et ne t’inquiète pas pour ton massage. Je suis un homme de parole » Sourit-il avec tendresse, piquant une nouvelle fourchette de son assiette alors qu’il observait du coin de l’oeil si Sol piochait dans la sienne. « Mange, sérieux. C’est pas ça qui va te tuer… C’est même plutôt ne pas le manger qui risque de le faire sur le long terme » Puis, taquin, il rajouta « Si y’a vraiment que ça qui te fait peur, on pourra toujours faire un peu de sport tout à l’heure pour évacuer…. Un petit footing par exemple. Ou quelques pompes » Termina-t-il non sans sourire, ayant volontairement laissé un blanc gênant entre les deux parties de sa phrase.
Le pire, c’est qu’il était sérieux en disant ça.
Si c’était là le seul moyen de faire en sorte que la jeune femme mange un vrai repas, il était tout à fait capable de l’accompagner faire un footing ou quelques abdos ici-même.
De toute manière, c’est pas comme si ça allait le tuer.
Au contraire même. « Et écoute pas ce Roy machin chose là. Je sais même pas qui est ce type, mais il pourrait bien être le roi d’Angleterre ou le seigneur de tirlinpinpin que j’en aurai tout aussi rien à foutre. J’me permettrais pas de juger ton métier parce que j’avoue, j’y connais rien. Cela dis je peux parfaitement juger un connard mal baisé qui trouve comme seul moyen de se défouler que de critiquer une jeune femme naive et pleine de rêve. Ce genre de mec, tu les écoute pas, tu les ignores même, tu prend leur photo que tu colle sur un mur et tu joue au fléchettes avec ! Merde ! »


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Lun 10 Sep - 21:23
Soledad Lopez

Temptation.



Quand il fait nuit, je dois pas manger. Quand il fait nuit , j'ai rien le droit de manger.  J'essaie d'éviter le solide le plus possible. Je sais qu'il le remarques , Jude. Je sais qu'il observe mon assiette pleine de salade que je découpe en morceaux minuscules , je prends mon temps pour manger , j'bois beaucoup de vin , surtout. J'prends mon temps pour manger et puis je parle beaucoup aussi. J'prends mon temps pour manger et j'me cache un peu d'mes interdits. Je fais semblant que c'est normal. C'est peut-être aussi que c'est devenu normal. Je sais pas depuis quand , déjà , je compte les calories. C'est devenu maladif , j'ai beaucoup maigris déjà, depuis un an. J'suis peut-être même plus franchement grosse aux yeux des gens. J'me sens grosse, moi . J'me sens vraiment énorme. J'trouve que je déborde dans tout les sens. J'trouve que je suis pas assez galbée, j'trouve que je suis pas assez jolie , pas assez belle. J'voudrais être bien plus mince. J'compte les calories et puis je mange des tout petits morceaux de salade. J’espère ne plus avoir faim , bien vite. Je détourne l'attention en parlant beaucoup et en parlant vite. J'essaie de pas trop réfléchir à ce que je raconte en espérant le faire rire. En espérant lui plaire , je glisse une main sous la table pour remettre en place mon chemiser. J'passe des mains distraite dans mes cheveux , j'fais des sourires doux et puis je minaude en espérant qu'il va me trouver mignonne un tout petit peu plus longtemps. J'le pousse à me parler de lui parce qu'il est pas trop bavard. Je lui demandes comment s'est passer sa soirée avec son ami , juste pour avoir le plaisir de détourner son attention. J’espère un peu qu'il glisse des regards discrets dans mon décolleté . J’espère aussi que la lumière  du début de soirée , des luminaires aux plafond donne à ma chemise , un aspect plus transparent encore. J'voudrais lui plaire. J'voudrais lui plaire c'est sûr. Pas assez pour manger quand il me le demande.  « Je te l’a raconte seulement si tu manges autre chose que ta feuille de salade... »  Il me dit alors que je grimace lorsqu'il m'ajoute de la nourriture à foison dans mon assiette. Je me sens écoeurée, quelque part.  J'ai le cœur qui se soulève et une pâte molle et acre vient se loger dans ma gorge.

Je ravale , sans rien dire. Pas même un cil qui dépasse , je souris , j'enfonce ma fourchette dans les lasagnes , un sourire presque naturel au visage et puis je mange. « -T'abuses quand même , je suis au régime. » je rigole , naturelle. Comme si de rien n'était. Je grogne d'un bonheur feint quand j'avale mon morceau de lasagne. « - Ok, j'avoue c'est délicieux. Je te déteste pour ça. » Je dis , riant sincèrement. « Et ne t’inquiète pas pour ton massage. Je suis un homme de parole » Mine satisfaite au visage , je hoche la tête vigoureusement. J'suis à peine inquiète qu'il me voit à demi nue , pour ça. La douleurs dans mon dos d'avoir marcher dans des escarpins haut d'une vingtaine de centimètre m'en empêche.  « -Enfin tu parles ma langue.  J'te jure qu'être une femme c'est une torture. Ils m'ont forcer à porter des talons plus haut qu'moi.» Je ris , discrètement , me resserre un énième verre de vin , malgré la tête qui me tourne , j'essaie de me donner faim. Et puis on discute , on rigole. Il revient sur ma déclaration à propos de Ray Raymond , juste le créateur de victoria's secret. Autant parler de l'une des plus grandes marques de lingeries. « Et écoute pas ce Roy machin chose là. Je sais même pas qui est ce type, mais il pourrait bien être le roi d’Angleterre ou le seigneur de tirlinpinpin que j’en aurai tout aussi rien à foutre. J’me permettrais pas de juger ton métier parce que j’avoue, j’y connais rien. Cela dis je peux parfaitement juger un connard mal baisé qui trouve comme seul moyen de se défouler que de critiquer une jeune femme naive et pleine de rêve. Ce genre de mec, tu les écoute pas, tu les ignores même, tu prend leur photo que tu colle sur un mur et tu joue au fléchettes avec ! Merde ! »  Je suis surprise parce que ça sort un peu de nul part , et j'éclate si fort de rire que je recrache mon vin rouge sur mon chemisier blanc , un rire qui ne s'arrête pourtant pas. J'rigole plus fort encore quand je vois la tête de Jude et ses yeux écarquiller sur ma chemise trempée de vin. « - Oh merde. » je dis toujours en train de rire , alors que d'un geste machinale , je retire ma chemise , me levant pour aller dans la cuisine la trempée dans l'eau froide . « -Je crois qu'elle est foutu. Et je crois que je suis pompette, aussi. » Je continue de rire , la tête déconfite de Jude me reste dans la tête. « - Ray Raymond le mal baisé. J'm'en remettrais pas de celle-là. C'est juste le créateur de Victoria's secret. Avec sa femme. Qui elle , par contre m'a trouvée tout à fait charmante. » Je dis , à travers de la cuisine.  Séparée de Jude seulement par l'îlot de cuisine. « -J'vais essayer de la rattrapée avec du gros sel, bouge pas je vais chercher quelque chose à me mettre sur le dos. » Et après avoir laisser tremper le vin et le sel dans un petite casserole d'eau chaude , je file vers la chambre pour récupéré un t-shit noir , je me glisse dans la salle de bain pour nettoyer des restes potentiels de vin , ma poitrine toujours aussi bien mise en valeurs par le magnifique ensemble que je m'étais autorisée à porter.

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Jude Miller
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Lun 10 Sep - 23:51
Jude Miller
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Mother may I sleep with danger, please ? - Jude (Suite) When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


Et elle explose de rire, d’un rire franc ne souffrant d’aucune barrière, d’aucune pudeur.
Et plus elle rit, plus Jude se sent partir lui aussi dans cette hilarité générale.
Il rit à son tour, pas bien sûr de savoir pourquoi il rit lui qui deux minutes plus tôt encore lui parlait le plus sérieusement du monde.
Il était sincère lorsqu’il lui disait de ne pas écouter ce type, qui qu’il puisse être. Il était sérieux également lorsqu’il lui avait dit que ce n’était qu’un pauvre gars frustré et mal baisé.
Il ne s’était d’ailleurs même pas rendu compte du côté comique de ses paroles, de la manière crue avec laquelle il les avait proféré.
Il avait parlé avec son coeur, voilà tout. Avec ses tripes ne souffrant d’aucunes censure.
Et lorsqu’il voit Soledad se tacher avec son propre vin, son rire ne fait que redoubler, voyant flou au travers de ses larmes.
« - Oh merde. » Jure t-elle, attisant encore un peu plus l'hilarité d’un Jude déjà passablement emporté par l’alcool.
Et lorsqu’elle retire son T-shirt souillé de rouge et dévoile sa lingerie rayée rose et blanc, il cesse aussitôt de rire.
Hoquetant, il tentait de reprendre sa respiration et s’essuya le coin des yeux du revers de sa main, observant avec une fascination non feinte la jeune femme partir en direction de la cuisine rincer son vêtement.
Elle était belle. Comme sur les photos.
Et alors qu’elle frottait sa chemise, Jude se prit à admirer ses formes sans pudeur.
Et il sourit.
Soledad dit qu’elle est pompette, et il ne peut que la croire sur parole. Lui-même n’étant plus de toute première fraîcheur. « - Ray Raymond le mal baisé. J'm'en remettrais pas de celle-là. C'est juste le créateur de Victoria's secret. Avec sa femme. Qui elle , par contre m'a trouvée tout à fait charmante. » « Ah » Fut le seul mot qui lui vint à l’esprit à l’entente de ces mots.
Alors comme ça le mal baisé était le créateur de la marque pour laquelle elle avait posé ?
Intéressant…
Cela dit, ça ne changeait rien à son statut de mec frustré et mal baisé. Sûrement pédé lui aussi, ce qui expliquerait qu’il le soit malgré son partenariat avec sa femme.
Riant à sa propre pensée, il ne quitta pas la jeune femme du regard alors que cette dernière s’acharnait sur son vêtement.
Dos à lui, il traçait le chemin de sa colonne de son regard jusqu’à sa chute de reins, se délectant de ses hanches généreusement galbés avant de s’attarder sur ses fesses qui faisaint pâlir Charlie de jalousie et remonter jusqu’à l’attache de son soutien-gorge qu’il se prit un instant à s’imaginer lui retirer.
Il avait un peu forcé sur le vin, semblerait-il.

Et lorsqu’elle se retourna, abdiquant son combat et prête à aller se chercher un nouveau haut, il en profita une fois de plus pour admirer son décolleté et son ventre plat malgré ses rondeurs.
Non, décidément, elle était vraiment magnifique.
S’il s’écoutait il se lèverait de sa chaise et irait agripper ce corps voluptueux, mais musclé. Il empoignerait ces hanches épaisses et ces fesses rebondit alors qu’il nicherait sa tête entre ces énormes seins séparé de lui par ce simple bout de tissu coûtant pourtant si cher.
S’il n’était pas si bien éduqué, il aurait bondi face à Sol et lui aurait ravis un baiser des plus langoureux avant de la ramener jusqu’au lit le plus proche, peut-être même le canapé, et lui aurait arracher ce vêtement du diable avant d’ouvrir son pantalon bien trop serré à son goût et le lui retirer sans aucun ménagement.
Il aurait dévoré son corps tant de ses yeux que de ses lèvres.
Mais il n’en ferait rien. Pas maintenant. Pas comme ça.
Alors il se contenta d’observer Soledad changer de pièce pour revenir quelques secondes plus tard vêtue d’un haut noir non sans lui rappeler le sien.
Là, on aurait vraiment dit un enterrement. « Est ce qu’on fête l’enterrement de notre dignité ? » Plaisanta-t-il, alternant son regard entre la tenue de la jeune femme et la sienne, sourire en coin des lèvres.

Terminant son verre, il se leva aidé Soledad à débarrasser la table et mettre le tout au lave-vaisselle, refusant catégoriquement de rester assis lorsque cette dernière le lui demanda.
« Plus vite on aura mis tous ça à laver, plus vite tu auras ton massage » Lui servit-il comme seul argument, faisant sans doute sourire la femme le précédent dans la cuisine pour lui indiquer comment disposer la vaisselle dans le bac.
Lorsqu’ils eurent terminé, Jude se retourna vers elle et lui sourit. Il lui souriait avec simplicité et sincérité, mais également avec une pointe d’animalité.
Il n’avait pas oublié ce qu’il avait vu. Ni avant, si sur les photos qu’elle lui avait envoyé.
Il ne l’avait pas oublié et, à dire vrai, il avait envie d’en voir plus.
Il avait envie de toucher sa peau, de sentir son contact contre ses doigts et de respirer son odeur, mélange de parfum coûteux et de transpiration.
Mais il n’avait pas envie d’aller trop loin, ni trop vite.
Il avait envie, mais il n’était pas sûr d’être prêt à assumer les conséquences de ses actes.
Il voulait juste… profiter. Sans prise de tête. Sans avoir à réfléchir plus en avant au lendemain.
Alors, d’un sourire il lui demanda de lui indiquer sa chambre et de se mettre en position sur son lit.
Et alors qu’elle retirait son haut ainsi que son soutien-gorge rayé de rose, qu’il se positionnait à califourchon sur son dos pour avoir la meilleure prise possible sur ses épaules et sa colonne, que son regard descendait le long de son échine jusqu’à ses hanches qu’il effleura du bout de ses doigts avant de les remonter le long de sa taille étonnamment fine, alors seulement il entreprit ce massage qu’il lui avait promis.
Déposant ses mains sur la chaire moelle de ses épaules, jouant de ses pouces sur le haut de ses omoplates et de ses doigts sur la base de ses clavicules, il coula son regard le long de la taille de la jeune femme, s’attardant quelques secondes sur les rondeurs cachés en partie par le matelas, rehaussant leur propriétaire de manière outrageuse.
Et alors qu’il l’a massait avec sérieux, qu’il faisait de son mieux pour la détendre et la mettre à son aise, son regard se perdait sur ce corps offert à sa vu, mais pourtant encore si loin. Toujours caché par quelque chose, toujours masqué, toujours censuré.
Il devinait plus qu’il n’en voyait et pourtant, oui pourtant, il sentait son corps réagir lentement à cette vision. A son imagination et à la douceur de la peau de la femme sous ses doigts.
Il se sentait devenir à l’étroit dans son jean, sentait ses dents s’enfoncer dans sa lèvre inférieure alors que ses mains bougeaient comme muées d’une volonté propre, parcourant dos et épaules avec force et douceur.


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Mar 11 Sep - 13:08
Soledad Lopez

Mindless self indulgence



Je sens son regard sur moi quand son rire s'arrête presque en même temps que je retire ma chemise.Et sur le moment je ne m'étais pas rendu compte de mon geste. Je dirais pas que j'ai pas fait exprès , j'ai juste voulu évitée de me tâcher plus. Pas vraiment malin lorsqu'on on est en premier rendez-vous avec un garçon. D'autant que j'avais assez répéter que je n'étais pas vraiment intéresser par des relation sexuelles le premier soir avec un garçon sans le connaître pour le jeune homme ne puisse pas se permettre d'agir en conséquence de mon acte. Et pourtant quelque part, ça me dérangerais pas. Entre la peur qu'agir trop vite puisse gâcher mes chances d'avoir quelque chose avec une personne que j'apprécie et l'envie pressante de m'offrir parce qu'il me plait. Que j'ai envie de lui plaire. Que demain , je pars pour New-York. Que je vais encore être coincée dans des hôtel pourris et déprimant. J'vais encore être seule face à moi-même et je vais peut-être regretter d'avoir attendu si longtemps. Parce que je sais pas vraiment quand je pourrais revoir Jude. Je sais pas vraiment si dans une semaine , il ne se sera pas lasser des sms et des diner. Juste un bisous sur la joue avant de partir et de la frustration. C'est tout ce qui nous attends. Alors j'ai envie. De lui. Qu'on s'abandonne un peu. C'est peut-être pour ça que j'ai bu autant de vin. Pour me donner des excuses. Mais c'est pas une excuse , c'est juste un alibi. Parce que ce soir j'ai envie de trahir mes principes. Ce serait bien plus simple.
J'sens son regard dans mon dos, discret pourtant alors que mon rire fend le silence qu'il a laisser, lui en arrêtant de rire. Il a joli rire , Jude. Communicatif , je crois. Il a des mimiques adorable , tu sais ? Une tête un peu enfantine parfois , quand il fronce ses sourcils , quand il sourit aussi. Un visage un peu trop parfait. J'aime bien la fossette qui n'apparait que lorsqu'il sourit. J'aime bien comme sans changer d'expression , son regard change , brille ou s'éteint. Il a une peau lisse , presque parfaite , des expressions qui n'appartiennent vraiment qu'à lui. Un regards un peu trop brûlant aussi. Je sais pas vraiment si c'est moi qui ressent ça  comme ça , où si c'est lui qui est bien trop communicatif.  J'aime l'observer m'observer , m'imaginer que tout ça , c'est pas qu'une question de sexe.  Que c'est pas qu'une attirance physique.Que je suis bien comme je suis. Que j'essaie pas de noyer la solitude. Le besoin que j'ai de sentir juste un peu la chaleurs de quelqu'un. Parce que ça fait depuis huit mois. Que j'ai froid , maintenant.  J'aime bien sa façon de s'exprimer , la façon qu'il a de dire que ça va. Il a cette façon de me dire que les autres sont stupides s'ils pensent le contraire. J'aime sa façon de s’intéresser , juste pour moi à un monde qui a presque l'air de ne jamais l'avoir toucher , de prêt ou de loin. J'aime bien le regard qu'il pointe sur moi , quand je le vois pas. Quand je suis dos à lui et qu'il reste silencieux. Qu'il fait que me regarder. Je sens mes joues devenir roses , stupidement rose comme une gamine à son premier rendez vous. Comme quand j'ai croisé Adam en camp d'été et qu'un après-midi , alors que je m'étais assise sur l'herbe pour faire sécher mon t-shirt tremper par une bataille d'eau , il m'avait dit «-T'es mignonne , Lopez. » Je crois bien que j'avais du être un peu amoureuse de lui depuis longtemps. Je savais bien pourtant que derrière mes gros sweat-shirt qui tentaient de cacher ce que je n'osais moi-même pas regarder , j'avais jamais espérer qu'il s’intéresse à moi. Et puis, quelque part j'avais fini par m'habituer. Jsais pas. J'aime la façon d'être de Jude et ça réveille en moi des instincts qui défient ma logique.

Peut-être bien que la semaine prochaine , il n'aimera plus les dîners. Peut-être bien que la semaine prochaine il n'aimera plus le vin. Peut-être bien que la semaine prochaine , il sera passer à autre chose. Alors j'ai peur de prendre mon temps.  Et puis son regard me fait quelque chose.


Je m'enfuis dans la chambre pour me rhabiller comme pour fuir mes propres envies malsaines de nous laisser nous sauter dessus.  Crop top noir, simpliste au dessus de mon pantalon en toile noir taille haute qui serre mon fessier et c'est avec une mine presque gênée que je reçois sa blague , censée peut-être détendre l’atmosphère chargée une seconde plus tôt , d'une envie qu'on aurait presque pu tenir entre nos doigts tant elle fut palpable.  Je plante mes dents dans la pulpe de mes lippes , rougie par le vin que l'ont a bu toute la soirée. Et puis dans un geste désespérer de me retenir , je me mets à ranger la vaisselle et il se lève pour m'aider. Malgré mon refus .« Plus vite on aura mis tous ça à laver, plus vite tu auras ton massage » Et irrémédiablement , je me mord la lèvre , je rougis , bêtement. Quand lorsqu'on a fini , qu'il me fait ce sourire étrange. Ce regard que je lui ai jamais vu encore ce soir. Ce visage un peu trop presser. Je me dis que je vais craquer mais, non. Je l'observe , un air presque neutre au visage , espérant qu'il ne trahit pas mon envie , à moi aussi. On se retrouve dans ma chambre. Un lieu pas si anodin , il me fait signe de me déshabiller. Et si je retire sans trop de peine mon t-shirt ainsi que mon pantalon en face de lui je lui fais signe de se tourner pour retirer mon sous-vêtement. Un air amuser au visage quand je constate qu'il regarde , sans rien dire , sans bouger non plus. Il regarde sans regarder , baisse les yeux quand je les croisent et se tourne quand je le lui demande. Le soutien gorge tombe et je me glisse sous mes draps, laisse apparaître seulement mon dos. « -C'est bon. » Je dis , voix basse , à peine sûre de moi.

Je ne sais pas moi-même ce que je demande.

Il souffle comme un enfant à qui on vient allumer la lumière lorsqu'il à peur du noir. Moi je me sens toute petite ici,au milieu de l'univers avec lui. Je me sens fragile tout à coup de ne plus tout à fait m'appartenir. C'est une sensation étrange que de se donner comme ça , à un étranger. Mais il est là et j'ai l'impression qu'il est pas tout à fait étranger. Que je le connais un tout petit peu. Que cette expression m'est familière. Familiarité c'est exactement ce que je ressens vis à vis de lui. Comme quand tu sens dans le métro, le parfum d'une personne que tu connais bien sur quelqu'un d'autre.  Et je le sens s'écraser sur moi , je sens ses doigts glisser contre ma peau nue. C'est la première fois qu'il me touche. Que je ressent ses main contre moi. Il ne m'a jamais toucher avant. Ni les mains , ni le visage. Ne s'est jamais permis une seule faute. Je sens ses doigts contre mes hanches , je sens ses main qui remontent contre ma taille , contre la naissance de ma poitrine écrasée par mon propre poids sur le matelas , et pourtant mes mains restent bien sous le coussin retenant ma tête , la lèvre profondément enfoncée entre mes dents, j'essaie de retenir les frissons et puis l'envie.  Je l'entrevois , Jude , j'entrevois , les yeux mi-clos , le regards qu'il porte. Je me dis qu'il est trop tard lorsque je sens , doucement mais sûrement , quelque chose me gêner dans le dos. Une bosse que devine , alors que ce n'est plus mes joues , mais mon visage entier , qui rougis. « -Jude... Tu... » Je souffle, sans être certaine de comment finir ma phrase. « - Jude... On peut...Arrêter là, si tu veux. » Je dis. Espérant qu'il refuse. Espérant qu'il m'embrasse. Espérant qu'il sourit.

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Mar 11 Sep - 22:50
Jude Miller
mother may i sleep with danger, please ?

Mother may I sleep with danger, please ? - Jude (Suite) When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


Elle est là, tout près, si près de lui.
Elle est là, sa peau tendre modelée par ses doigts d’homme.
Elle est là, à moitié nue, juste au dessous de son corps, de son être tendu de son désir pour elle.
Elle est là, pantelante, profitant de la caresse de ses doigts, de la poigne ferme de ses mains sur son dos, ses épaules.
Et elle attend. Attend qu’il continue, qu’il finisse ce qu’il avait commencé, quoi que cela puisse être.
Oh oui elle attend, elle attendant de sentir plus fort encore la présence de ses mains sur elle, la détendant, la parcourant, la découvrant.
Et il l’a découvre. Oh oui il l’a découvre.
Lentement, mais sûrement, ses doigts dénouent ses épaules alors que son regard dévore avec une faim insatiable ce corps en partie couvert d’un drap, aux formes affaissées contre le matelas.
Et il l’observe, observe son torse se soulever à chacune de ses inspirations, observe sa poitrine débordant de chaque côté, l’empêchant de s’allonger entièrement sur le ventre.
Et il ferme les yeux, Jude, il ferme les yeux pour éviter de penser à ce qui se cache sous ce drap, à ce qui se devine contre ce lit, ferme et rebondi.
Il ferme les yeux pour ne pas ressentir aussi fortement la douceur de sa peau, de ses quelques cheveux rebelles retombant contre ses épaules dénudés.
Mais il sait que c’est peine perdue.
C’est trop tard pour fermer les yeux. Bien trop tard.
Alors il se mord la lèvre, il se mord la lèvre en priant intérieurement pour que Soledad n’ai pas remarqué son émoi tout en sachant pertinemment qu’en vu de leur position, ceci était tout bonnement impossible.
Alors il continue comme si de rien n’était, continue à la masser sans un mot, sans bouger son corps alourdi par son excitation plus que palpable.
Il avait envie d’elle, il ne pouvait le nier.
Il avait envie d’elle, mais il ne voulait pas brûler les étapes.
C’est trop tôt, ou trop tard, c’était selon.
Ils se connaissent trop, ou peut-être pas assez. Elle n’était pas la fille d’une nuit, mais était-elle la femme d’une vie ? Du moins, d’une partie de sa vie ?
Il n’en savait trop rien. Comment pouvait-il le savoir après tout ? Ils ne se connaissaient tout deux que depuis quelques jours.
Ils en savaient beaucoup, mais à la fois si peu.
Soledad ne connaissait de lui que ce qu’il avait bien voulu lui raconter.
Elle connaissait son présent, du moins en partie, mais rien de son passé si ce n’était qu’il était sorti deux ans avec une lesbienne.
Et il en savait si peu d’elle en retour.
Pourtant, une partie de lui avait l’impression de la connaître depuis toujours, depuis des mois voir des années, tout en sachant pertinemment que ça n’était pas le cas.
Il inspirait à la découvrir.
La dernière personne pour qui il avait ressentit pareille curiosité, c’était Naomi.
Naomi qui l’avait quitté trois mois plus tôt. Naomi qu’il avait sincèrement aimé et qui pourtant avait disparu de ses pensées presque aussi rapidement qu’elle y était entrée.
Et il s’en voulait pour ça. S’en voulait de ne pas avoir souffert aussi longtemps qu’il l’aurait dû. S’en voulait de ressentir aussi vite une attirance pour une autre femme, lui qui se voyait faire sa vie avec elle.
Sans doute qu’une partie de lui avait anticipé la rupture plusieurs mois avant que cette dernière n’ait lieux.
Sûrement qu’il s’était préparé à souffrir, même inconsciemment, même s’il se mentait à lui-même à chaque fois qu’ils se voyaient et qu’elle prétextait une excuse pour ne pas se mettre à nue devant lui. Oui, ça devait être ça.
Il avait fait son deuil avant même la fin véritable de leur relation.
Il avait profiter de leurs derniers instants avant qu’elle ne prenne son envol.
Et là, là, à califourchon au dessus du corps voluptueux de Soledad, il sentait le désir vriller son corps d’homme bien trop réceptif à son goût.
Elle était belle, bien trop belle pour son propre bien.
Elle était drôle aussi. Attendrissante.


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Mer 12 Sep - 0:58
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Mer 12 Sep - 17:25
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Mer 12 Sep - 22:30
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Ven 14 Sep - 10:58
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Ven 14 Sep - 16:15
Soledad Lopez

I never be sober



Drôle de sensation que d'être aimée pour la première fois par un autre être humain que ses propres parents. Et Adam disait qu'il m'aimait. Il m’appelait jamais par mon prénom mais, il disait. « - J'y arrives pas sans toi , Lopez. » Et ça me faisait rire bêtement parce qu'il disait jamais « -Je t'aime » Comme tout le monde. Il me l'a dit qu'une fois , totalement ivre, par sms. C'est des histoires d'ado , je sais.  Y'a pas de quoi en faire un drame. Je n'en fais pas un. À vrai dire je crois que pour Adam Greyson le capitaine de l'équipe de basket slash roi du bal de promo slash membre du conseil du lycée, j'étais un peu de trop. J'y ai repenser à ce que Jude m'avait dit. Peut-être bien qu'il m'avait bel et bien aimer. Peut-être bien que Adam , qui continuait toujours à m'envoyer des sms aujourd'hui , avait eut des sentiments pour moi. Mais, j'étais de trop dans sa vie. Je n'allait pas. J'étais pas ajustée. Si j'avais été mince , peut-être.  Et à vrai dire , ce n'est pas peut-être. Il l'avait laisser échapper lors d'une dispute. « - Si au moins tu faisais des efforts , que tu maigrissais un peu. Pourquoi j'dois être le seul à faire des efforts , hein ? » Il avait tout de suite compris , à mon visage qu'il avait fait une erreur , c'était répandu en excuses. Mais, ça avait un peu fissurer mon cœur. Sexuellement , au début , Adam était aussi maladroit que moi. Il ne voulait pas trop regarder mon visage. Ni même mon corps. Je savais bien au fond , même s'il le disait pas. J'le voyais, son regard fixé sur le mur dans des allers et venus sans conviction , essayant de se convaincre que j'étais quelqu'un d'autre. Jamais chez lui. Jamais chez moi non plus. Toujours dans son garage , dans sa voiture et puis n'importe où , où il pouvait assouvir ses besoins. Ashley , elle était rentrée chez lui. Ashley , il l'avait présenter à ses parents et puis , Ashley, il l'avait emmener dans toutes les soirée. A moi , il m'a appris une poignée de main secrète à faire devant les autres pour faire croire qu'on était meilleurs potes. J'ai checker mon mec pendant quatre ans. Et bizarrement ça me choquais pas plus que ça parce que c'était la première fois qu'un autre humain que mes parents m'aimait. Peut-être la dernière , aussi. Alors c'est vrai. Peut-être que je sais pas tout à fait ce que c'est. J'ai sans doute besoin d'un entrainement. Qu'on m'explique les bases . J'en sais rien.

Sexuellement , Adam n'aimait pas me regarder. Il éteignait les lumières , les rares fois où nous étions dans sa chambre ou dans la mienne. Il avait une façon de faire l'amour , brutale. Trop brutale pour que j'apprécie parce que je suis quelqu'un de doux, moi. Je me sens toute petite dans ce gros corps. J'me sens fragile tout à l’intérieur de ce corps bien trop grand , bien trop gros.  Il appuyait trop fort contre ma nuque , me faisait mal parfois. Et je lui disais, doucement. Mais , j'crois qu'il pensais que tout lui était dû. J'pense qu'il s'en fichait bien , de comment moi je me sentais.  J'ai réfléchit à ce que Jude m'a dit. Il m'a dit « Il t'as surement aimer. » Et en fait , j'crois pas. Encore moins , maintenant. J'ai pas eut que Adam dans ma vie. Une relation de deux mois à Cambridge. Mais, aussi surprenant que ça puisse paraître, on n'a fait l'amour que quelques fois. Sans que ce soit extraordinaire. Et puis ma dernière relation en date, quelques rendez-vous seulement, qu'une seule relation sexuelle.

Alors c'est quoi ce sentiments que j'ai , qui me parcours jusqu'au plus profond à l'intérieur ? Je halète , j'étouffe sous mon propre plaisir. Je suffoque , j'ai du mal à respirer. Je jure, encore et encore parce que j'ai jamais ressentis ça. Ça me brûle , tout partout, ça me picote aussi. J'me sens engourdie. J'ai l'oreille gauche qui siffle.  Et Jude sourit. Il sourit quand il fait l'amour. Il est doux et je crois que ça me plait. Ça me plait énormément. Il grogne , gémit aussi. Il exulte , soupire des sons  agréables à l'oreille. Et je me cambre , j'me cambre fort pour lui laisser l’accès , pour qu'il me fasse plus de bien encore. Et il se crispe , lui aussi , mes doigts emprisonnés  dans les chairs des épaules du garçon. « - Oh merde. » Quand il jouit. Quand je jouis aussi. Et encore une fois , quand je me demande ce qu'il vient de m'arriver. J'me sens gênée aussi. De pas savoir , de pas être sûre. J'me demande si j'ai fais quelque chose de pas bien , je sais pas trop. Il rit , Jude. Et je ne sais pas trop si c'est parce qu'il se moque où s'il est juste attendrit parce que je suis stupide de pauser des questions comme ça. Il arrêtes de rire, Jude , quand je me laisse glisser contre le moelleux de mon coussin. Et il se met à sourire. Nouveau sourire. Inconnu celui-là. Il est … Fier ?  Je sais pas. Il a l'air de jubiler.  « Oui… C’était un orgasme » qu'il me réponds. Il reste assis prêt de moi et moi , je m'étire , encore un peu à bout de souffle. « C’est sérieusement ton premier ? » Bonne question.  Je n'ai pas le souvenir d'avoir ressenti ça avant. Je ne dis pas que je n'ai pris mon pied, j'aime le sexe , tout comme j'ai aimer certaines parties de jambes en l'air avec Adam. Simplement pas autant. « -Je crois... enfin. Je sais pas. Je pensais en avoir déjà eut , avant. » Je dis. Un peu honteuse d'avoir l'air aussi inculte. Ça n'a pas l'air de déranger Jude parce que lorsqu'il me rejoint , il glisse ses lèvres sur mon épaule , dans mon cou et m'embrasse encore et ça me fait sourire, tout contre ses lèvres. Parce que lui aussi , il a quelque chose d'attendrissant , Jude. Lui aussi , il est adorable , quand il fait cette tête-là. Tout fier , on dirait qu'il se sent le roi de la nuit. Et peut-être bien qu'il l'est.  « -Mon ego te remercie sincèrement » Je pouffe de rire et l'attrape contre moi. « -Dis à ton égo de pas trop se la pété non plus , hein. »

Et puis il me sourit , et je lui sourit  et on reste là , comme des idiots à sourire l'un contre l'autre. Encore une fois , j'ai l'impression que je me sens vraiment trop proche de Jude.  Qu'il me ressemble , même s'il n'est pas vraiment comme moi. Il a quelque part , les même attentes que moi. C'est surtout ça , que je vois. C'est surtout de ça , que je me rends compte ce soir. J'me sens proche de lui . J'ai envie de le revoir. Est-ce que c'est mal de vouloir vraiment qu'il y ait quelque chose ? Est-ce que je devrais ne pas trop en attendre ? J'en sais rien.  Je sais pas trop mais j'ai envie qu'avec Jude , ce soit plus que quelques fois par mois , des sms et des dîners qui se finissent au lit. Et il me quitte , le jeune homme se léve et me laisse toute froide. J'me glisse sous les couvertures et attends qu'il revienne du bout du lit. Du bout du monde , presque. Il porte à ses lèvres une cigarette et je me lève à mon tour pour aller dans la salle à manger , lui chercher un cendrier.  Je me dis que la prochaine fois , je lui préparerais un cendrier sur la table de nuit, pour qu'il n'ait plus besoin de se lever. Parce qu'ici c'est agréable. Parce que je ne me gêne pas pour me coller contre lui , alors qu'il fume allonger dans le lit. « - Tu aimes les rats ? » Je fronce un sourcil , hausse les épaules. « J’ai un rat noir. Il s’appelle Gon. Comme le héro de Hunter x Hunter si tu connais… Il est adorable » Je fais un sourire parce que ça veut dire qu'il veut me revoir. Je fais un sourire parce que ça veut dire qu'il a pas envie que ce soit que ce soir. « - Tu veux dire que... Tu veux me présenter à ton rat ? Oh mon dieu c'est si soudain , comment je vais m'habiller ? » Je ricane , un peu bête. « - Je n'ai rien contre les rongeurs, je suppose. » Et c'est vrai. Si je ne suis pas une personne qui apprécie particulièrement les animaux domestiques , je n'ai rien contre eux. Les rats d'égout sont dégoutant , mais les rats domestiques sont assez mignon, il faut l'avouer. « -Je connais pas ton truc par contre là. Hunter je sais pas quoi. T'auras cas me montrer la prochaine fois ? » Oui, je suis un peu sournoise , j'voudrais qu'il me confirme qu'on va se revoir. Qu'il a vraiment envie de me voir. Et c'est un peu bête mais je m'en fiche. Je crois que j'aime bien Jude.

***

« - LOPEZ. TU TE FOUS DE MA GUEULE ? »  

La porte de ma chambre claque dans le silence matinal de l'appartement. Je dormais sans dormir. Une sorte de phase avant le réveil. La meilleure partie de la nuit , je trouve. Parce que tu peux profiter de ton réveil dans un calme et une sérénité que je n'ai pas toujours le privilège d'avoir et j'ouvre les yeux sur la nuque de Jude , ses épaules souillées de traces de griffes. J'ouvre les yeux mais, je comprends pas trop. Je suis toute nue et ça hurle. J'me lève en sursaut , agacée. Et c'est Tom qui se tient à l'entrée de ma chambre , ouvrant d'un grand geste mon dressing. « - EST-CE QUE TU AS CONSCIENCE QUE JE T'AI ATTENDU À L'AÉROPORT PENDANT DEUX HEURES ? » Mes dents grincent.  Jude se mets à bouger et Tom se mets à fouiller dans mon placard pour m'en sortir des vêtements. Je m'étire , encore trop amorphe pour sentir quelconque stress. Alors d'une voix lasse, je réponds. « - Oh merde. C'est ma faute , j'ai trop bu hier soir.  Je suis déso... » Il se mets à hurler et je sors du lit , sans trop me rendre compte que je suis nue, d'un bond. Je devrais être dans l'avion pour New York. J'ai merdé.  J'commence à me rendre compte de la situation, je commence à paniquer. J'inspire fort et puis je m'agite sans trop savoir quoi faire. Est-ce que si on court , si on vole , si on va super vite , j'peux récupéré mon vol ? Je jette un œil au réveil. C'est un Non. « - Non mais c'est une blague ? » Il me coupe , s'approchant de moi à grande enjambées , sans faire même attention à ma nudité , il attrape mon visage et le penche. « - Un suçon ? Sérieux ? T'as quel âge ? Treize ans ?  Et c'est qui celui-là ? »  Il se tourne vers Jude, s'approche. « -J’espère pour toi qu'il est majeur Lopez , sinon je t'arrache la tête. » Je roule des yeux. « -Evidemment qu'il l'est. » Je rétorque mais son regard mauvais me fait me taire aussitôt. « - Tu vas te rhabiller et te casser. J'ai pas que ça à foutre de m'occuper d'un gamin. » Il analyse Jude une seconde de plus. « - Drogué en plus. » Il ajoute et mes mains s'en vont cacher mon visage de rouge honte.

Tom est un affreux personnage. Ça a toujours été le cas mais, là. Il dépasse totalement les bornes et ça ne va pas en s'arrangeant lorsqu'il jette une liasse de billet sur les genoux recouvert des draps de Jude. « -Prends ton fric et casses-toi. » Il dit , l'ignorant ensuite pour retourner vers mon placard et me jeter des vêtement à la figure que je m'empresse d'attraper pour vite , vite les enfiler. Tant pis pour la douche , tant pis pour le make up que je ramasse d'un geste sur le rebord de ma salle de bain , courant dans tout les sens , alors que Jude reste là , un peu sur le cul , sans doute. « - Heh , Il veut pas se casser ton gigolo, là ? On a des trucs à régler. »

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Ven 14 Sep - 20:42
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Observant Soledad se lever sans un mot, Jude la toisait avec curiosité. Il se demandait où elle allait, ce qu’elle faisait.
Était-ce de sa faute ? L’avait-il incommodé en allumant sa cigarette ainsi allongé tout près d’elle ? C’était possible. Après tout, il ne lui avait même pas demandé son avis, pensant que n’ayant jamais rien dit jusque là elle était d’accord pour qu’il fume auprès d’elle, même au lit.
C’était-il trop avancé ?
Soudain inquiet, il s’apprêtait à se lever la retrouver pour s’excuser avant de le voir revenir, cendrier en main, et le poser sur son côté de la table de nuit.
Soulagé, il lui offrit un sourire empli de gratitude avant de s’allonger plus confortablement encore sur le lit, se servant du dossier pour se maintenir bien droit avant de lancer le premier sujet lui passant par la tête : Gon.
Son rat qui, il en était conscient, était tout sauf un piège à gonzesses.
Même Misty, sans doute sa meilleure amie après Cha, n’avait pu retenir sa moue dégoûtée à la découverte du petit animal dans l’appartement du brun.

« Pourquoi t’as pris ce truc toi encore ? Elle te suffit pas Nao ? » Qu’elle lui avait demandé, le nez plissé et un sourire mi-sérieux mi-taquin aux bords des lèvres.
Touché.
Riant à ces mots, Jude avait secoué la tête avec force et conviction, un sourire plein étirant son visage jovial. « N’importe quoi toi… J’voulais juste un peu de compagnie pendant que j’me branle, c’est tout »
Et elle avait rit, un faux air dégoûté au visage alors qu’elle frappait l’épaule du garçon d’un air compréhensif. Et il avait souri. Comme si tout allait bien. Comme s’il n’avait pas remarqué les changements s’opérant lentement, mais sûrement dans son couple.
Ça c’était passé il y a 7 mois. À l’époque où ce dernier commençait à battre dangereusement de l’aile et où Jude s’était muré dans un déni des plus flagrant.
Il refusait de voir l’évidence. Il préférait à la place se conforter dans les excuses toutes faites et entièrement plausibles que lui offrait sa petite amie. Elle ne pouvait pas dormir avec lui car elle avait déjà prévu de voir une autre amie, de réviser ses cours pour la fac ou de passer voir sa famille qui habitait en dehors de la ville.
Qui avait-il d’étonnant à ça ? Rien. Rien du tout. Toutes ces excuses étaient valables. Entièrement valable.
Seulement voilà, elles s’enchaînaient à une vitesse folle, bien trop rapprochées pour être réaliste.
Séparé les unes des autres, elles étaient toutes acceptable, compréhensible, mais servie chaque semaine, elles perdaient peu à peu de leur saveur.
« Tu peux bien voir ton amie demain non ? Ca fait deux mois qu’on a pas dormi ensemble... » « Tu veux pas plutôt inviter tes parents à venir ici ? Comme ça je pourrais en profiter pour te voir un peu... »
Mais non, aucune concession possible. Ou si peu.
Avec du recul, Jude se demandait comment il avait fait pour nier à ce point l’évidence. Pour ne pas comprendre ce qui se déroulait juste sous son nez.
Et cette amie, toujours la même. Cette Jana. Celle dont les initiales étaient apparues sur le poignet de sa dulcinée depuis des mois, mais qu’elle était toujours parvenu à lui cacher. Il n’y avait vu que du feu.
Ils étaient tout deux libre. Ils l’avaient toujours été. C’était une condition sinequanone à leur couple.
Monogame, certes, mais libre de vivre leur vie comme ils l’entendaient. De voir qui ils désiraient, quand ils le désiraient.
Jude lui-même avait déjà déplacé certains de ses rendez-vous avec Naomi pour aller voir Charlie, Misty ou Rayan… Mais il les avaient déplacés, jamais annulé.
Il était heureux que sa petite amie se soit fait une nouvelle amie. Il était ravis qu’elles s’entendent aussi bien, se voient aussi souvent que lui voyait Charlie.
Il était heureux pour ça, tout comme il l’était que la femme soi aussi proche de sa famille et aussi investie dans ses études.
Alors il fermait les yeux. Il tentait d’oublier que cela faisait plusieurs semaines, plusieurs mois qu’il n’avait pu la toucher, à peine l’embrasser.
Il n’y pensait pas. Il n’y pensait plus.
Il sortait, sortait encore un peu plus qu’il ne le faisait déjà.
Il passait le temps en buvant, en fumant, en réalisant les paris débiles que Charlie lui servait sur un plateau. Charlie qui avait toujours si bien su lui faire oublier ses problèmes. Ses vagues à l’âme.
Il n’était pas triste, non, pas vraiment.
À dire vrai, il aurait presque pu être pleinement épanoui, si ce n’était cette frustration grandissante et dévorante.
Frustration tant affective que sexuelle, d’ailleurs.
Alors pour l’oublier, il sortait faire la fête. Il picolait et se marrait avec ses amis. Et il se battait, parfois, lorsque Charlie avait trop cherché la merde et qu’il n’avait d’autre choix que de rentrer dans la danse.
Et il dansait. Parfois maladroitement, mais il dansait.
Et lorsqu’il dansait, il ne pensait plus à rien. Plus à son boulot minable, plus à son appartement tout juste salubre et plus non plus à Naomi. Rien.
Seul un blanc immense envahissait son esprit noyé d’alcool et enfumé. C’est à peine s’il ressentait les coups. Du moins, jusqu’au lendemain matin.

« Je suis désolé Jude, mais j’en aime une autre... »
Qu’elle lui avait finalement lâché, un beau soir de juin.
Aussi simplement que ça.
Il avait eu mal, oui. Il avait pleuré, un peu. Mais il s’était surtout senti… soulagé ?
L’abcès était percé, il n’y aurait plus de non-dits, plus de doute, plus d’attente interminable d’une chose qui ne viendrait jamais.
Oui, Jude était soulagé. Il pourrait enfin passer à autre chose.
C’est ce qu’il attendait depuis de trop nombreuses semaines déjà. Inconsciemment bien sûr.


« - Tu veux dire que... Tu veux me présenter à ton rat ? Oh mon dieu c'est si soudain , comment je vais m'habiller ? » Et il rit. À gorge déployée, manquant de peu de s’étouffer. Et il sourit, sincère, à cette femme dont l’humour lui correspondait si bien. « J’espère que tu n’as pas l’impression que je brûle les étapes… On peut encore attendre un peu si tu veux » Sourit-il, le regard pétillant. « Cela dit, ne te prend pas trop la tête pour ta tenue. Rapporte lui un fruit, une feuille de salade ou un spaghetti cru et tu deviendras rapidement sa nouvelle meilleure amie »
Il pouffe, sincère, avant de sentir son sourire s’étirer lorsque Soledad lui répond le plus sérieusement du monde qu’elle n’a rien contre les rongeurs.
Un point pour elle. Et un point pour Gon.
« -Je connais pas ton truc par contre là. Hunter je sais pas quoi. T'auras cas me montrer la prochaine fois ? » « Si t’as 2 jours à tuer pour 148 épisodes à raison de 20 minutes par épisode, pourquoi pas ? » Ironisa-t-il, mi-sérieux, avant d’écraser sa clope dans le cendrier et se retourner vers elle, continuant la conversation durant un temps indéfinissable avant de finalement se laisser envelopper par les bras de Morphée.


« - LOPEZ. TU TE FOUS DE MA GUEULE ? »   Un cri, suivi de près d’un bruit caractéristique de porte claquant contre un mur avec violence, puis d’un second cris.
Jude grogne, se retourne dans ce lit qui n’est pas le sien, enfuie un peu plus profondément sa tête dans l’oreiller comme pour étouffer les sons parasites lui vrillant les tympans.
À côté de lui, il sent quelque chose bouger. Ou plutôt quelqu’un. Soledad.
Il ne bouge pas, fermant fortement les yeux, persuadé que s’il les ignore, les cris vont stopper d’eux-même et qu’il va pouvoir se rendormir.
Peine perdue.
Il entend la voix de la jeune femme murmurer non loin de lui, ne discernant pas les mots qu’elle prononce, mais entendant en revanche parfaitement ceux claquant en réponse à l’inaudible. « - Non mais c'est une blague ? Un suçon ? Sérieux ? T'as quel âge ? Treize ans ?  Et c'est qui celui-là ? » Jude grogne, pas bien sûr de savoir pourquoi.
À demi conscient de ce qui était en train de se passer, il se redresse avec lenteur sur le lit, le regard hagard avant de fixer d’un œil mauvais la cause de tout ce bouquant.
Soledad était là, nue au milieu de la pièce en compagnie d’un homme que le brun ne remettait pas.
Qu’est ce qu’elle foutait à poil avec un mec ?
Ou plutôt. Qu’est ce qu’elle foutait à poil avec un mec alors qu’il était encore là ? N’avait-elle même pas la décence d’attendre qu’il s’en aille ?
Puis la voix de l’homme claque à nouveau, froide, sans une once de tendresse.« -J’espère pour toi qu'il est majeur Lopez , sinon je t'arrache la tête. » Et soudain, Jude se réveille de son coma. Il comprend.
Cet homme des plus désagréable devait être Tom, le PD refoulé servant d’agent à la jeune femme.
Grimaçant, il écoutait Soledad le rassurer d'une oreille distraite, encore à moitié bouchée par sa nuit de sommeil.
Se frottant les yeux, la couverture ne cachant qu’à moitié son corps dénudé, il observait la scène sans un mot, pas bien sûr de comprendre.
Soledad avait un avion à prendre ? C’était ça ?
Il lui semblait bien l’avoir entendu en parler, mais tout ça était si flou dans son esprit.
Elle était en retard ? Sans doute. C’était la seule explication logique à tout ce cirque. Et encore.
« - Tu vas te rhabiller et te casser. J'ai pas que ça à foutre de m'occuper d'un gamin. Drogué en plus. » Piqué par ces mots, Jude se redressa d’un coup sec sur le lit, fusillant l’homme du regard au passage.
Qui était-il au juste pour l’insulter de la sorte ?
Qu’il s’énerve du retard passe encore, c’était là son boulot de gros enculé d’agent, mais qu’il l’insulte aussi gratuitement, ça non. Ca n’allait pas passer.
Serrant les poings, il observa la scène en silence, bien décidé à camper ici aussi longtemps que l’autre connard aura décidé de squatter la chambre.
Hors de question de lui faire le plaisir d’obéir à ses ordres.
Qui était-il pour lui parler de la sorte, faisant en plus comme s'il n'était pas là ou n'était qu'un vulgaire meuble souillant son décors si parfait ?
Jude était immature, certes, mais ce n'était pas un gamin.
Il n'était pas vierge de tout péché, paix à son âme, et n'était certainement pas le dernier à accepter un joint ou un ptit cachet, mais il n'était pas pour autant un drogué.
Et sa colère ne fit qu'enfler lorsque l'homme jeta à ses pieds un liasse de billets vert avec dédain, comme s'il était un vulgaire prostitué. Ce qu’il était de toute évidence aux yeux de l’homme le traitant moins d’une seconde plus tard de Gigolo.
Super.
« La pute droguée et potentiellement mineur est désenchanté de vous connaître et vous pris d’agréer, connard, son plus sincère va te faire foutre » Sourit-il d’un air mauvais, se levant d’un bon avant de partir à la recherche de son caleçon sans la moindre once de pudeur.
Rien à foutre que ce rageux le voit nu. Qu’il mate, s’il était vraiment gay comme le pensait Sol.
De toute manière, comme l’avait si bien décrit celle-ci lors de leurs échanges de SMS, l’homme était plus petit et semblait moins costaud que lui. S’il voulait en venir aux mains, il n’y avait que très peu de chance qu’il gagne.
A moins bien sûr que ce dénommé Tom ne soit champion d’art martiaux, comme ces petits asiatiques maigrissions semblant inoffensif, mais te foutant ta race si tu leurs cherches des noises.
Oui c’est cliché, mais ça n’en reste pas moins une vérité pour certain.
Seulement, Jude ne voulait pas nuire à Soledad dans son travail, aussi se tempéra-t-il a peine son sous-vêtement enfilé.
« Cela dit, je m’excuse de l’avoir mise en retard, c’était pas mon intention. Et elle c’est excusé elle aussi alors casse pas les pieds mecs, c’est pas crier qui va vous faire remonter le temps donc calme toi sur la coke et le café et va plutôt couler un bronze, ça te détendra » Conclu-t-il, un sourire sardonique aux lèvres alors qu’il enfilait le reste de ses vêtements.
S’approchant de Soledad, il déposa un chaste baiser sur ses lèvres, moitié pour la remercier de la soirée passée, moitié pour emmerder Tom. « Je t’enverrais un SMS ce soir. Hésite pas à m’appeler s’il te cherche des noises » Murmura-t-il d’une voix douce, tout contre son oreille. Puis, allant jusqu’au lit récupérer un billet, il se tourna vers Tom en criant « LA PUTE S’EN VA. ELLE VOUS REMERCIE POUR SON TICKET DE BUS » Jetant un dernier coup d’oeil à Soledad, il quitta l’appartement.

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Charlie White
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Dim 8 Nov - 19:02
Charlie White
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