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Blue Love - Jude
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Soledad Lopez
Soledad Lopez
libre et spontané
✜ Date d'inscription : 17/08/2018
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libre et spontané

Dim 16 Sep - 18:55
Soledad Lopez

I WISH I MISSED MY EX



Il est dix-neuf heure et je viens de descendre de l'avion. Je suis assise , à l'attente de ma valise, lunette de soleil sur le nez , téléphone en main. J'aurais voulu demander à Bobby de venir me chercher mais, elle est retournée à la fac. Evidemment mes parents ne sont pas en ville et personne pour venir me chercher. Tom me dit qu'il va appeler un taxi , il m'apporte ma valise et je lui fais un sourire de remerciement. Béquille en main , j'me relève , grimaçant face à mon premier échec.  J'tente de suivre mon agent , le plus gentil du monde pour une fois, sans doute parce qu'on venait d'empocher 650 000 dollars et qu'avec ça , ma popularité allait sans doute exploser. J'me demande si Missguided va me demander d'aller vivre à New-York et si c'est le cas , ce que je pourrais bien répondre face à une demande comme celle-là. J'aime pas cette idée. Et en même temps , j'aime bien New-York.  C'est pas si loin. C'est pas si loin, pourtant , faut quand même prendre l'avion. Faut quand même galéré deux heures et puis je pourrais plus voir mes amis , ici. J'pourrais plus voir Bobby quand elle revient chez ses parents. J'voudrais ne pas avoir à faire ce sacrifice-là. J'vois Tom disparaître derrière les portes alors que je traine , béquille et valise derrière moi. Il me fait un signe et entre dans le taxi. La voiture démarre. J'me laisse tomber sur le banc devant la sortie de l'aéroport et puis j'inspire. J'ai 4% de batterie et mon application Uber bug. Autant te dire que j'suis au bout de ma vie. Quand j'arrive enfin à charger mon téléphone un minimum , pour commander un uber, j'reçois un appel d'Adam. J'soupire et j'réponds, grimaçant par la même occasion.
« -Heeeeh Lopez.
-Greyson. Tu vas me téléphoner tout les weekend ?
-Aller, réagis pas comme ça... On a dit qu'on restait amis , nan ? J'ai envie de te voir. Tu serais pas sur Fairwalk par hasard ?
-J'viens de rentré , j'suis coincé à l’aéroport. J'dois appeler un Taxi , et mon application Uber déconne.
-Laisses tomber Uber , j'viens te chercher. Comme ça tu peux plus fuir.
-Non...Ad... » Il raccroche. J'peste en tapant du pied, me faisant d'autant plus mal, pestant encore plus. J'soupire et regardes mon téléphone se charger doucement , tout doucement sur l'une des bornes d'attente du débarquement.  Plus qu'à l'attendre , je supposes. Je lui envoie un sms pour lui dire qu'il risque d'être déçu parce que je peux pas passer la soirée avec lui. Et il me réponds pas. Il est dix-neuf heure quarante cinq quand il arrive , son petit sourire aux lèvres. Un sourire que j'ai un peu trop aimer. Qui m’énerve , maintenant. Il se penche vers ma valise quand j'essaie de me relevé , il glisse ses lèvres contre ma joue, un peu trop proche de ma bouche , à peine satisfait de lui. « - Tu t'es bien amoché. Tu veux que j'te porte ? » Je roule des yeux et commence à avancer. « -T'en fais pas Greyson , j'suis trop lourde pour que tu me porte en publique. Tu te souviens ? »  Et pourrais dire que ça me fais plaisir de lui en mettre plein la gueule mais, c'est faux. J'ai juste du mal à le pardonner. J'ai aussi du mal à m'en détacher. Parce qu'il a fait parti de ma vie pendant si longtemps , que maintenant , même si je l'aime plus du tout, même si je lui en veux, même si j'me suis rebiffer, j'ai toujours l'impression qu'il est dans ma vie. D'une façon ou d'une autre. Et de toute façon , il me laisse pas trop trop le temps de le laisser filer. « - Soit pas comme ça , Sol. » Il dit , alors qu'il fait cette moue triste qui fait que j'arrive jamais à lui dire de se casser définitivement de ma putain de vie. I

Il me demande encore s'il peut m'aider alors que je galére à monter à l’arrière de sa voiture. « -Pourquoi tu montes pas à l'avant ? » Qu'il me demande et je fronce un sourcil entendu. La dernière fois que j'suis montée à l'avant , il m'a embrassé pendant un feu rouge. Et j'ai pas envie qu'il recommence. Il comprends. Se tait et j'arrives enfin à m'installer. Je dois dire que le chemin est silencieux. J'ai pas envie de parler à Adam. J'ai envie de voir Jude. J'ai pas envie de me relancer dans une conversation sans fin avec lui sur le pourquoi du comment on avait en avait finis. Et je sais que Adam continue de voir d'autres filles. Je sais qu'il a peut-être même une petite copine en ce moment. Mais, il continue de me téléphoner. Il continue de m'envoyer des sms pour me dire que je lui manque. Et le plus triste dans tout ça ? C'est qu'il m'a jamais autant aimer que depuis que je l'ai quitter. Et que ce genre d'amour, ça me fait mal. Même si je dis rien, même si j'fais semblant que ça me touche pas, ça me touche.

« -Je vais t'aider à monter tes bagages. » Il me dit et je lui fait non de la tête. « - Non. Je t'ai dis que j'avais un truc à faire ce soir. » Il grimace, attrape ma valise et puis m'aide d'un geste à m'extirpé de la voiture. Il boude, comme un gamin, comme si j'avais dis un truc vraiment méchant. Et ça me fait culpabiliser comme une putain d'idiote. « -C'est bon. Mais cinq minutes. » Je finis toujours par cédé et il le sait très bien. Ça m'embête d'être si simple à manipuler. Ça m'embête qu'il se demande même plus comment faire pour obtenir ce qu'il veut. Et je lui file les clefs ,lui emboite le pas quand il se dirige , d'un geste sûr vers chez moi. Silence dans l’ascenseur, silence quand on entre et que j'me laisse retomber sur le moelleux de mon canapé. Il s'assoit à côté de moi , sort son paquet de clope et s'allume une cigarette , cherchant des yeux l'unique cendrier de la maison. Je ne dis rien. Il s'en va jusque dans ma chambre et puis ,il l'attrape sur ma table de nuit. Il redescend pour venir s'asseoir finalement prêt de moi. « - Tu peux voir d'autres mecs, Lopez. Mais , tu finiras bien par comprendre qu'on est fait l'un pour l'autre. » J'me tourne vers lui. Un peu surprise parce qu'il me dit jamais ce genre de truc, nan. Il me dit des trucs bateau comme quoi il est désolé et comme quoi il recommencera pas. Et moi j'le crois plus , ça fait longtemps que je le crois plus. J'glisse ma main , sur la sienne, poser nerveusement sur sa jambe qui s'agite. « -Je t'ai laisser des millions de chances , Greyson. J't'ai laisser un milliard de fois la chance de te rattraper. C'est fini. » C'est peut-être hard de dire ça comme ça. C'est peut-être dur mais , j'veux pas continuer à entretenir ce délire qu'il a de penser qu'on va se remettre ensemble après un an et demi de séparation.  Et ça même si on a déjà recoucher ensemble parce que j'étais faible ce soir là. Même s'il m'a déjà ré-embrasser plusieurs fois. Je sais que je suis faible. Que j'ai du mal à résister à l'amour , surtout à celui de Adam. Parce que j'ai espérer tellement longtemps qu'il m'aime sans qu'il ne le fasse. « - Je sais que j'ai merdé et tout, Sol. Mais , j'te jure que j'ai changer. » et ça m'fait rire. J'avais promis qu'on repartirait pas dans ces conversations à la con. Et pourtant , on y est. J'ai envie de pleurer parce que ça doit faire des années que j'avais envie de l'entendre me dire qu'il a changer. « -Je suis contente pour la prochaine grosse que t'auras envie de taper. » Il écrase sa cigarette dans le cendrier et j'soupire. « -J'ai un rendez-vous ce soir. Il devrait pas tarder à arriver. Tu devrais partir. » Il fait une grimace et j'soupire d'agacement. 

Evidemment , ça sonne à la porte. Adam se lève et moi je galére encore. Comment ils font les gens avec leurs putains de béquilles ? J'ai l'impression d'avoir un membre en moins , putain. La porte s'ouvre. Jude fait une drôle de tête et je grimace quand j'vois celle de Adam. Il a une fleurs dans la main, je m'avance tout doucement. « - C'est toi qui est venu voir Lopez ? » Il dit , Adam , alors que d'un geste de béquille je lui frappe le coin de la jambe. « - Ça te regardes pas, Greyson. C'est bon. Vas voir Ashley ou Courtney ou n'importe quel nom que puisse porter la pétasse que tu te tapes en ce moment. » Je grogne , le dépasse et glisse une main sur l'épaule de Jude pour m'y appuyer et lui embrasser la joue. «- Désolée , un parasite est venu s'incruster chez moi. » Je dis en riant alors qu'Adam ne sourit pas , lui. « -J'm'appelle Adam. » Il dit, avec un sourire , droit dans les yeux de Jude. Sans doute pour voir si Jude avait bel et bien déjà entendu parler de lui et je soupire d'agacement. « -Tu t'appelles Adam et t'es sur le départ. » Je répète , lui faisant un signe de la main pour lui dire au revoir. J'attrape la main de Jude pour l'attirer à l'intérieur de l'appartement et je referme la porte après avoir fait une bise à Adam quand même. Parce que je pourrais jamais être trop méchante avec lui. « -Je suis désolée , Adam. Crois-moi, c'est mieux comme ça. » Le porte se claque et j'me tourne pour soupirer. « -Je suis désolée. J'me suis retrouvée coincée à l’aéroport. Mon téléphone bug et veut pas ouvrir l'application Uber. J'pouvais ni appeler de Taxi ni rien. Il m'a proposer de venir me chercher et après on a discuter et … Enfin bref. Il … Il est malheureux en ce moment mais, ça lui passera. »

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Jude Miller
Jude Miller
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Dim 16 Sep - 23:21
Jude Miller
Blue Love

Blue Love - Jude  When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


Déposant son sac de courses sur la table basse lui servant de table à manger, Jude en déballa précautionneusement le contenu avant de ranger chaque achat à sa place attitrée.
Se laissant retomber sur son lit telle une masse informe, il porta par réflexe sa main à sa tempe encore endoloris de ses dernières mésaventures.
Une légère croûte se formait sous ses doigts alors que, grimaçant, il se demandait comme il allait faire pour que Soledad ne remarque pas son état.
Non pas qu’il désirait forcément cacher à la jeune femme quel déchet il pouvait être lorsqu’il avait trop bu, mais simplement que s’il s’était abstenu de lui en parler jusque là, ce n’était pas pour qu’elle ouvre le sujet sitôt qu’il aura pénétré son appartement.
Il savait qu’il n’avait aucun compte à lui rendre. Elle n’était rien pour lui. Du moins, rien ne nécessitant qu’il se justifie devant elle.
Cependant, il préférait autant qu’elle découvre cette partie de lui après le… cinquième rendez-vous ? Et ils n’en étaient qu’au deuxième.
Excuse pourrie censé justifier son incapacité à avoir répondu sincèrement à la chose la plus folle qu’il avait fait dans sa vie.
Enfin, pour être tout à fait franc, il n’avait pas vraiment menti non plus.
Des choses folles, il en avait fait pas mal. Pour la plupart, elles s’étaient noyées dans les affres de l’oublie, étouffée par l’alcool. Pour d’autres, elles étaient pour lui truquées car en compagnie d’autres amis. Sa dernière folie en date, celle lui valant cette blessure à l’arcade faisait d’ailleurs partie de cette deuxième catégorie.
Elle était sans doute un poil plus folichonne que celle qu’il avait raconté à Soledad, mais elle était du fait de Charlie et de son gage débile. Il n’était pas seul instigateur de sa connerie et il aimait autant que la jeune femme ne commence pas à juger son frère au-delà de ce qu’il permettait qu’on le fasse.
Seul lui avait le droit de critiquer Charlie. Lui et sa mère, pour être précis, peut-être quelques autres aussi, mais certainement pas Soledad.
Puis bon, il n’était pas certain que parler d’atteinte à la pudeur était la meilleure façon qu’il avait de passer une bonne soirée en compagnie de la jeune femme.
Non, clairement pas. Il garderait ce type d’anecdote pour plus tard. Peut-être même jamais.

Remplissant les gamelles de Gon des victuailles qu’il venait tout juste de lui acheter, Jude sourit à son rat avant de glisser l’un de ses doigts aux travers des barreaux de sa cage et lui caresser le haut du crâne avec affection.
Ceux qui disaient que les rats mordaient sans raison étaient des menteurs !
Si Gon l’avait bien entendu déjà mordu quelques fois depuis sont arrivé ici, ces moments restaient raretés et n’étaient jamais infondée.

Retirant ses vêtements de ville qu’il jeta dans son panier à linge de fortune en attendant sa prochaine visite au lavomatique, Jude pénétra l’habitacle de sa douche qu’il enclencha dans un râle de contentement.
Qui avait-il de plus satisfaisant que de sentir l’eau chaude caresser sa peau nue ?
Rien.
Ou presque rien.
Une fois séché et habillé d’un jean slim noir et d’un T-shirt blanc surmonté d’une chemise noire laissée grande ouverte, il enfila sa paire de Vans et attrapa l’amaryllis qu’il avait acheté chez un fleuriste au retour de ses courses avant de quitter son appartement en souhaitant une bonne soirée à son colocataire à quatre pattes.

Musique à fond dans les oreilles, il ne remarqua même pas le temps passé dans le bus, observant d’un œil distrait le soleil décliner à l’horizon.
Lorsqu’il arriva devant chez Soledad, il ne prit pas la peine de sonner et monta directement jusqu’à son étage, n’indiquant sa présence qu’une fois devant sa porte d’entrée.
Un sourire jovial étirant ses lèvres pleines, il se sentait bien plus à l’aise que la première foi qu’il s’était retrouvé dans cette situation.
Sa fleur tendue vers l’avant, s’attendant à surprendre la Mexicaine sitôt cette dernière ayant ouvert la porte, qu’elle ne fut pas la sienne de découvrir un homme à la place de la mannequin. Un homme d’à peu près sa taille, brun et le visage couvert de taches de rousseur.
« - C'est toi qui est venu voir Lopez ? » Instinctivement, Jude fronce les sourcils en réponse à cette question des plus malvenue. À son avis ? Pour qu’elle autre raison pouvait-il bien se trouver là, planté devant chez elle avec une fleur dans la main ?
Et puis déjà, qui était cet homme ? Ce n’était déjà pas Tom, son agent. OU alors l’air de New-York lui avait fait le plus grand bien car il était aujourd’hui méconnaissable.
Riant intérieurement à sa propre connerie, le brun se contenta d’observer l’inconnu sans un mot, esquissant un léger sourire à la vue de Soledad se traînant jusqu’à eux et offrant un coup de béquille à l’inconnu.
Qui qu’il soit, il n’était pas le bienvenu ici.
Écoutant la jeune femme lui intimer de partir, Jude se prit à observer plus attentivement cet homme, ce dénommé Greyson. Ce parasite, comme venait de l’appeler Sol. « -J'm'appelle Adam. » Qu’il dit, l’inconnu. Et tout à coup, il ne devient plus si inconnu que ça aux yeux de Jude. « Cool »
Répondit-il, l’air blasé alors qu’au fond de lui, il était en train de remettre les rouages de cette machine obsolète lui servant de cerveau en marche.
Adam… Adam Greyson. Son ex. Le mec qui s’était foutu de sa gueule quatre années durant, qui l’avait trompé moult fois et qui se présentait aujourd’hui le plus naturellement du monde, comme si ceci était parfaitement normal et qu’il avait tout à fait sa place ici. Ce qui n’était pas le cas. Et l’avis semblait partagé à la réciproque en vue du regard que lui lançait l’homme. On aurait dit un chien de chasse près à bondir sur sa proie.
À cela près qu’Adam n’était pas un chien et que Jude était encore moins une proie. « -Tu t'appelles Adam et t'es sur le départ. » Claque Soledad, finissant de raccompagner le chien galeux jusqu’à la porte, faisant signe à Jude de prendre sa place dans l’appartement.
L’effleurant au passage, Jude profita que Sol ne les regarde pas pour lui lancer un sourire mauvais avant d’observer la jeune femme le saluer d’une bise et claquer la porte derrière lui, satisfait.
« -Je suis désolée. J'me suis retrouvée coincée à l’aéroport. Mon téléphone bug et veut pas ouvrir l'application Uber. J'pouvais ni appeler de Taxi ni rien. Il m'a proposer de venir me chercher et après on a discuter et … Enfin bref. Il … Il est malheureux en ce moment mais, ça lui passera. » « Je comprends pas pourquoi tu gardes contact avec ce type » Balança Jude, plus comme une réelle incompréhension que comme un repproche. Lui tendant la fleur dans un demi sourire, il rajouta d’une voix incertaine. « J’suis pas sûr que je devrais te dire ça, mais ce type ne te vois CLAIREMENT pas comme une amie. Alors si toi c’est tout ce que tu attends de lui, tu devrais le virer de ta vie.. Sauf si tu veux lui donner une énième chance, bien sûr... »
Il pinça ses lèvres à ces mots, espérant sincèrement que la jeune-femme n’en soit pas à là dans ses souhaits.
Non pas qu’il aurait été jaloux, quoi qu’un peu quand même, mais surtout qu’il aurait été sincèrement déçu de voir que Sol retomberait aussi facilement dans les filets de cette belle gueule au caractère pourri.
Ne pas assumer la femme qu’on aime, c’était vraiment la pire bassesse qu’un homme puisse bien faire.
Ceci dit, Jude n’était pas ingrat. Il pouvait au moins laisser à l’homme le fait d’être venu en aide à la jeune femme. Quand bien même était-il persuadé que cette aide ne s’était pas faite sans arrière-pensées de sa part. Tant pis.
« En tout cas, ça reste gentil de t’avoir évité le supplice de marcher vu ton état… Comment va ta cheville ? Tu ferais peut-être mieux de t’asseoir pendant que je cherche un verre pour ma fleur et que je nous serve quelque chose à boire ? T’auras qu’à me guider à la voix » Sourit-il, ayant déjà oublié Adam.
Là était l’une de qualités principales de Jude. Il ne se prenait jamais la tête avant d’être certain que cela soit nécessaire.
Une fois encore, Soledad ne lui devait rien. Ils n’étaient qu’amants de courte date et, quand bien même seraient-ils allé plus loin dans la relation, il préférait partir du postulat que la jeune femme était sincère plutôt que de voir la mal dans toute situation.
Jude était ainsi. Un éternel positif.

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Lun 17 Sep - 0:27
Soledad Lopez

WHAT A MESS



J'me sens stupide de faire subir ça à Jude pour seulement notre second rendez-vous. J'ai l'impression que tout les garçons qui trainent dans ma vie se sont mit d'accord pour m'empêcher d'avoir un rencard normal avec lui. Peut-être aussi parce que c'est un mec bien. Qu'ils se sentent tous menacer. J'sais pas.  Je sais pas ce qui se passe avec tout le monde mais après la semaine horrible que j'ai passer , j'me dis que je mérite un peu de calme. Et j'vois personne avec qui j'aurais plus envie de passer une soirée calme que Jude. Avec tout ça, je n'ai même pas eut le temps de me faire jolie , de me maquiller et de mettre une jolie petite robe. J'suis pas prête pour un putain de second rendez-vous et je pue la classe éco. J'porte un jean slim qui me compresse le cul et une chemise large à carreau. J'suis affreuse dans cette tenue mais c'était la plus confortable que j'avais pu trouver pour prendre l'avion.  Et Jude s'est fait beau. Il est habiller simplement mais avec goût. Il est coiffé et il porte un petit sourire sur ses lèvres quand Adam lui ouvre. Sourire qui meurt automatiquement. Et ça m'énerve parce que j'aurais voulu que ça arrive jamais ce genre de conneries. J'ai pas envie qu'il me prenne pour une fille qui a des problèmes tout autours d'elle. Quoi que j'en sois plus ou moins une. Alors je me répands en explications inutiles et j’espère qu'il va accepter sans se tiré. Je soupire quand j'ai fini mes explications , plus agacée par moi-même que par la situation. Si j'avais un peu plus de force de caractère , ça ne serait pas arrivé. « Je comprends pas pourquoi tu gardes contact avec ce type »  Je sais pas si je te l'ai dis , mais l'une des choses que j'aime le plus chez Jude c'est qu'il est sincère. Tout le temps.  C'est pas le genre de garçon qui fait semblant et je crois que ça me plait beaucoup. Là, maintenant , il me dit ce qu'il a dans la tête et je me retrouve un peu conne. Admirative , presque. Il glisse la fleurs vers moi avec un sourire et j'ai presque envie de pleurer tellement c'est mignon et tellement je suis fatiguée nerveusement. Lourde semaine , lourde journée.  Je l'attrape entre mes mains et je la renifle. C'est le truc le plus mignon qu'un garçon ait jamais fais pour moi. « J’suis pas sûr que je devrais te dire ça, mais ce type ne te vois CLAIREMENT pas comme une amie. Alors si toi c’est tout ce que tu attends de lui, tu devrais le virer de ta vie.. Sauf si tu veux lui donner une énième chance, bien sûr... » Et il continue , comme si de rien n'était et ça me fait rire un peu. « -Je sais qu'il me voit pas comme une amie. » Je dis simplement parce que je veux pas mentir à Jude. J'veux être aussi sincère que lui peut l'être. Parce qu'on aura au moins le mérite d'avoir ça l'un pour l'autre si tout de fois on arrive à crée quelque chose ensemble. Il pourra pas me reprocher de lui avoir déjà menti. «- Il était en train de me le dire y'a cinq minutes. Et … Je l'ai repousser. Je lui ai dis que j'avais laisser trop de chance. C'est fini. J'en suis plus capable.  » Ça me fait sourire , un peu tristement , je crois. «- Mais , je peux pas le repousser  définitivement hors de ma vie non plus. Parce qu'on a partager trop de trucs fort, mine de rien. Et qu'il en fait partie. En bien ou en mal. Il finira par s'y faire. » Je soupire et hausse les épaules.  C'est comme ça. Je suis comme ça. Je suis facilement manipulable et j'ai un peu trop tendance à pardonner. Peut-être que j'aurais jamais du pardonner ça. Peut-être bien qu'il aurait fallu que je mente et que je rassure d'une certaine façon Jude. Parce que j'aime bien , Jude. Genre bien , bien. Tu vois ?

« En tout cas, ça reste gentil de t’avoir évité le supplice de marcher vu ton état… Comment va ta cheville ? Tu ferais peut-être mieux de t’asseoir pendant que je cherche un verre pour ma fleur et que je nous serve quelque chose à boire ? T’auras qu’à me guider à la voix »
Il passe à autre chose , peut-être parce qu'il considère qu'il a pas tant que ça son mot à dire dans cette histoire. Et moi , j'me laisse retomber sur le canapé , épuisée. Il me dit qu'il va aller nous chercher à boire mais , et alors que je dépose la fleurs sur la table basse , je le rattrape par la manche. « -J'ai vraiment plus de sentiments pour Adam. Je pense que j'en avais déjà plus avant notre rupture. Ok ? » Je dis caressant de mon pouce le dos de la main du garçon. Et puis je le relâche, comme si j'avais rien dit , lui laisse le choix de croire ou pas en  ma déclaration.


Il s'enfuit vers la cuisine et je me mets à crier, alors que je me relève et que je vais dans la chambre pour aller me changer. « -Le vin est dans le frigo et les verres sont dans le deuxième placard en allant de droite à gauche. En face de toi , normalement. » Je dis alors que d'un geste rapide et perdant l'équilibre pour tomber sur mon lit , je retire mon slim et ma chemise pour enfiler par dessus mes sous vêtement outrageux , un pull en laine fine , long et large d'un gris perle  qui couvre à peine mes cuisses. Je replace mon attelle non sans souffrir le martyr et je me glisse dans la salle de bain pour nettoyer mon visage et au moins mettre une pointe de parfum discret dans ma nuque. Je replace mes cheveux et descend , tout doucement dans les escalier. « -Désolée , il fallait que je me change , on avait dit soirée pyjama. » Je dis en rigolant , pour cacher le fait que j'me trouvais trop  laide dans cette tenue pour un putain de second rendez-vous. Normalement , on fait monter la pression. On est de plus en plus sexy , jusqu'à ce que le garçon craque. Moi j'suis de plus en plus laide. Et ça m'énerve, si tu savais.

Et alors qu'enfin , je peux m'assoir sur le canapé sans espérer me relevé, j’aperçois l'arcade abîmer de Jude. Je vais pas dire que je ne l'ai pas remarquer du premier coup d'oeil. Mais je n'ai pas oser lui demander tout de suite. Je sais pas si j'ai le droit de le faire , alors que je ramène un plaid sur mes jambe et que j'allonge la jambe abîmée sur la table basse j'me tourne vers lui avec un sourire un peu hésitante. « - Tu t'es battu contre un ours ? T'as l'air de t'être battu contre un ours. » Et puis je rigole un peu et me laisse glisser contre son épaule , attrapant la télécommande qui traine sur le rebord du canapé. « -Si tu savais comme j'ai rêver d'un verre de vin , de netflix et de toi. » Je dis, un peu rose des joues. Stupide de dire ça , comme si on était amoureux.  Je t'ai dis que j'aimais bien Jude ? J'crois que je l'aime bien, bien, bien. « -J'avais vraiment envie de te revoir. Merci pour la fleurs. C'est le truc le plus mignon qu'on ai fait pour moi depuis longtemps.» Je dis, en rigolant. Alors que j'attire sa tête contre mes genoux et que je glisse une main contre son cuir chevelu. « -J'vais pouvoir te dorloter. »

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Lun 17 Sep - 13:48
Jude Miller
Blue Love

Blue Love - Jude  When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


Soledad se laisse tomber sur le canapé, conformément à ses directives, et Jude lui répond d’un sourire. Voilà qui était mieux.
Hors de question qu’elle se mette à courir partout dans son état. Il n’y avait rien de plus efficace que ça pour foirer un bon rétablissement.
La douleur finirait pas s’estomper en quelques jours, oui, mais sitôt le mauvais temps réapparu, elle ne ferait que revenir en flèche. À la moindre descente de trottoir un peu trop brusque et BAM, nouvelle blessure pouvant cette fois entraîner d’autres complications, voir une hospitalisation.
Jude n’était pas médecin, mais il avait déjà vécu pareille situation lorsque plus jeune il s’était foulé le poignet et que, trop con pour écouter le médecin et sa mère lorsqu’ils lui disaient de mettre son atèle et de ne pas forcer, il avait préféré faire le kéké en feignant ne rien ressentir, se trouvant plus malin que les autres.
Résultat, il sentait les changements de température plus rapidement qu’un météorologue et une branlette un peu trop longue avait tendance à lui provoquer quelques douleurs malvenues au poignet gauche. « -J'ai vraiment plus de sentiments pour Adam. Je pense que j'en avais déjà plus avant notre rupture. Ok ? » Lui assure la jeune-femme, l’attrapant par le poignet précédemment cité, faisant doucement sourire un Jude alors qu’elle caressait de son pouce le dos de sa main. « T’as pas à te justifier Sol. Juste fait attention à lui si tu sais ce qu’il attend de toi et que son attente n’est pas réciproque »
Se dégageant de sa prise, il lui adressa un clin d’oeil discret avant de se diriger d’un pas léger jusqu’à la cuisine.
Une fois encore, Soledad n’avait aucune obligation de lui justifier quoi que ce soit. Elle était libre de faire ce qu’elle voulait de sa vie et, quand bien même viendrait-elle de baiser comme une lapine avec ce dénommé Adam, cela ne le concernait en rien.
Enfin, peut-être un petit peu s’ils finissaient eux aussi par s’enlacer à leur tour, mais pas suffisamment pour qu’il puisse se permettre de lui faire le moindre reproche.
Même si pour être tout à fait sincère, avec vu cet homme le touchais un poil plus que ce qu’il aurait espéré ou pensé...

Se laissant guider par la voix de plus en plus lointaine de Soledad, il finit par trouver ce qu’elle lui avait indiqué et, un sourire victorieux illuminant son visage poupon, poser le tout sur la table basse faisant face au canapé.
S’ils étaient là pour passer la soirée à regarder Netflix, Jude doutait fortement qu’ils ne le fassent installer sur la table à manger.
Jetant un coup d’oeil à l’étage ou se trouvait la chambre à coucher de Sol, il fronça doucement les sourcils en remarquant que celle-ci y était montée malgré son ordre de ne pas bouger du canapé. « Qu’est ce que tu fou en haut ? Je t’avais dis de pas bouger ! » Cria-t-il depuis le bas des escalier, légèrement agacé de ne pas avoir été écouté. Son air renfrogné se dissipa néanmoins sitôt Soledad redescendant avec difficulté les marches, habillé d’un simple pull lui arrivant tout juste au dessus des genoux « -Désolée , il fallait que je me change , on avait dit soirée pyjama. » « T’aurais pu me demander de monter le cherche tu sais ? Ca ne m’aurait pas dérangé » Lui répondit-il tout de même, un demi sourire en coin alors qu’il l’accompagnait jusqu’au canapé où il l’a força à sa rasseoir avant de leur remplir un verre de vin chacun.
La laissant s’installer à son aise, sa jambe blessée posée sur la table, il ne put retenir un léger rire de franchir ses lèvres à l’entente de la question tant redoutée. « - Tu t'es battu contre un ours ? T'as l'air de t'être battu contre un ours. » Évidemment qu’elle l’avait vu. Il fallait être aveugle pour ne pas remarquer la jolie croûte rougeâtre à son arcade.
Haussant les épaules d’un air innocent, il observa la jeune femme déposer sa tête contre son épaule et lui sourire avec douceur. « Quand je t’avais dis que je passais une mauvaise journée même sans compter le réveil en fanfare de Tom, je ne t’avais pas menti »
C’était la seule justification qu’il lui servirait pour l’instant et Soledad sembla le comprendre car elle changea d’elle-même de sujet.  « -Si tu savais comme j'ai rêver d'un verre de vin , de netflix et de toi. » « Surtout du verre de vin, avoue » Plaisanta-t-il, moitié pour la blague et moité pour cacher sa gêne.
Ces mots l’avaient profondément touchés, mais il ne se sentait pas d’y répondre pour l’instant.
A fortiori alors qu’il venait de croiser son ex quitter l’appartement il y a tout juste quelques minutes de ça.

L’écoutant le remercier pour les fleurs, il lui sourit avec sincérité, le regard rieur alors qu’il haussait les épaules d’un air modeste « Je sais pas. Je trouvais ça normal d’offrir quelque chose à une femme aussi charmante que toi qui m’invite à passer la soirée chez elle. Non ? »
Et alors qu’il s’apprêtait à se pencher attraper son verre de vin et en avaler une première gorgée, Jude n’eut même pas le temps d’esquisser le moindre mouvement que déjà il sentait la main de Soledad caresser son visage avec douceur, lui tirant un sourire tendre alors qu’il l’a sentait l’attirer lentement jusqu’à elle.
En moins d’une minute, il se retrouvait la tête posée sur ses genoux les genoux de la jeune femme, sa main se perdant dans sa masse de cheveux bruns.
D’abord surpris d’un tel geste, il finit par fermer les yeux et se laisser aller aux douces caresses prodiguées par la belle, son corps se recroquevillant sur lui-même sur le canapé comme pour en préserver la chaleur.
Finalement, au bout de quelques longues secondes, Jude fini par se retourner sur le canapé et enfuir son visage contre le ventre de Soledad, encerclant sa taille de ses bras avant de s’y accrocher comme un noyé à sa bouée.
Fermant les yeux, il inspirait l’odeur rassurante de la mannequin, pas bien sûr de savoir pourquoi cette odeur pourtant censée lui être proche de l’inconnu l’apaisait à ce point.
Soledad avait une odeur de femme. 
Elle sentait la lessive, le parfum, le savon et la transpiration. Une transpiration douce, presque sucrée. Loin, si loin de celle de Charlie ou de lui-même lorsqu’ils ne s’étaient pas douché de la journée.
Gémissant contre son torse, il ferma plus fort encore ses yeux et se laissa aller à ses douces papouilles, en oubliant tout le reste.
Il en oubliait Adam. En oubliait sa blessure. En oubliant son travail merdique et tout ce qui avait de près ou de loin un rapport avec sa vie instable. Il en oubliait même que le matin même il avait dit à Soledad qu’il n’était ni un chien abandonné, ni un enfant.
Car ainsi recroquevillé contre elle, il pouvait tout aussi bien être les deux. Il s’en foutait pas mal.
Juste il était bien.
Il ne voulait pas que ça se finisse.
Gémissant contre son ventre, il entendait sa voix étouffée par le vêtement de la jeune femme. Semblant presque venir d’une autre dimension. « J’veux rester comme ça encore un peu... »

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Soledad Lopez
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Lun 17 Sep - 16:00
Soledad Lopez

BURY ME ALIVE


« -J'vais pouvoir te dorloter. » Je dis. Masses informe de cheveux bruns, ni lisse, ni vraiment bouclé , s'accrochent entre mes doigts manucurés et glissent contre son crâne. Ils sont doux, les cheveux de Jude. Ils sont doux et souple. Et j'aime bien , cette proximité. Un truc qu'on a du installer assez vite, je sais pas. C'est comme naturel , avec lui. Pas besoin de chercher trop loin quand on est ensemble et j'me sens le droit d'être moi-même quand il est à côté. Et j'oses pas trop le regarder parce que mes joues sont roses, d'un  contentement que je devrais pas avoir. Pourtant il est là. J'suis contente. Il est là, j'suis satisfaite. Bêtement satisfaite. Il ferme ses yeux , Jude. Il inspire doucement , alors que mes ongles frôlent son scalp, descendent dans sa nuque. Je dorlote comme j'ai promis. Je caresse parce que j'ai envie d'un contacte avec lui. Même innocent. Il se recroqueville doucement sur lui même, un air d'enfant apaisé au visage. Il a de long cils , Ju. Des cils bruns et broussailleux. La trogne expressive d'un gamin, il ferme les yeux, Ju et moi je souris avec une tendresse que je m'ignore.  Je ne pensais pas pouvoir être attendris comme ça par un homme. Plus à mon âge. Plus après Adam , non plus. Et peut-être bien que c'est étrange de se ressentir comme ça de nouveau. Après des années. Pleine d'espoir. D'envies aussi, je n'avais plus ressentit ça depuis longtemps.  J'me sens changé, nouvel être à l'âme ravivée. C'est bizarrement grisant , d'être là , tout au bord d'un grand rien , du vide jusqu'en bas , rien pour arrêter ma chute si je tombe et pourtant , j'ai pas peur. J'ai pas peur parce que c'est Jude. Qu'il est trop doux pour que j'ai peur. Si j'tombe , j’espère juste l'entrainer dans ma chute.  J'ai pas allumer la télévision parce que j'ose pas trop bouger autre chose que ma main qui découvre doucement sa tête. J'ai pas envie de briser le moment et lui non plus parce qu'il se retourne , qu'il m’enlace, qu'il glisse son nez contre mon ventre. Gamin qui s'accroche à un sentiment de plénitude que je partage. Et puis , chaque fois qu'il me frôle je frissonne. A chaque fois, que nos regards silencieux se croisent , je me sens petite, je me sens différente. Il bouscule un peu mon être et je tombe dans le vide de mes sentiments passés. Tout est différent parce qu'on doit être ensemble. Et peut-être que ce ne sera qu'une amitié , et peut-être qu'il tombera amoureux d'une autre fille et que je devrais l'attendre, et peut-être que tout ça, c'est prévu par quelqu'un d'autre. Peut-être que du bout des doigts, Dieu à remuer d'eau de l'aquarium de nos deux existences , petits poissons dans une immense marre, on à fini , enfin par se trouver.  Et ça fait du bien ce calme. J'me sens à ma place , ici. Pourtant je l'aime pas ce canapé. J'aime pas non plus cet appartement. Alors pourquoi j'me sens appartenir au lieu quand Jude s'approche trop prêt ?  C'est pas au lieu que j'appartiens. C'est peut-être à ce calme. j'ai pas peur , je balance distraitement mon visage sur le côté pour apprécier un peu plus les contours de son visage. Et plus bas, la ville,  la foule , fourmillement des entités sans formes ,bourdonnement de voix lointaine et puis silence entre nous. Silence , silence , silence. Que le bruit de ma peau qui frôle la sienne sans attente d'autre que celle-là.

Et puis y'a tous mes souvenirs qui s'envolent, qui m'appellent à ma propre réalité, à la nôtre , perdus au dessus du fourmillement , et Ju qui lève les yeux, émerveillé comme un enfant , touchant, attendrissant. C'est lui qui m'émerveille, qui me subjugue, un tout petit peu, c'est moi qui suis perdu , là, devant lui. Pourquoi est-ce que je me sens si heureuse parce qu'il est là ? J'ai peur d'un coup , d'en attendre trop, j'ai peur qu'une fois m'avoir vu , m'avoir vu vraiment , il se lasse , comme les autres , comme moi , souvent. J'ai peur d'être privée de la passion que j’espère, que je prie, que je quémande depuis si longtemps. Et puis j'ai peur qu'il attende de moi une relation moins sage , quelque chose de moins simple. Lui et moi, des rendez-vous amoureux, des restaurants et puis peut-être même pas de l'amour.. Peut-être bien que sa main dans la mienne, ses paroles distraites ne veulent rien dire. Peut-être que je me fais des films et ça me fait peur. Je ne connais pas cet homme.  Et j'arrives presque à l'oublier. Parce que c'est vite familier. Ça a quelque chose de trop vrai. Et pourtant j'en ai envie. .J'ai envie de tout savoir sur lui , de tout voir de lui. J'aimerais bien voir à quoi Jude ressemble lorsqu'il est jaloux. Lorsqu'il est malade et lorsqu'il est fou de rage. J'aimerais bien le voir m'en vouloir. J'aimerais bien le voir essayer de se faire pardonner, aussi. Est-ce qu'il m'apportera des fleurs comme ce soir ? J'voudrais qu'il me dise de rester quand je dois partir. Tu sauras faire ça , Jude ? Tu sauras m'offrir la passion que j'appelles ?  Je me demandes ce qu’il pense de moi et de ma vie. Je me demande à quel point notre rencontre est incroyable. Et partout autours de nous continue de tourner le monde. Alors qu'ici ,c'est comme arrêter. Y'a juste mes doigts qui glissent contre son visage et lui qui soupire d'un contentement étrange. Gémissement , presque, qui me font sourire.

Ses mains imprimées contre mes hanches et j'ose toujours pas bouger.  « J’veux rester comme ça encore un peu... »  Je glisse une main plus ferme contre son épaule, douce quand même, parce que je crois que Jude a besoin de douceur. Plus que les autres. Il dit qu'il n'est ni enfant , ni chien. Mais Jude a besoin d'être cajoler. Peut-être parce qu'il est seul depuis longtemps aussi. Peut-être que l'autre ne lui donnait pas assez de ça. « -Toute la nuit, si tu as besoin. » Je réponds. Simplement , et puis mes doigts se glissent contre son t-shirt caressent les épaules et puis la naissance de son cou , les clavicule et la barbe qui gratte en me faisant des défis dans ma tête. Si Jude me sourit maintenant , c'est bon. Si Jude me regarde, c'est bon. C'est stupide. C'est stupidement , stupide. C'est stupide et pourtant , j'ai pas envie de bouger un cil quand il me regarde , quand son corps se soulève à chaque respiration. « -T'es vraiment beau , Jude. » Je dis. Idiote qui ne sait pas fermer sa bouche.

Je crois que je suis en train doucement, tout doucement, de tomber. Je sens la chute. Pas de filet qui m'attends. J'pourrais bien m'écraser au sol. C'est trop tard.

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Jude Miller
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Lun 17 Sep - 17:15
Jude Miller
Blue Love

Blue Love - Jude  When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


 « J’veux rester comme ça encore un peu... »
Les mots étaient sortis, bruts, sincères, supplice indépendant de sa volonté.
Une vérité que Jude regretta instantanément d’avoir prononcée. 
Le visage toujours niché contre le corps de Soledad, il ferma plus fortement les yeux encore, les fermant comme si cela avait le pouvoir de le faire disparaître.
Mais il n’en fut rien.
Jude était toujours là, recroquevillé sur le canapé de la jeune femme, ses bras enlaçant sa taille alors qu’il humait son odeur et embrassait la laine de son pull du bout de ses lèvres.
Pour la première fois depuis des années, le brun se sentait démuni.
Il se sentait à la fois infiniment à l’aise et détendu, mais aussi insupportablement faible et vulnérable ainsi offert aux caresses de la jeune femme.
Sans doute d’ailleurs car il l’était.
Et lorsque la main de Soledad glissa jusqu’à son épaule, effleurant sa peau nue de la plante de ses doigts, il se rendit alors seulement compte de ce qu’il lui manquai. Un peu de tendresse.
Une tendresse dont-il avait été privé étant enfant de par son statut de mâle, et dont il l’avait été encore une fois étant adulte pour les mêmes raisons.
Lorsqu’il était seul avec Naomi, c’était toujours à lui de la cajoler, de l’embrasser et de la rassurer.
Lorsqu’il était seul avec une femme, qui qu’elle puisse être, c’était toujours à lui d’offrir. Jamais il ne recevait.
Mais il ne s’en plaignait pas, jamais. Il ne s’en plaignait pas car, jusqu’alors, il avait oublié combien cette sensation qu’il aimait à critiquer de par son statut de mâle viril pouvait être agréable.

« Laisse le pleurer. Les hommes doivent apprendre à contrôler leurs peurs tout seuls » Avait un jour dit son père à sa mère alors que celle-ci venait de le prendre dans ses bras, désireuse de le consoler après un cauchemar.
Il devait alors avoir 5 ou 6 ans, peut-être plus, mais sûrement moins. Et il revoyait encore sa mère détacher ses bras de son corps d’enfant, lui sourire d’un air désolé avant de finalement lui tourner le dos et retourner dans la chambre conjugale sans plus un regard pour lui.
Et il revoyait son père l’observer d’un œil sévère, adossé contre l’encadrure de la porte. « C’est qu’un cauchemar mon grand. Les hommes ne pleurent pas pour des cauchemars »
Ce fut la dernière fois que Jude reçu une marque d’affection physique de la part de ses géniteurs.
La dernière fois que sa mère le prit dans ses bras.
Une dernière fois que le brun n’avait jamais oublié, quand bien même eut-il enseveli ce souvenir au fin fond de sa mémoire il y a bien des années déjà.
Et il se souvenait de la jalousie le dévorant lorsque, dans une même situation, Mary avait le droit à cette amour qu’on lui refusait.
Il se rappelait cette incompréhension qui l’habitait alors qu’il voyait sa mère répondre aux moindres pleurs de sa sœur lorsque son père lui refusait les siens.
Et puis il avait grandi et cette incompréhension lui était devenue naturelle.
C’était là la normalité.
Ça ne lui manquait pas plus que ça, au final.
Du moins, c’est ce qu’il pensait.

« -Toute la nuit, si tu as besoin. » Qu’elle lui répond, Sol. Et Jude ne s’en sent que plus misérable encore. Oui, il en avait besoin, mais jamais il ne l'aurait formulé à haute voix.
Etait-elle en train de le juger ?
Est ce qu’elle aussi, comme son père, comme Naomi et comme toutes les autres était en train de se demander quel type d’homme il pouvait bien être pour se laisser aller de la sorte ?
Sans doute.
Une boule au ventre, il tourna lentement son visage vers elle afin d’observer la déception dans ses yeux, mais n’y vit au contraire qu’une infinie tendresse accompagnant ses gestes.
Et a cette vision, son coeur sembla manquer un battement. « -T'es vraiment beau , Jude. »


Non, il ne l’était pas.
Pas comme ça. Pas dans cette position. Pas alors qu’une femme était en train de le cajoler, inversant l’ordre naturel des choses.
Et pourtant…
Pourtant, il n’avait aucune envie de s’extirper de cet amour qu’elle lui offrait, ne serait-ce que pour ce soir.
Il n’avait aucune envie de se relever et de croiser son regard, d’avoir à assumer un après quand le présent était aussi agréable.
Alors il ne dit rien, cachant une nouvelle fois son visage au creux du corps de la belle.
Il ne voulait pas qu’elle voit son visage rougit, que ce soit par ses mots ou la chaleur de son corps. « J’suis pas un enfant hein » Finit-il par articuler, ses lèvres frottant contre le vêtement de Soledad alors qu’il tentait tant bien que mal de les convaincre. Lui comme elle.
Pourquoi se sentait-il si bien ?
Pourquoi, alors que cette femme lui était plus proche d'une inconnue que d'une amie, se sentait-il aussi à l'aise avec elle ? Suffisamment pour se révéler sous un jour nouveau qu'il ne se connaissait même pas réellement ?
Pourquoi ?
Et pourquoi alors qu'il pensait venir passer la soirée ici avait-il envie d'y rester un peu plus longtemps ?
Tant de sentiments contradictoire assaillant le brun à cet instant précis. Trop d'envie, de honte, de questions sans réponse auxquelles il ne voulait surtout pas répondre. Pas maintenant du moins...
Il était perdu dans les affres de ses sentiments contradictoire. Entre ce qu'il désirait et ce qu'il pensait désirer.
Il ne voulait plus penser à tout ça.

Se faisant violence, Jude se décida finalement à se redresser, le visage rougit, les yeux humides et les cheveux en bataille ; offrant un sourire se voulant assuré à la mannequin.
Se penchant attraper son verre de vin, il tendit le sien à Sol avant de le vider cul sec.
Un peu de courage liquide. Encore.
Retrouvant lentement ses esprits, il s’approcha au plus près de Soledad jusqu’à se glisser à ses côtés sous le plaide.
Esquissant un sourire gêné, il reposa son verre sur la table et en profita pour attraper la télécommande qu’il lui tendit. « Je te laisse le choix de la série… Désolé de… la perte de temps »


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Soledad Lopez
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Lun 17 Sep - 18:40
Soledad Lopez

BURY ME ALIVE


Trop occupée à dessiner les rondeurs pleines de son visages , les creux et les fossettes, à compter mentalement les grain de beautés et les irrégularités , les tâches de rousseurs , qu'on ne voit que lorsqu'on est proche, trop occupée à observer les contours de son nez et puis à contempler les sourcils broussailleux , donnant à son regard un côté si expressif , je n'ai pas remarquer. J'ai remarquer la tâche, minuscule sous son œil. L'ombre au coin de sa lèvre, la coloration si particulière de sa paupière supérieure. J'ai remarquer l'implantation de ses poils et puis la forme de son menton. La pomme d’adam et puis l'implantation de ses cheveux , encadrant parfaitement son visage si particulier. J'ai remarquer les teintes, millions de teintes brunes et puis châtains qui se mélangent pour donner ce brun là. Les cheveux de Jude. Et je ne remarque pas , pourtant , la mine gênée qu'il porte , lorsqu'il ferme fort les yeux. Je ne remarque pas,  lorsqu'il semble ,rougir sous mes caresses, sous la tendresse qu'il semble rejeter. A laquelle il résiste. « J’suis pas un enfant hein »  Et ce n'est pas la première fois qu'il me dit ça. Comme si ce genre d'attention était réservée aux enfant seulement.  Pourquoi est-ce qu'il refuse ça , s'il est si bien , contre moi ? Pourquoi est-ce qu'il ne veut pas accepter ce genre de douceur ? Ce genre d'attentions ? Je n'en sais rien. Je crois que Jude n'a plus l'habitude, peut-être. Je crois que l'autre ne faisait jamais ça. J'crois que je l'aime de moins en moins , celle-là. Peut-être parce qu'elle a eut ce que moi j'aurais voulu avoir et peut-être aussi parce qu'elle n'a pas su l'apprécier.
J'me demande si je suis pas en train de commencer à courir après Jude. Je me demande si c'est une bonne idée aussi.  
Mes lèvres se pincent de déception lorsqu'il se relève. J'voudrais le rappeler dans mes bras. Lui demander de continuer à me serrer fort. Ça laisse un froid sur ma taille, quand ses mains s'en vont. Ça laisse un froid sur mes cuisses quand il se relève. Te relève pas Jude. Et stupidement, je m'excuse d'une petite voix. « -Pardon. » Qui s'échappe du bord de mes lèvres prêtent à craquées à dire beaucoup trop de choses que je suis loin d'être prête à assumer. Alors je me tais , maintenant. Je le regarde attraper son verre de vin , tandis que j'attrape le mien.  J'ai pas envie de boire ce soir. J'ai envie d'être ivre , pourtant. D'autre chose que de vin. De passions , peut-être.  Et je regrette de m'être excuser. Je regrette de m'être excusée parce que ça sous entend que je le prends pour un enfant. C'est pas le cas. « -T'es pas un enfant. Je... » Et ma phrase se meurt aussi tôt qu'elle nait. Je ferme ma bouche , tourne la tête et attrape la télécommande en silence. T'es pas un enfant , Jude. Je voudrais quand même te donner de l'amour. Est-ce que c'est mal ? Est-ce que je devrais pas ? Est-ce que je ne suis pas à ma place ? Sans doute. Il ne me doit rien. On ne se doit rien. Et je ne suis rien du tout.

Il me la tends et je l'attrape entre mes doigts. Quelques secondes plus tôt , mes doigts touchaient Jude. Pourquoi j'ai envie de recommencer ?  Ça me rends morose. Il se glisse contre moi, sous le plaid et ça me donne envie de me blottir. Mais, maintenant j'hésite. Maintenant , j'ai peur de trop en faire. Alors mes doigts glissent contre la télécommande et cherchent sans chercher quelque chose à mettre à la télévision. « Je te laisse le choix de la série… Désolé de… la perte de temps » Et mes lèvres se pincent en une moue un peu embêtée. Pourquoi il dit ça ? « -Non...C'est pas une perte de temps. » Et puis je reste là. Suspendue devant la télévision sans trop savoir quoi dire de plus. Je me sens un peu stupide. « -J'aime bien ça. Désolée je voulais pas t'embêter. Je suis stupide , ce soir. » Je dis.

Et j'crois que j'ai pris l'habitude des remarques déplacées et puis du rejet, j'ai un peu trop prit l'habitude de m'excuser de trop aimer. D'aimer trop fort. Je devrais savoir. Adam n'aimait pas ça non plus. Les garçons n'aiment pas ça. Ils pensent que je suis collante. Et peut-être que je le suis. Ça me rends un peu stupide de réagir comme ça. Pourtant , j'ai quand même envie d'un contacte physique avec lui. Alors je tente encore. Tout doucement , plus doucement que la première fois, je glisse ma tête contre son épaule , appuyant sur le bouton play sur la première série qui passe. Parce que peu importe ce qu'on regarde. Ça m’intéresse pas. J'essaie d'avoir l'air naturelle quand ma main se glisse sur son poignet pour caresser doucement le radius du pouce.  Et je lève doucement mes yeux vers lui, aspire ma lèvre inférieure entre mes dents, parce que mes yeux recherchent les siens et que je voudrais qu'il ait autant envie de m'embrasser que j'ai envie de l'embrasser lui.

Le monde s'est remis en marche et les fourmillement extérieurs , voitures et chants d'oiseaux , voix lointaines et vent léger , disparaissent sous les voix des acteur à la télévision. J'ai envie qu'il m'embrasse. J'ai envie qu'il m'aime. J'ai envie qu'il tombe. J'veux pas m'écraser au sol et pourtant , la chute libre est déjà enclenchée. Y'a plus d'autre choix que d'attendre. « -Désolée, j'ai vraiment pas envie de m'arrêter. T'auras cas crier au viol.» Je dis alors que je me laisse tomber plus encore contre lui , et qu'une main se glisse doucement sous son t-shirt pour recommencer les papouilles parce que j'ai vraiment pas envie que ça s'arrête comme ça. Qu'on reste sur une gêne ou je sais pas.  J'ai pas envie que notre soirée soit juste regarder Netflix et ne pas nous parler, ne pas nous toucher.  Alors je m'en fiche si j'ai l'air collante. Je m'en ferais pour ça une prochaine fois.

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Jude Miller
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Lun 17 Sep - 22:09
Jude Miller
Blue Love

Blue Love - Jude  When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


Il l’a sent…
Ne l’a sent que trop bien, cette gêne s’étant installée alors qu’il se redressait contre le dossier du canapé.
Et il les entend, ces mots. Mots murmurés d’une voix douce, presque éteinte.
Il entend la voix de Soledad vibrer alors qu’elle s’excuse auprès de lui. S’excuse pour quoi au juste ? Elle n’avait rien fait de mal. C’était à lui de s’excuser.
S’excuser de s’être laissé aller de la sorte. D’avoir profité des caresses de la femme sans avoir pu les lui retourner.
Oui, voilà.
C’était à lui de s’excuser de l’avoir fait perdre son temps, d’avoir eu à le cajoler, à le materner lorsque c’était à lui de lui porter ce genre d’attention.
Il le savait. On le lui avait suffisamment répété tout au long de sa vie pour qu’il intègre que les femmes étaient celles méritant la tendresse. Les hommes ceux la dispensant.
Ainsi allait la vie.
Alors il ne répondit rien, se contentant de chercher leurs verres abandonnés sur la table basse et lui tendre le sien.
Que pouvait-il bien répondre de toute façon ?
Il avait la gorge nuée par l’émotion.
Il aura beau dire ce qu’il voulait, la vérité restait qu’il avait apprécié ce moment d’intimité avec la jeune femme.
Et s’il avait honte de le dire à voix haute, il espérait qu’un jour on lui donne le droit de s’égarer à nouveau dans ce genre de travers.
Il n’était ni un enfant, ni une femme, ni un chien, ni même pédé. Et pourtant…
Et pourtant il devait se faire violence pour ne pas retourner se pelotonner contre la femme, profiter de sa chaleur et de son odeur, de ses douces caresses sur son crâne.

Observant Soledad du coin des yeux, il remarqua la moue attristé de la jeune femme et s’en voulu immédiatement d’en être responsable.
S’excusant d’une petite voix, il secoua la tête en réponse aux mots de Soledad lui assurant que ce n’était pas une perte de temps, la remerciant d’un sourire pour sa compassion.
Elle était gentille Soledad. Elle ne le jugeait pas. Il pouvait le voir dans ses yeux.
Elle était mignonne Soledad, à l’observer ainsi, avec tendresse et envie.
Il se sentait bien avec elle, Jude. Il se sentait apaisé.
Mais il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il avait merdé. Qu’il aurait pu gâcher cette soirée de par son attitude puérile de gamin en manque d’affection.
Ce qu’il était, mais ce qu’il n’admettrait jamais. Pas même à lui-même.
Surtout pas à lui-même d’ailleurs.

« -J'aime bien ça. Désolée je voulais pas t'embêter. Je suis stupide , ce soir. » Jude lui sourit, attendris par ces mots. Était-elle sincère ou avait-elle senti son trouble et essayait-elle de le rassurer ?
Il avait envie d’y croire, mais une partie de lui se refusait à le faire.
Cette partie de lui qu’il tentait d’endiguer. De maîtriser.
Celle qui aurait pu le rendre pire qu’il ne l’était déjà. La partie sexiste de son être, résultat d’une éducation dépassée, plus que vieillotte.
Une partie de lui qu’il avait combattu des années durant jusqu’à la réduire à cette simple incapacité à recevoir de la tendresse de la part d’une femme sans se sentir rabaissé dans son intégrité de mâle.
La seule femme dont il acceptait la proximité, c’était Miranda, la mère de Charlie.
D’un part car elle était un peu sa seconde maman. La seule à l’avoir soutenu dans ses choix tout en répondant présente pour lui coller une mandale bien sentie si elle jugeait qu’il avait déconné. D’autre part car, qu’il le veuille ou non, elle avait toujours été une femme tendre et aimante. Et Jude n’avait jamais eu le coeur à la rejeter, elle qui l’avait héberger lors de la période la plus compliquée de sa vie.
Et lorsque Naomi avait rompu avec lui, elle avait été la première à débarquer chez lui pour lui faire à manger pour la semaine et le réconforter.
Il l’aimait, Miranda. Il l’aimait et il l’estimait, surtout. Malgré ça, il avait toujours limité au maximum les contacts physique avec elle.
La tendresse le mettait mal à l’aise, voilà tout.
Il n’y avait pas été habitué étant plus jeune et n’avait jamais su l’assumer une fois adulte.
Alors voir Soledad qui le connaissait depuis aussi peu de temps lui offrir autant d’amour et aussi vite, ça avait de quoi le déstabiliser.
Tout comme ce sentiment de plénitude et de bien-être qu’il avait ressentit à son contact.
Jamais il n’aurait pensé se laisser aller aussi facilement à ce genre de proximité. Et pourtant…
Et pourtant il ne sent que trop bien le poids de la tête de la jeune femme contre son épaule, de même que son regard cherchant le sien.
Répondant à sa demande, il encra ses yeux charbonneux dans ceux plus clairs de la belle. . « -Désolée, j'ai vraiment pas envie de m'arrêter. T'auras cas crier au viol.»
Qu’elle lui dit, le laissant pantois quelques secondes avant qu’il ne sente sa main glisser sous son T-shirt et tracer des arabesques sur sa peau nue, lui tirant de longs frissons.
Incapable de se concentrer sur la télévision, il ferma les yeux comme pour tenter de calmer les battements erratiques de son coeur et, n’y parvenant pas, s’abandonner entièrement aux caresses de la jeune femme.
Il n’en pouvait plus.
C’était trop.


Laissant le vêtement redescendre et recouvrir le corps de Soledad sans un mot, il se redressa et encercla ses épaule de ses bras, embrassant sa joue avant de se pencher attraper le plaide sagement plier sur l’accoudoir du canapé et le dérouler. « T’es pas stupide... » Murmura-t-il d’une voix douce, gutturale alors qu’il repliait ses jambes sur le canapé, retrouvant sa position foetale précédemment quittée et reposant sa tête sur les cuisses de la jeune femme, face à la télévision cette fois-ci.
Il savait qu’il allait le regretter, mais qu’importe.
Personne n’en saurait jamais rien.
Pour ce soir, il n’avait pas envie de réfléchir. Il avait simplement envie de profiter.
Caressant les genoux de Soledad par dessus le plaid, il se laissa dorloter sans un mot, bien trop effrayer à l’idée que ses mots ne rompe cet instant d’abandon.

Soledad avait ouvert une brèche dans son coeur.
Il ne lui restait plus qu’à s’y engouffrer.


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Soledad Lopez
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Mar 18 Sep - 0:09
Soledad Lopez

THE VERY GOOD GIRL


« -T'es sûre qu'il veut pas juste être ton copain du soir ? » Me dit Bobby à travers le téléphone. Et j'suis assise sur la terrasse de la chambre d'hôtel une clope à la bouche que je n'allume même pas. J'ai pas envie de l'allumer, juste de la laisser pendre entre mes lèvres. « -Je sais pas. Il m'a dit que je lui plaisais quand même. » et elle soupire Bobby. A travers le téléphone , sa respiration agacée. « -Et toi ? Qu'est ce que tu veux ? » Elle me dit et ça me fait un peu rire. Je sais pas. Je veux tout. Un peu moins et un peu plus. J'ai pas d'idée précise parce que je sais vraiment pas où ça va , tout ça. « -Je veux pas être juste son amie. Et je veux pas non plus qu'il soit mon copain du soir, comme tu dis. » Et elle se mets à rire. « - T'es une grande fille , Soso. Va falloir te décider vite. Si vous vous installez dans ce schéma de lui qui vient chez toi juste pour faire crac-crac c'est comme ça que ça va finir. » Je sais. Je sais que je suis une gamine qui consulte encore sa meilleure amie comme à quinze ans. Qui demandes des conseilles comme si elle n'y connaissait rien. C'est pas franchement faux, après tout. Je suis une gosse qui n'y connait rien. « -Mais je veux pas de ça ! » Je dis. Et elle se mets à rire. Je lui lis les sms de Jude et on discute de Peter son nouveau petit copain avant le prochain.

Je sais que je devrais pas...Forcer les choses et puis essayer de faire en sorte que tout se passe toujours bien. Je devrais pas commencer à avoir des exigences et puis faire des caprices comme je suis en train de le faire. C'est totalement injuste pour Jude. C'est injuste de le forcer à subir quelque chose qu'il apprécie peut-être tout simplement pas. C'est injuste de me comporter comme une gamine stupide et pourrie gâtée d'autant qu'habituellement je n'en suis pas une. Et je sais pas. J'arrive pas à réfléchir correctement. Je tombe , tout doucement. Et j'me souviens que j'étais comme ça aussi , au début avec Adam. Qu'à force de rejet publiques j'avais juste appris à tout taire. J'pensais que j'pourrais le refaire sans problèmes. Que j'aurais aucun soucis à me comporter comme une adulte. Je suis supposée en être une , après tout. Je vie seule , j'ai un travail , je paie seule mes factures et je suis autonome. Je sais me gérer et gérer ma vie.  Mais j'ai toujours ce besoin d'attention. Ce besoin d'être rassurée à propos de moi. À propos de ceux qui m'entourent. Je sais que je ne peux pas attendre de l'autre qu'il m'accepte à cent pour cent. Je sais que je devrais pas insister à propos de choses comme ça. Mais je tombe et je recommence les mêmes erreurs. Je tombe et j'ai peur de pas avoir assez de force pour entrainer Jude avec moi.  Je le sais , qu'il est pas prêt, lui. Il l'a formuler clairement. Il m'a dit, avec toute la sincérité qui le caractérise.  Toute la sincérité que j'aime, d'ailleurs chez lui, il m'a dit : Oui j'ai envie de revoir d'autres filles. J'ai envie de profiter de mon célibat. Il m'a dit, qu'il sortait d'une relation. Qu'il était pas prêt. Et moi j'ai décider que je ferais avec. Assise sur le balcon de l'hôtel à New-York j'avais décider que je comprendrais. C'est pas une décision que j'ai pris à la légère. J'me suis demander si j'devais vraiment revoir Jude en sachant qu'il ne voulait rien de plus que ça, de nous.

Et j'me suis promis. J'me suis assurée , j'me suis dis qu'il fallait pas que je me laisse aller à mon imagination fertile. Je m'étais promis que je retomberais pas dans une relation floue et que j'arrêterais si je vois que ça n'avance pas. Mais regardez-moi. J'suis là, à attendre, à chercher , même à dépasser les limites avec un garçon qui pourrait très bien être en train de profiter de la situation. Peut-être qu'il a un cas de conscience , là tout de suite. Parce que je donnes de la tendresse. Pas le genre de tendresse qu'on donne à un copain du soir comme le dit si élégamment Bobby. Je sais pas trop. J'voudrais que ce soit pas ça. Je l’espère tout au fond. Parce que si je m'écrase toute seule , des kilomètres plus bas , j'ai peur que mon cœur s'arrête avant même que j'ai toucher le sol.  On est pas obliger de s'aimer pour toujours, pas obliger de s'aimer pendant des mois ou des années. On est pas obliger non plus d'en faire une histoire qui nous suivras pendant des années comme avec l'autre et puis avec Adam. On peut juste s'aimer un peu. Essayer un truc. Même s'il est un peu nul.

Pourtant, moi j'le vois. Je tombe amoureuse. Tranquillement. Ça s'insinue comme la maladie dans mes veines. Ça pulse de plus en plus. Mon cœur bat trop fort quand il plonge ses yeux dans les miens. Je me sens toute petite. J'me sens tomber , glisser dans le vide , j'ai trébuchée, j'me suis casser la gueule. Une deuxième fois cette semaine. Cette chute a le potentiel de faire bien plus mal.  J'pourrais bien mettre un peu trop de temps à réparer les dégâts qu'elle est susceptible de causer. Mais je m'en fiche. Je m'en fiche alors je me blotti contre Jude. J'accepte doucement la possibilité de me faire mal en tombant et puis je glisse sous le t-shirt de Jude , pour espérer qu'il m'aime un peu.

Viens on s'aime un peu , Jude. Viens on s'en fout, on se prends pas la tête. Viens on essaie. Ça pourrait marcher. C'est ce que j'ai envie de lui dire mais , j'le vois fermer ses yeux , essayer de résister à ce que je lui offre. Seulement 1% de toute la tendresse qui se cache sous les couches de gras. Mais il résiste , le bougre. Et je me mordille la lèvre inférieure.


Aussitôt que ça commence , ça s'arrête. Il laisse retomber mon pull , se glisse sous un nouveau plaid et s'allonge de nouveau sur mes genoux. Et moi je me sens un peu perdue.  Je ne suis pas sûre de ce qu'il attends de moi , alors je ne bouge pas tout de suite. Le stress me gagne de plus en plus. De plus en plus fort et je grimace un peu. « T’es pas stupide... »  Il me dit doucement et ça me fait rougir.
Evidemment que si , je suis stupide. Si je n'étais pas stupidement stupide , on en serait certainement pas là. Je me sens perdue. « -Evidemment que si je suis stupide. » Je finis par dire , glissant ma main dans le cuir chevelu de Jude. « -Je suis stupide parce que je sais pas comment me comporter dans ce genre de situation. Je voulais être proche de toi et je voulais que tu sois heureux et qu'on s'entende bien et qu'on passe un bon moment et j'ai finis par être collante et j'ai dépasser les limites et je dépasse toujours les limite et .... et ...et.. » Y'a la gerbe de toute la vérité qui déborde quand j'me mets à trop être stresser et j'voudrais me dire de fermer ma gueule ou que lui le fasse.
Ça va trop vite. Ça va trop trop vite.
« -Si j'étais pas aussi stupide , je me comporterais pas comme ça avec toi. J'suis stupide. J'suis stupide parce que tu as croisé Tom et Adam. Parce que ma vie est mal organisée et que c'est toujours tout le temps le bordel autours de moi. J'ai pas de force de caractère et ça me pousse à faire n'importe quoi et quand je suis stressée je parle trop et je dis n'importe quoi. »
Je dis , regrettant tout de suite mes paroles. « -Oublie. J'suis fatiguée. Je dis n'importe quoi. Dis-moi de me taire , s'il te plait. »  Je fais la moue et tourne la tête vers la télévision, reprenant d'un geste machinale mes caresses douces sur la tête de Jude.


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Jude Miller
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Mar 18 Sep - 20:32
Jude Miller
Blue Love

Blue Love - Jude  When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


Recroquevillé une nouvelle foi sur lui-même, Jude fixait la télévision. Silencieux.
Il savait que rien de ce qu’il pourrait bien dire ne serait plus beau que le silence. Que cet aparté dans sa vie chaotique.
Il n’aurait pas dû faire ça. Jamais.
Il n’aurait pas dû faire ça et, surtout, il ne devrait pas être en train de le refaire. Une nouvelle fois.
Pire. Il ne devrait pas prendre autant de plaisir à se laisser aller de la sorte, aux douces attentions d’une femme qu’il connaissait si peu.
Une femme qui le mettait étrangement à l’aise. A tel point même qu’il s’en sentait presque mal à l’aise.
Mal à l’aise de se sentir si bien, si entier lorsqu’il était avec Soledad.
Ils n’avaient pourtant pas grand-chose à voir, tous les deux.
Il était instable alors qu’elle maîtrisait sa vie tant qu’elle le pouvait. Péniblement.
Il ne faisait aucun effort quand elle en faisait des tas. Continuellement.
Il le savait Jude. Il le voyait que la Mexicaine faisait de son mieux pour classer chaque instant de sa vie. Pour ne pas se laisser engloutir par l’imprévu qui ne cessait de lui tomber en pleine gueule.
Que cet imprévu porte le nom de Tom, d’Adam, ou de n’importe quoi d’autre.
Elle avait en elle ce quelque chose qui manquait cruellement au brun et qui faisait qu’ils ne pourraient jamais pleinement s’entendre : L’ambition.
Elle était belle, riche et ambitieuse. Lorsque lui n’était que et.
Mais il s’en foutait Jude. Il s’en foutait alors qu’il se pelotonnait sous le plaide, sa joue contre la cuisse de la jeune femme et son regard encré sur la télévision.
Il s’en foutait car quoi qu’il puisse arriver dans l’avenir, ça ne le concernait pas. Pas encore.
Seul comptait l’instant présent, ce qu’il était en train de vivre et de ressentir.
Et ce qu’il ressentait actuellement était une espèce de plénitude lui nouant les entrailles.
Une plénitude brisée par la voix de Soledad. Perdue, incertaine.
« -Evidemment que si je suis stupide. » Qu’elle lui lache, sincère, faisant doucement grimacer le jeune homme toujours à demi allongé sur elle.
Il voudrait répondre, lui demander d’arrêter ses conneries, mais il n’en a pas le temps que déjà la mannequin reprend de son timbre de voix que Jude ne lui connaissait que trop bien.
Celui qu’elle prenait lorsqu’elle était stressée. Lorsqu’elle perdait ses moyens et qu’elle se replongeait dans ce puis de doutes qu’elle ne semblait jamais quitter complètement.
Alors Jude l’a laissa parler. Silencieux.
Il l’a laissa vider son sac. Patient.
Et alors qu’il l’écoutait se dénigrer comme elle savait si bien le faire, les caresses qu’elle lui prodiguait perdaient peu à peu de leur saveur.

Pourquoi Soledad se rabaissait-elle de la sorte ?
Pourquoi était-elle incapable de se voir comme il l’a voyait lui ?
Certes, il ne l’a connaissait que depuis peu de temps. Une infinité de rien. Mais en seulement quelques jours, il avait l’impression de la connaître mieux qu’elle ne se connaissait elle-même.
Objectivité biaisé d’un homme à l’attirance plus que certaine.
Ce n’était pas grave qu’il ai eu à croisé Tom ou Adam. Tout comme ça ne serait pas grave s’il avait à croiser l’un des deux autres mecs avec lesquels elle avait couché.
Il s’en foutait, Jude. Il s’en foutait même royalement.
Soledad avait sa vie. Une vie dont il ne faisait pas partie. Il ne lui servait à rien de s’excuser lorsqu'une partie de sa vie en croisait une autre.
C’était ainsi qu’allaient les choses. Il n’y avait aucune raison de se mettre dans des états pareils pour si peu.
Tout comme il était inutile de supposer du ressenti de l’autre sans même lui avoir demander son avis.
Car Jude n’était pas malheureux. Il ne l’avait pas rejeté car ses gestes l’indisposaient ou parce qu’elle était trop collante. Non.
Il l’avait rejeté car elle faisait naître en lui un sentiment nouveau et effrayant. Car il se sentait trop proche d’elle. Trop rapidement.
Il l’avait rejeté car il voulait prendre le temps d’apprendre à la connaître. La connaître vraiment.
Au moins un peu plus.
C’était également pour cette raison qu’il avait stoppé son ascension le long de son corps.
Il avait envie d’elle, mais son désir de la connaître au-delà du simple plaisir charnel avait pris le pas sur cette envie bestiale.
Il savait que peu de gens le comprendraient. Charlie ne le comprendrait pas. Mais il avait envie de passer une soirée tranquille avec la jeune femme afin de vérifier s’ils étaient capables de s’entendre sur la durée ou si seuls leurs corps criaient au contact l’un de l’autre.
Il voulait savoir si leur relation était faite pour durée, ou si elle s’arrêterait à ce simple soir, comme tant d’autre avant elle.
Car Jude ne couchait pas avec ses amies. Non.
Il ne couchait pas non plus avec celles qu’il connaissait trop, mais pour qui il ne ressentait rien de plus qu’une affection de surface.
Il n’y avait rien de plus dangereux au monde que ça. Que cet ersatz d’amour que l’on ressentait pour un être ayant partagé notre couche un peu trop souvent.
Il ne voulait pas de ça. Ce n’était pas lui.
Et pourtant… Pourtant, c’était ce genre de relation qui s’installerait avec Soledad s’il se laissait aller à ses bas instincts. S’il écoutait son corps et se jetait sur elle tel un fauve affamé, la dévorant tout entière.

« -Oublie. J'suis fatiguée. Je dis n'importe quoi. Dis-moi de me taire , s'il te plait. » « Tais-toi » Lui avait-il répondu du tac au tac, sa voix douce brisant le flot continue de parole de la jeune femme.
Et il s’était redressé, s’appuyant de ses mains sur le canapé de manière à faire face à Soledad et la regarder dans les yeux. « Arrête de stresser pour des choses sans importance. La seule personne à qui tu fais du mal là, c’est toi même »
Silence. Jude se mordit la lèvre inférieure avant de se laisser retomber contre les genoux de la jeune femme, son visage cette fois-ci pointé vers le plafond alors qu’il s’exprimait d’une voix calme. « Je m’en fou de Tom, d’Adam ou encore du désordre dans lequel est ta vie. Elle pourra jamais être aussi bordélique que la mienne de toute façon » Sourit-il, pointant sa blessure du bout de son doigt « C’est pas un ours qui m’a fait ça, mais un type dans un bar. Il avait pas apprécié que j’me foute à poil devant ces dames »
Haussant les épaules d’un air désolé, il se mordit la lèvre en signe d’appréhension, près à recevoir les insultes qu’il méritait.
Retirant le plaide de son corps, il souleva lentement son T-shirt et offrit ses griffures encore rougies au regard de la jeune femme. « Et ça, j’me le suis fait le même soir en tentant de m’enfuir par la fenêtre brisée des toilettes. Torse nu, vu que j’avais même pas eu le temps de me rhabiller que les flics ont débarqués... »
Baissant son vêtement, il se redressa sans un mot, attendant le courroux qui ne manquerait pas de tomber.
Soledad était bien trop pure, bien trop sage pour accepter sa façon d’exister.
Il le savait. Il l’avait su dès l’instant où ils avaient parlé de trahison.
Malgré ça, il voulait lui montrer quel genre d’homme il était. Lui montrer qu’elle ne savait pas ce que c’était que de dépasser les limites.
Il aurait pu parler de Charlie, mais il l’avait volontairement omit.
Il ne voulait pas l’impliquer dans cette histoire qui ne concernait que Sol et lui-même.
Pas si tôt. « C’est pas toi le problème Sol. Faut que t’arrête de toujours t’accaparer toutes les erreurs de ce monde. Tu n’es pas le centre de toutes les emmerdes. Et tu n’es pas stupide. C’est moi qui le suis »


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Mer 19 Sep - 0:07
Soledad Lopez

FALLIN'


« Tais-toi » Il dit. Et je me tais. Mordant ma lèvre inférieure d'un stress qui a rendu ma voix presque aigüe, si tant est que ce soit possible. Elle se brise ma voix , quand je parle , souvent. Elle s'éteint sur les fins de phrase, elle a l'air presque acceptante. Sans cesses rythmée de trémolos continus.  C'est pire lorsque je suis stressée. Ça s'étouffe dans ma gorge et ça se bouscule. Ça retombe comme une espèce de mélasse qui a aucun sens. Et je sais pas me taire quand ce genre de truc arrive. J'voudrais bien. Mais j'suis vraiment trop une petite fille qui supporte pas le stress. Drôle de choix de vie parce que l’entièreté de ma vie est programmée pour être stressante. « Arrête de stresser pour des choses sans importance. La seule personne à qui tu fais du mal là, c’est toi même »  Oui. Et si vous êtes pas au courant , je le sais et ça me bouffe depuis des années. Je m'angoisse pour rien du tout et ça rapetisse mes capacités intellectuelles.  Je deviens stupide et tout ce que je raconte perd de son sens immédiatement.
Et je sais que c'est bête.

Quel genre de garçons pourrait aimer une fille qui en attend trop , qui se mets à douter et à stresser , qui parle trop qui est agaçante à être toujours parfaite , essayer de l'être en tout cas. Culte de la personnalité , culte de mon propre désespoirs ça fait des années que j'essaie de ressembler à la fille parfaite. Belle et gentille et intelligente et toujours élégante et toujours aimer , toujours appréciée toujours tirée à quatre épingles. J'voudrais dire que ça fonctionne. Mais, non. C'est même plutôt le contraire. Je suis surbookée et perdue. J'ai milles problèmes à gérer. Deux cents trucs qui ont pas encore été régler et moi , je m'invente des soucis en plus, comme si ceux que j'avais déjà suffisaient pas.  Je sais pas quoi faire dans ce genre de situation. A chaque fois , on a été toujours directif avec moi , et j'ai jamais eut l'occasion d'expérimentée d'aller vers l'autre comme je suis en train de le faire avec Jude. Est-ce que je devrais m'arrêter ? J'en sais rien. C'est peut-être encore l'ultime solution. Celle que j'aurais du prendre immédiatement. Après tout , on est différents , pas vrai ? Après tout , nous deux c'est que du rien du tout . C'est pas si important. Et si je dois prendre une descension c'est maintenant. C'est tout de suite.

Le regard de Jude  m'en empêche. Il a les yeux fixés sur le plafond un air étrange au visage et mes mains à moi , ne peuvent toujours pas se détachées des boucles brunes. Et comme si de rien n'était je continue les mouvements quand je parle. Je continue les mouvement quand il parle. Je reste là , sans bouger quand il s'en va. Reviens à la charge quand il revient.

« Je m’en fou de Tom, d’Adam ou encore du désordre dans lequel est ta vie. Elle pourra jamais être aussi bordélique que la mienne de toute façon » Je hausse les épaules. Jude se faisait une idée bien différente de moi. Je l'avais remarquer le premiers soir , je le remarquais lors de nos échanges par sms et je m'en rendais réellement compte ce soir.  « C’est pas un ours qui m’a fait ça, mais un type dans un bar. Il avait pas apprécié que j’me foute à poil devant ces dames » Il confirme ce que je sais déjà et je l'observe sans trop savoir quoi lui dire.  Evidemment que c'est pas un ours. Ce serait un peu chelou que ce soit le cas , mec. Je voudrais lui dire ça mais je dis rien, parce que c'est pas le moment de faire la fille qui rigole de tout. Et peut-être bien que je devrais , pour casser la sale ambiance qui est en train de s'installer entre nous. Mais j'ose pas. S'il veut parler, il parlera. Ça suffit de se montrer stupide simplement parce qu'on tombe.  Il soulève son t-shirt et j'observe , silencieuse. L'entaille , franchement pas jolie et puis à peine nettoyée. Je grimace à la vue de la chaire. Pas trop vraiment à cause de l'histoire. Surtout à cause de la vue de sa blessure. Et il se relève. « C’est pas toi le problème Sol. Faut que t’arrête de toujours t’accaparer toutes les erreurs de ce monde. Tu n’es pas le centre de toutes les emmerdes. Et tu n’es pas stupide. C’est moi qui le suis »

Ça me rassure autant que ça m’inquiète. Parce que je ne suis pas le problème. Mais il m'observe Jude. Comme un gamin qui a fait une connerie et moi je suis assise là, comme une idiote , je sais pas trop quoi lui dire. Est-ce que ça me choque particulièrement ? Vraiment pas. Est-ce que je peux dire que je comprends ce comportement ? Pas vraiment non plus. Je sais pas à quoi ressemble les folles soirées de Jude. Et je ne sais pas pourquoi il s'était mis à poil devant des filles. J'avais pas envie de le savoir non plus.  Presque un peu jalouse, d'ailleurs. Je glisse ma main contre la sienne avec un sourire. Ne sachant pas trop quoi lui dire j'attrape mon verre de vin pour en boire un peu et finir le contenu restant , me resservant par la même occasion. Je prends un air très sérieux. Très , très sérieux. « - Tu sais... » Je dis. Comme si je m'apprêtais à dire quelque chose de très important. « - Tu sais , Jude...» Je répète , théâtrale. « - J'ai menti quand j'ai dis que je pensais que tu t'étais battue contre un ours. » Je dis , en explosant de rire. Me penchant vers lui pour  lui embrasser la joue et puis je me relève, non sans difficulté, pour filer dans la cuisine , tout doucement, vers le placard à pharmacie. J'ai du mal à me pencher et quand je le fais , ma cheville me fait un mal de chien. Mais , on s'y fait. On est tout les deux cassés ce soir , et c'est plutôt pas mal , en vrai. Parce qu'on a pas à se prendre la tête sur autre chose que nos petites histoire et nos petits stress.

Je me rends compte qu'en fait, ça me détends. Parce que j'ai rien d'autre à penser que Jude. Et puis je reviens avec des compresses et du désinfectant. Je pousse la table basse d'un geste vif et m'agenouille en face de Jude , assis sur le canapé , un sourire un peu trop simple aux lèvres.  « -C'est pas grave, si tu as une vie bordélique. Ça me donneras une raison de plus pour m'occuper de toi et te dorloter quand t'en auras envie, non ? » Je dis, roses aux joues quand je glisse mes doigts sous son t-shirt. Quand je le soulève doucement. Et j'm'embrasse les cicatrices , j'embrasse irrégularités de la peau , espérant faire partir, la douleurs et puis je m'imagine qu'il souffre encore le martyr, Jude. Je laisse s'enfuirent mes doigts et je glisse mes yeux dans les siens , me surélevant pour me pencher contre lui , nettoyer à l'aide du désinfectant, et avec une douceur infinie , la plaie, plusieurs griffures , dont une profonde et je grimace lorsque je nettoie. « -J'ai pas envie de te faire mal. » Je dis. Moins pour la blessure qu'en général. Et quand je glisse la compresse contre la plaie et que je la recouvre de sparadrap , je glisse de nouveau contre son torse pour embrasser , doucement , tout doucement , la blessure. Et je remonte , doucement , vers son cou.  Vers la joue et puis,  nouvelle compresse, que je glisse au dessus de son œil , sur son front abîmé.  

Et y'a que la douceur dans mes gestes. Rien de sexuel, pas de sous-texte dans mes gestes. Juste de la douceur parce qu'il en a besoin. Quoi qu'il dise ça se voit dans ses yeux. Jude est aussi peu doué que moi pour mentir. « - Quand j'étais au lycée. Une fille m'a fait la réflexion de trop. » Je commence à dire. Comme pour justifier que je ne suis pas si sage. « - J'lui ai planter mon crayon dans la joue. » Je rigole un peu honteuse quand-même. « -Personne n'est parfait. »  Je termine, glissant une main sur la joue de Jude. « -J'ai compris qui tu étais. J'me sens quand-même proche de toi , Jude.J'aime quand même bien qui tu es, pour le moment.» Et puis je baisse la tête vers lui et je l'embrasse, juste parce que cette sincérité me touche. Vraiment vraiment.

Quand s'arrête la chute ?

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Mer 19 Sep - 20:06
Jude Miller
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Et il attend le courroux. Attend le glas. L’épée de Damoclès flottant au dessus de sa tête alors qu’il raconte à Soledad ses histoires les plus sordides.
Plusieurs longues secondes s’écoulèrent avant que la jeune femme ne se décide à répondre. Calme. D’une voix presque solennelle. « - Tu sais... »
Non. Il ne sait pas.
Les lèvres pincées, il l’observe sans un mot, son regard charbonneux encré dans celui de la femme qu’il espérait ne pas avoir fait fuir de par ces simples mots.
Simple. Si simple mots.
C’était fou ce pouvoir qu’avait la parole. Pouvant tour à tour construire et détruire une relation, frappant droit dans ses fondations.
Elle était une arme à manier avec précaution. Mot qui ne faisait malheureusement pas partie du vocabulaire du jeune homme.
Alors Jude attendait, un sourire contrit étirant ses lèvres pleines tandis que ses sourcils se fronçaient lentement en réponse à la répétition de la jeune femme. « - J'ai menti quand j'ai dis que je pensais que tu t'étais battue contre un ours. »
Et il rit, d’un rire franc vrillant les larges murs de cette pièce immensément vide. Duo harmonieux de deux êtres qui n’avaient plus grand-chose à perdre. « Merde… Moi qui pensais que l’illusion était parfaite » Renchérit-il, un demi sourire aux coins des lèvres alors qu’il observait Soledad se relever du canapé et partir en direction de la cuisine.
La voyant faire, Jude se redressa d’un bond. Prêt à la raccompagner jusqu’au canapé et à sa convalescence forcée, il stoppa se marche en la voyant s’approcher d’un placard légèrement en retrait qu’il découvrit être celui contenant les produits de soin de base.
L’interrogeant du regard, il fronça les sourcils lorsqu’elle s’approcha de lui boitillante, cotons dans une main et désinfectant dans l’autre.
Que comptait-elle faire au juste ?
Se reculant par réflexe, il se mordit la lèvre à la voir repousser la table basse et s’installer face à lui le plus naturellement du monde.

Était-elle sérieuse ?
Comptait-elle véritablement jouer aux infirmières, là ? Maintenant ? Alors qu’elle était celle des deux qui nécessitait le plus de soins ?
Il allait bien. Il allait même très bien.
La plupart de ses blessures étaient bénignes. Un rien du tout.
Certes, la grosse à son torse n’était pas des plus agréable à observer, mais il avait déjà vu pire. Il avait déjà eu pire.
Ce n’était qu’une griffure un peu plus large et un peu plus profonde que celle d’un chat, voilà tout.
Il n’allait pas mourir pour si peu.
Elle ne saignait même plus.
Et puis de toute manière, il l’avait déjà désinfecté.
Un peu…
Disons plutôt qu’il l’avait rincé à l’eau chaude et qu’il avait pschitter un peu de biseptine dessus. Mais ça faisait le taf ! Ça l’avait toujours fait.

« -C'est pas grave, si tu as une vie bordélique. Ça me donneras une raison de plus pour m'occuper de toi et te dorloter quand t'en auras envie, non ? » Qu’elle dit, faisant doucement grimacer le brun.
Encore ce maudit mot. Dorloter. Un mot si laid. Si… niais ?
Un mot qui le mettait mal à l’aise. Profondément mal à l’aise.
Pourquoi Soledad ressentait-elle à ce point le besoin de le répéter ?
Pourquoi ne pouvait-elle se contenter de l’appliquer sans avoir à l’énoncer ?
Jude adorait ses attentions. Sincèrement. Il adorait sentir ses doigts dans ses cheveux, ses douces caresses à son visage et à ses épaules.
Il se sentait bien, détendu. Il se sentait entier.
Mais sitôt un mot mi sur cet état de grâce, il se sentait mal. Sale. Souillé.
Il se sentait faible. Et il avait horreur de ça.
Car il ne l’était pas. Jamais. Hors de question.
La faiblesse, ce n’était pas pour les hommes.
Frissonnant au contact des doigts de la jeune femme sur sa peau, Jude ferma les yeux. Il ne voulait pas y penser.
Pourquoi Soledad était-elle si douce avec lui ?
Pourquoi, au lieu de lui faire la morale comme l’auraient fait tant d’autres à sa place, embrassait-elle ses cicatrices avec autant de tendresse ?
Il ne comprenait pas.
Il ne comprenait pas du tout même.
Il était perdu. Rien de tout ce qui se passait n’avait de sens pour lui.
Son coeur et son esprit semblaient en perpétuel désaccord. Pris dans une lutte incessante entre ce qui lui semblait bon et ce qu’il avait envie de faire.
Un nouveau frisson parcouru son être alors que Soledad s’éloignait de lui. Il ne voulait pas qu’elle s’éloigne. Il voulait qu’elle reste encore un peu, juste un peu, près de lui.
Qu’est ce qu’il était en train de faire putain ?
Depuis quand était-il aussi faible ?
Il le savait, Jude. Ne le savait que trop bien qu’il était plus niais, plus romantique que la plupart de ses congénères. Il l’avait bien remarqué. On le lui avait fait remarquer.
Il en était conscient de ça, de son amour de l’amour. De l’espoir qu’il avait au fond, tout au fond de lui, qu’un jour il aimerait et serait aimé au-delà de toute raison. Au delà du bien ou du mal.
Et pourtant… Pourtant, il avait l’impression d’avoir dépassé un accord tacite passé avec lui-même.
Un accord stipulant qu’il ne devait rien ressentir de trop profond. Ne jamais laisser paraître ses émotions ou se montrer vulnérable. S’il le faisait, il était mort. Ou en tout cas, il ne tarderait pas à l’être.

Sol se pencha un peu plus sur lui, tapotant de bétadine ses blessures encore fraîches, à peine cicatrisées.
Et il grimace. Ca pique. Le coton colle à sa blessure et il sent le liquide poisseux imbiber son corps, le colorant.
Sa seule pensée logique fut qu’il n’aurait pas dû mettre un T-shirt blanc, ce soir.

Lorsque Soledad lui dit qu’elle ne veut pas lui faire de mal, il lui répond par un sourire.
Elle ne lui faisait pas mal. Non. Pas physiquement du moins.
Il n’avait pas mal, mais il se sentait mal.
Il ne savait plus quoi penser.
Plus il tentait d’y réfléchir, plus il se sentait s’embourber dans un marre informe de bienséance et de principes douteux auxquels il n’est même plus sûr d’adhérer.
Pourquoi se sentait-il si mal déjà ?
Ah oui. Elle avait parlé de le dorloter.
Mais pourquoi n’y aurait-il pas droit après tout ?
Personne ne le saurait jamais.

« - Quand j'étais au lycée. Une fille m'a fait la réflexion de trop. J'lui ai planter mon crayon dans la joue. » Désinfecté et bandé, Jude haussa un sourcil à ces mots, observant celle venant de les prononcer avec curiosité.
Pourquoi lui racontait-elle ça ? Essayait-elle de lui faire comprendre qu’elle aussi avait déjà fauté ?
Amusé par cette attention, il lui répondit d’un sourire. « Elle avait du le chercher »
Qu’il dit, riant tout en renfilant son T-shirt, pas bien sûr de savoir lui-même pourquoi il ne restait pas ainsi torse nu.
Il avait froid, voilà tout.
Et les pansements le grattaient. Un peu.
« -J'ai compris qui tu étais. J'me sens quand-même proche de toi , Jude.J'aime quand même bien qui tu es, pour le moment.»
Des mots francs, directs, semblant presque sortir du néant.
Jude ne s’y attendait pas. Pas plus qu’il ne s’attendait au baiser qui suivit.
Un baiser doux, tendre. Trop tendre. « Sol »
Il avait murmuré son nom, l’avait presque susurré. « Tu diras jamais à personne ce qu’on a fait hein ? »
Il parlait de la tendresse. Il parlait des caresses. Il parlait de l’amour qu’il sentait s’insinuer doucement mais sûrement à l’intérieur de son être.
Charlie avait raison. Elle lui plaisait.
Plus que ça même.
Attrapant ses hanches épaisses, il l’attira à lui contre le canapé et l’obligea à poser un genou entre les siens alors qu’il ravissait ses lèvres avec fièvre, embrassant son menton avec une infinie tendresse. « Tu sais… J’crois qu’au fond… j’aime bien comment tu es aussi… Même quand tu enfonces des crayons dans la joue de tes camarades » sourit-il.


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Soledad Lopez
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Jeu 20 Sep - 18:08
Soledad Lopez

BROKEN CLOKS



Elle s’arrête maintenant, la chute.

J’ai arrêter de tomber ou peut-être que j’ai atteint le sol. J’me suis écrasée. Et maintenant, la douleurs est insupportable. Je pensais pas que ça ferait aussi mal. De tomber. Je pensais pas que je finirais par m’éclater la gueule, comme ça. Je me suis dis qu’il était encore temps. Qu’on avait encore du temps pour se dire non. Pour se dire qu’on préfère en rester là. Qu'en fait, on s'est tromper tout les deux. Je me suis dis que je le laisserait être qui il veut. Je me suis dis que tant qu’il m’aimait bien je pourrais accepter, quelqu’un de différent mais, qui m’accepte. J’étais pleine de bonnes intentions, tu sais ? Je rêvais qu’on tombe amoureux. Je voulais me sentir proche de quelqu’un, de nouveau. J’avais envie, pour la première fois de ma vie d’avoir la sensation d’appartenir a un truc un peu, tu sais ? Jude pouvait bien se dénudé devant des filles et se faire courir après par la police. Il pouvait bien essayer de me montrer à quel point il était pas bien pour moi. Moi , stupide cruche que je suis , je m'étais dis, c'est pas grave. Je m'étais dis que j'aimais sa sincérité et puis sa façon de sourire. J'aimais bien qu'il me dise toujours tout. Il était simple , Jude. Il avait un côté simple que les autres garçon n'ont pas. Cette façon de dire les choses. Et j'me sentais proche. J'me sentais à l'aise et un peu à ma place. Comme si c'était fait pour arriver , quelque part.

« Sol » Il susurre , les yeux troublés par quelque chose et moi , bêtement , je souris, glisse un doigt dans ses cheveux , replace les mèches courtes qui tombent sur son front , je me laisse tenter par son regard , j'ai envie d'y croire. Alors je réponds rien. J'reste là , à lui caresser le visage, une seconde de plus. « Tu diras jamais à personne ce qu’on a fait hein ? » C'est un petit morceau de mon cœur qui s'échappe.  Juste un petit morceau , on pourrait en faire le contours à l'aide de nos doigts , ça se brise , tout doucement , se transforme en poussière et puis on se dit ce n'est rien. On se dit , ça ne devait pas être important dans tout les cas. Rien n'était construit et puis on avait encore décidé de rien. On était rien du tout , l'un pour l'autre. C'est pas grave. C'est pas grave du tout. C'est pas grave et c'est fini. J'me transforme en pierre , j'me sens pétrifiée. J'avais promis. J'avais promis que je saurais les repérer les garçons comme ça. J'avais dis que je serais plus aussi naïve. Je ne voulais plus l'être.  J'avais dis que Soledad serait une nouvelle femme. Qu'elle serait indépendante. Soledad ne se laissera plus jamais écrasée. Et il avait dit ça avec une telle facilitée que j'étais restée là, souriante , bloquée. Je voulais me convaincre qu'il n'avait pas dit ça.

« -Ça sert à rien de le dire aux autres. Ils comprendraient pas. » Il disait , Adam alors qu'il se blottissait contre moi. Il s'accrochait à mes t-shirt trop grand , les serraient entre ses mains, quand il glissait son nez dans le creux de mon épaule et qu'il reniflait à plein nez. Il me serrait fort, Adam. Je me sentais aimée quand il me serrait contre lui comme ça. Et moi, je glissais dans ses cheveux. Je me pelotonnais contre lui. J'espérais que si je le serrait assez fort , il se rendrait compte. Alors j'ai câliner. J'ai donner de l'amour. J'ai gerbé tous les sentiments coincés à l'intérieur. J'ai donner. Et j'ai donner. Je me suis asséchée de tout l'amour que j'avais pu avoir pour lui . Doucement , tout doucement, il a vidé , jusqu'à la dernière goute d'amour qui se terrait en moi. Et il avait tout prit et j'm'étais laissée aller. Drainée. Épuisée. Et jusqu'au bout je m'étais accrochée à l'idée qu'il comprendrait. Jusqu'à ce que moi je ne comprenne plus. J'ai perdu quatre année à espérée. J'ai perdu quatre année à essayer encore et encore.  Et j'ai écouter personne d'autre. Ni ma mère, ni mon père, ni Bobby. Ni même tout les autres autours. J'ai pardonner jusqu'à ne plus être capable d'en vouloir pour quoi que ce soit. J'suis devenue insensible à ses tromperies. J'suis devenue insensible à ses mensonges , j'suis devenue insensible à ses promesses et puis j'ai fini par être insensible à son amour. Ça s'est fini quand ça a commencer pour lui , je suppose. C'était trop tard.

Alors plus jamais. Plus jamais quatre année de ma vie perdu dans des garçons qui me cachent. Plus jamais quatre années de ma vie pour des garçons qui mentent, pour des garçons qui trompent. Plus jamais quatre ans de ma vie avec Adam ou avec un autre Adam. Et si je devais rangé Jude dans cette catégorie , alors c'était fini avant même d'avoir commencer. « Tu sais… J’crois qu’au fond… j’aime bien comment tu es aussi… Même quand tu enfonces des crayons dans la joue de tes camarades » Il me dit et moi, j'me sens tellement bête. Je voulais vraiment qu'il soit différent. Qu'il soit spécial et qu'on partage un truc beau. Pour une fois, un truc beau. Et il sourit, Jude. Comme si c'était facile. Il m'embrasse et j'me sens... tellement stupide. J'ai l'impression d'être une pierre, d'être une paralysée. Le choc est trop grand , il aurait fallu être apte à le prévoir. Mais je suis tellement bête.
Et quand je sens ses lèvres glissées contre ma mâchoire et je le repousse, geste brusque et brutal. J'ai l'impression que les larmes vont se mettre à coulées mais non. Ça coule pas. Je crois que je suis juste en colère , là maintenant. « -Je suis tellement bête. » Je dis , d'une voix faible , alors que je me laisse retomber , les fesses par terre , lui assis , surpris, visiblement parce que je viens de le repousser. « -Je serais jamais ton secret, Jude. » Je dis alors que je tente vainement de reprendre de ma contenance. J'voudrais pouvoir me sortir de cette histoire la tête haute. J'ai pas envie d'être ridicule alors j'inspire, doucement. J'essaie de montrer que je suis forte. Que je me laisserais plus marchée sur les pieds. Je donnes le change, en tout cas, j'essaie. Je ne serais pas le genre de fille qu'on écrasera toute sa vie. « - Je serais plus jamais le secret de personne. Et... » Y'a ma voix qui s'étouffe dans ma trachée. « -Et si c'est ce que t'attends , tu peux te casser, dès maintenant. » Je dis , comme pour me donner du courage.

Non je ne me laisserais plus jamais faire. Je dirais plus jamais à un garçon qu'il peut faire ce qu'il veut.  Je pensais que je m'étais montrée claire. Je pensais qu'il n'y avait plus de doute que ça, là. C'était impossible. « -Je pensais que j'avais été claire avec toi là dessus. Je revivrais jamais , JAMAIS, l'expérience que j'ai vécue avec Adam. Ça m'a bousillée. » Et c'est le cas. Ça m'a bousillée. Le manque d'expérience ? Adam. Le manque de confiance en moi ? Adam. Cette façon que j'ai de toujours essayer de tout contrôler ? Adam. Cette façon que j'ai de mal gérer le stress ? Adam. Parce que tout ça c'est lié. Tout ça c'est du au fait qu'on m'a traitée comme une merde pendant toute mon adolescence. Plus jamais.

Ici s'arrête la chute. J'suis tombée du trottoir , j'me suis cassée la nuque.



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Jude Miller
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Jeu 20 Sep - 22:58
Jude Miller
Blue Love

Blue Love - Jude  When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


Et Jude l’embrasse. Silencieux. En douceur.
Il descend ses lèvres jusqu’à son menton, s’apprêtant à glisser jusqu’à sa gorge offerte, désireux qu’il était de lui montrer tout l’étendu de ces sentiments sur lesquels il ne pouvait et ne voulait mettre de mots pour l’instant.
Profiter. Il voulait juste profiter.
C’était aussi simple que ça.
Il voulait offrir et recevoir. Offrir de l’attention, du plaisir, de l’amour. Qu’importe sous quel forme cet amour se traduisait, au final. Qu’importe ce qu’ils ressentaient au fond, tout au fond, tant que le rendu était à la mesure de ce qu’ils attendaient.
Ils avaient besoin de ça, au fond. D’être le centre de l’attention de quelqu’un. De se sentir exister à ses yeux. Au moins un peu. Différemment des autres.
C’était sans doute en ça qu’ils se ressemblaient le plus…

Mais emporté qu’il était par ce désir d’être, il en avait oublié un élément essentiel. L’avoir été…
Ce que Soledad était, avait vécu, il l’avait tout bonnement occulté.
Et alors qu’il traçait de ses lèvres le contour de sa mâchoire, il se sentit brusquement repousser, créant chez lui une incompréhension encore jamais égalé.
Qu’est ce qui venait de se passer ?
Observant le visage contracté de Sol, il se sentait de plus en plus perdu.
Etait-elle énervée ? Triste ?
Il ne comprenait pas.
Qu’est ce qu’il avait bien pu faire putain ? Il ne voyait vraiment pas. Et l’auto flagellation de la jeune femme ne l’aidait pas vraiment à comprendre sa faute.
Et soudain les mots claquent. Brutaux. Directs.
Et il comprends qu’il a merdé. Vraiment merdé. « -Je serais jamais ton secret, Jude. »
C’était donc ça… Un simple mal entendu aux conséquences si douloureuses.
Elle n’avait pas compris… Comment aurait-elle pu ? Il n’avait pas été clair. Pas clair du tout même.
Il avait juger qu’elle serait apte à comprendre, mais sous quels critères ? Il avait été égoiste de penser ça. De ne pas penser à ce qu’elle-même pouvait ressentir. A comment elle aurait pu prendre ces paroles qu’il pensait innocente. A tort.
C’était lui le secret. Pas elle.
C’était son incapacité à accepter l’amour sous sa forme la plus brute qu’il voulait cacher. Pas l’amour qu’il lui portait à elle.

Serrant les lèvres, il baissa la tête piteusement, écoutant sans un mot la salve de reproche bien mérité.
Il l’écouta lui dire que si c’était là tout ce qu’il attendait d’elle, tout ce qu’elle pourrait espérer de lui, il ferait tout aussi bien de partir directement. De ne pas l’encombrer de sa présence.
Mais qu’est ce que Jude attendait d’elle au juste ? Il n’était pas bien sûr de le savoir lui-même à dire vrai.
Il ne voulait pas la cacher, non. Ca il en était certain.
Il n’aurait en rien honte d’être vu avec elle. Au contraire même. Il en serait fier.
Cela dit, il n’en savait pas pour autant ce qu’il attendait de leur relation.
Il aimait bien être avec elle, oui. Ca il en était certain. Mais après ?
C’était la deuxième fois qu’ils se voyaient. Et la deuxième fois chez la jeune femme.
Comment serait leur vie à l’extérieur ? Comment réagiraient-ils en dehors de cette bulle de confort et d’intimité ? Il n’en savait rien. Et tant qu’il ne savait pas ça, il ne pouvait pas se projeter.
« -Je pensais que j'avais été claire avec toi là dessus. Je revivrais jamais , JAMAIS, l'expérience que j'ai vécue avec Adam. Ça m'a bousillée. » Qu’elle lui lâche, tentant d’endiguer des larmes que le brun ne devinait que trop bien.
Et il eut mal de lui avoir fait revivre ça. De l’avoir ramener à l’époque d’Adam. D’avoir été assez con pour ne pas réfléchir plus en avant à ses sentiments.
Elle lui avait pourtant bien dit quel calvaire ça avait été pour elle de vivre ainsi. Elle avait été clair sur ce qu’elle attendait des hommes ou ce qu’elle n’attendait surtout pas.
Et pourtant, pourtant, lui avait fauté.
Pas volontairement bien sûr, encore moins d’une manière  réelle étant donné qu’il n’avait jamais voulu la cacher et que tant Charlie que Miranda ou d’autres personnes importantes pour lui étaient au courant de son existence.
Mais il avait fauté.

Se mordant la lèvre, il s’approcha timidement d’elle et la força à relever son regard vers lui, encrant ses prunelles charbonneuses dans celles plus claires de la jeune femme. « Sol... »
Son nom, encore. Murmurer d’une voix douce. « C’est pas ce que j’ai voulu dire… Excuse moi, je me suis mal exprimé »
Il est calme Jude. Toujours. En toute circonstance ou presque.
Il a l’habitude des coups de sang. L’habitude des réactions à chaud et disproportionné. Il a beau être un ptit con casse cou sur les bords, il a toujours été le plus calme de leur bande.
« C’est pas toi que je veux cacher. Ni même nous. Quelque soi ce nous d’ailleurs… C’est…… ça... » Dit-il, marquant un arrêt. Réfléchissant à comment lui expliquer sans avoir à mettre de mots dessus, mais c’était impossible. « Ca… T-tes caresses… C-ces trucs qui me mettent mal à l’aise… Dont j’ai pas l’habitude… J’ai pas honte de toi Sol. j’ai honte de moi… De me montrer… Comme ça avec quelqu’un… »
Il soupire, de plus en plus mal à l’aise de voir la tournure que la conversation prenait.
Continuer au risque de passer pour un parfait crétin ? Tout arrêter et abandonner dans l’espoir de trouver quelqu’un d’autres ? Quelqu’un de plus confiant, de moins susceptible ?
L’une comme l’autre de ces solutions lui semblait sources de regrets.
Lesquels regrets étaient les plus faciles à assumer sur long terme. Lesquels lui feraient le moins perdre, au final ? « Mes parents… n’étaient pas très démonstratifs… Mes exs à peine plus. J’ai… J’ai pas envie que tu penses que j’suis un fragile. Ni toi, ni personne d’autre… J’suis désolé Sol... Je voulais pas te blesser... »


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Ven 21 Sep - 16:17
Soledad Lopez

STAY


Il a un visage étrange, une mine piteuse au visage. Il a beau me rappeler sans cesse qu'il n'est pas un enfant , Jude, lorsqu'il prend une mine comme celle-là , on peut parfois en douter. Et j'ai beau avoir cette tête sévère. J'ai beau être incroyablement vexée et blessée dans mon orgueil, moi qui avait promis de ne plus jamais retomber dans le piège d'un garçon trop adorable. Adam aussi était adorable. Il était doux et mignon. Il avait des mimiques si particulières et il trouvait toujours le moyen de se faire pardonner. Je n'arrivais jamais à lui en vouloir. Aujourd'hui, ce n'est plus ce que je veux.  Pourtant Jude m'attendri là maintenant. Il me touche et me donne envie de dire que c'est pas grave. Après tout, j'ai été un secret pendant quatre ans , pourquoi pas plus ? Mais , non. Je dis rien de tout ça. Jamais. Parce que j'ai un peu trop mal qu'on me considère encore comme une fille facilement détournable. Je ne veux plus. Il a les lèvres pincées quand j'ai terminer de parler. Il me regarde à peine , la tête piteusement baissée et la fossette de sa joue ressort alors qu'il grimace, coupable. Et moi je me sens encore tétanisée par ce sentiment. C'est un truc que j'ai pas ressenti depuis mon adolescence. Ce sentiment de culpabilité couplé à cet énorme manque de confiance en moi, qui me dit de lâcher prise. Qu'après tout , s'il ont me réclame si souvent de n'être qu'un secret , c'est peut-être parce que je ne mériterais jamais d'être plus que ça.

Après tout, qu'est-ce que j'en sais ? Jude est un beau garçon. Il est jeune. Il est doux et il a une fossette qui ferait craquer 99% des femmes que je connais entre 16 et 35 ans. Et moi je suis qu'une fille parmi toutes les autres possibilités qu'il pourrait avoir. Alors quoi ? Ça justifie tout ? Je sais pas. J'en ai aucune idée. J'ai juste envie de pleurer ,là. Parce que je me sens nulle. J'voulais me sentir spéciale, mais je me sens nulle. J'voulais qu'on soit tout les deux au milieu du monde , mais y'a que moi , au milieu de rien, la cheville éclatée et un appartement vide. Comme ma vie. Un peu cassée, surtout vide.  Je suis une putain de mise en abîme de moi-même. Merde.

Il glisse sa main sous mon menton , s'approche tout doucement , timidement et moi j'me sens plus vraiment la force de dire quoi que ce soit. J'ai l'impression que je me suis assez battue pour la même chose. Même problème , mec différent, il serait peut-être temps de se poser les bonnes questions.  « Sol... » De sa voix la plus calme, de son timbre le plus doux, tremblant presque trop dans mes oreilles, j'voudrais le repousser et lui demander d'arrêter ses conneries. Mais , j'suis qu'une faible alors j’espère juste qu'il va me donner des excuses. Me dire que je me trompe. Et c'est possible après tout.  Je me trompe peut-être. Peut-être qu'en fait , Jude ne parlait pas de ça. Mais , il est fort probable que ce soit le cas. « C’est pas ce que j’ai voulu dire… Excuse moi, je me suis mal exprimé » Toujours calme. Comme si  je déraillais. Comme si je réagissais trop vite. Il pourrait aussi très bien me dire que je devrais me calmer parce que j'ai l'air d'une folle. Ça m'énerve un peu, mais je me laisse entrainée dans ses bras quand-même. Juste parce que c'est Jude et que putain de merde , j'arrive déjà plus à me passer de nos contactes physique. « C’est pas toi que je veux cacher. Ni même nous. Quelque soi ce nous d’ailleurs… C’est…… ça... » Je fronce un sourcil , je comprends pas. Je lève les yeux vers lui , encre mon regard dans le siens , pour la première fois. « Ca… T-tes caresses… C-ces trucs qui me mettent mal à l’aise… Dont j’ai pas l’habitude… J’ai pas honte de toi Sol. j’ai honte de moi… De me montrer… Comme ça avec quelqu’un… » J'ai toujours du mal à comprendre, il soupire mais je l'observe sans comprendre . Pourquoi avait-il honte de lui ? Pourquoi est-ce qu'il était si mal à l'aise à l'idée pourtant basique que je lui apporte autant d'amour que lui m'en donne ?

Et surtout , comment je pouvais espérer que ça marche avec un garçon qui n'était pas prêt à recevoir l'affection pourtant la plus simple ? Je veux dire. C'est un fait. Je m'attache vite. Je m'attache beaucoup et j'aime le contacte physique avec les personnes que j'aime. Je passe mon temps à tripoter les doigts de Bobby lorsqu'on se voit , à la recoiffer , à lui faire des câlins. Je sais très bien au fond que je compense quelque part, les années passées à n'être qu'un antistress pour adolescent mal dans sa peau.  Je sais également que je suis collante et ce n'est pas agréable pour les autres. Mais , je suis qui je suis. Je ne peux pas accepter d'avoir une relation avec un garçon qui ne supporte pas que je le touche en dehors des rapports sexuels... C'est impossible.

« Mes parents… n’étaient pas très démonstratifs… Mes exs à peine plus. J’ai… J’ai pas envie que tu penses que j’suis un fragile. Ni toi, ni personne d’autre… J’suis désolé Sol... Je voulais pas te blesser... » Ça claque dans mon oreille et je suis de plus en plus surprise par ce qu'il me raconte. Alors , c'est pour ça.  Jude n'avait jamais reçu trop de marque d'affection. Ni de l'autre, ni de sa famille. Aussi, quelque part, il se sentait désemparer. Et ça me fait mal au cœur et me serre la poitrine de savoir ça. Je me mordille la lèvre et presque instinctivement , me glisse de nouveau sur ses genoux.  Comment pouvait-il penser que je le prendrais pour une personne faible ? Et pourquoi je penserais un truc pareil d'ailleurs ? Quel en serait la raison ?  Ça me rassure , évidemment. Ça me rassure que le problème ne vienne pas de moi. Et en même temps , empathique comme je suis , ça me rends malheureuse.  Je glisse mas main sur son visage et laisse tomber mon front contre le sien , tout doucement. « -Y'a rien de plus naturel que recevoir de la tendresse Jude. Ça fera jamais de toi un faible, un fragile ou je sais pas quoi. » Et je me serre contre lui. « -Je garderais le secret... » Je dis contre son front que j'embrasse , avec une infinie douceur. « -Si tu me promets que tu vas essayer d'accepter cette partie là de toi et cette partie là de moi, aussi. » Je m'approche de ses lèvres , de nouveau. Je veux pas que ça s'arrête, on s'est arrêter trop de dois ce soir et je me sens frustrée, maintenant. Je me sens perdue , aussi. Trop de choses en si peu de temps. « -Moi non plus, je voulais pas te blesser. Ni te mettre mal à l'aise. » Je souffle , contre ses lèvres et je le serre contre moi , glisse mes bras derrière sa nuque, inspire doucement son odeur.

Et j'ose pas trop, je suis timide. J'ai peur qu'il me rejette maintenant , alors je recule un peu , cherche sa main à tâtons , et caressent son poignet , attire son bras contre moi , tout prêt de mes lèvres. Juste un bisous sur ses phalanges. Juste une toute petite marque de douceur. « -Restes. Ce soir et puis demain aussi... » Je dis.  Parce que tout ce dont j'ai envie là, c'est de l'étouffer d'amour. Tout ce dont j'ai envie , c'est de lui donner assez d'amour pour compenser les vingt-trois ans qui lui manque. « -Restes. » Je répète parce que j'ai peur qu'il parte maintenant.  Et puis je me glisse sur le côté, m'installe de nouveau sur le canapé, mes yeux se fixent de nouveau sur la télévision. J'ai rien suivi à la série mais je m'en fiche. Je crois pas que ce soit très important. J'inspire fort et je glisse ma main contre la sienne. J'crois que ça suffit , comme contacte pour le moment. J'crois que c'est pas si mal , si on y va doucement. «-Peut-être bien que je finirais une de tes cigarettes, ce soir.» Je souffle, les joues cramoisies. On est pas si mal, finalement ça fonctionne pas si tristement.


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Ven 21 Sep - 21:35
Jude Miller
Blue Love

Blue Love - Jude  When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


Honteux, Jude baissait la tête.
Voilà, il l’avait dit. C’était sortie. Du moins en partie.
Les lèvres serrées, il observait le sol avec une fascination rarement égalée.
Avait-il bien fait d’en dire autant ? Il n’était pas sûr…
Aurait-il mieux fait de laisser tomber et de chercher ailleurs si l’herbe était plus verte ? Peut-être. Il ne le saura sans doute jamais. Car ce qui était fait était fait. Il ne pouvait plus revenir là-dessus.
Alors il attendait, la gorge serrée et la désagréable impression d’avoir fait une connerie compressant sa poitrine.
Il attendait. Attendait jusqu’à sentir le poids de Soledad retrouver ses cuisses, lui tirant un ersatz de sourire.
Au moins semblait-il être parvenu à la calmer un tant soi peu. Cet instant de mal-être n’aura pas été entièrement vain.
Pour être tout à fait franc, il ne comprenait pas lui-même pourquoi il avait pris la peine de lui expliquer, ne serait-ce qu’en partie, une chose lui paraissant aussi intime.
Pourquoi il avait tenté de mettre des mots sur quelque chose qu’il avait toujours tu, caché quelque par au fond de sa conscience.
Il se sentait mal à l’aise. Il avait envie de se cacher dans un trou de souris sans même savoir exactement ce qui le mettait dans un tel état.
Était-ce la tendresse dont avait fait preuve Soledad à son égard ? Le fait d’avoir réalisé qu’il en manquait cruellement après toutes ces années passée à l’ignorer plus ou moins volontairement ? Celui qu’une quasi-inconnue lui ai fait remarquer quelque chose que même ses relations les plus sérieuses n’étaient parvenu à faire aux fils de leurs mois passés ensemble ? Ou bien encore le fait d’avoir ne serait-ce que citer ses parents, ce qu’il ne faisait que très rarement, pour ne pas dire jamais ?
Il n’en savait trop rien, à dire vrai. Sans doute un peu tout ça à la foi.
Le regard toujours au sol, il frissonna lorsque les doigts de la jeune femme effleurèrent son visage, le forçant à se redresser.
Et il lui sourit, timidement. Comme pour lui faire croire que tout allait bien.  « -Y'a rien de plus naturel que recevoir de la tendresse Jude. Ça fera jamais de toi un faible, un fragile ou je sais pas quoi. »
Il rit, d’un rire jaune, discret, avant de murmurer d’une voix si faible que Soledad ne l’avait sans doute pas entendu. « C’est pas ce qu’on m’a répété... » Il haussa les épaules, comme si ce qu’il disait et ce qu’il pensait était une fatalité. Que personne n’y pouvait rien. Que ce n’était sommes toutes pas si grave.
Car après tout, ça ne l’était pas.
Quelle importance qu’il aspire ou non à plus de tendresse ? Quelle importance aussi qu’il déconstruise une image si profondément encrée en lui au risque de se tromper une fois de plus ?
Aucune. Ce n’était pas grave. Ce n’était que les caprices d’un adolescent de 23 ans. D’un enfant frustré de n’avoir pu grandir dans les mêmes conditions que ses petits camarades.
Mais comme il n’avait de cesse de le répéter à Sol : il n’était pas un enfant. Il ne l’était plus. Alors ce genre de caprice n’était pas nécessaire.

Souriant lorsque Soledad lui promit de ne rien dire, il la laissa embrasser son front sans broncher, toujours partagé entre la fatalité d'une vie qui lui semblait naturelle et ses réelles attentes par rapport à cette dernière.
Car Jude avait beau dire, la vérité restait qu’il n’était jamais parvenu à se défaire entièrement de la prise qu'avaient ses parents biologiques sur son mode de vie. Subsistait au fond de lui cette part d’éducation chrétienne et conservatrice qui lui faisait horreur, mais qui l’avait construit tout au long de son enfance.
Il lui était extrêmement difficile de s’en détacher.
Il aurait beau baiser toutes les femmes de cette terre, tester toutes les drogues possible et imaginable et jurer à tout va, il ne s’en détacherait sans doute jamais complètement. C’était ainsi.
Et alors que Soledad lui demande d’accepter cette partie de lui qu’il découvrait tout juste, il ne répondit rien.
Il ne pouvait rien promettre. Pas maintenant. Pas alors qu’il se découvrait une nouvelle facette de lui-même, encore plus faible que ce qu’on le pensait déjà.
« -Moi non plus, je voulais pas te blesser. Ni te mettre mal à l'aise. » Qu’elle lui dit. Et il observe les lèvres de la belle s’approcher des siennes.
Elle est mignonne, Soledad. Adorablement même. À se soucier de lui de la sorte. A ne pas le juger même lorsque lui-même se juge.
Alors il répond à son baiser, sentant le souffle chaud de la femme caresser sa peau et le poids de son corps pressé contre le sien.
Elle est mignonne, Soledad. À le désirer aussi ardemment après ce qu’il venait de faire. Après l’avoir blessé et s’être ridiculisé devant elle.
Et parce qu’elle est mignonne. Parce que sa tendresse et son absence de jugement le font lentement perdre pied, il décide de baisser les armes. Au moins pour ce soir.
Plus de prise de tête, plus de cris. Seulement de l’amour sous sa force la plus brute. De la plus simple à la plus inavouable.
« -Restes. Ce soir et puis demain aussi... »
Il ne dit rien, se contentant de nicher son visage dans le creux de l’épaule à la brune.
Et il inspire son odeur, calmement, sans un mot.
Il n’a plus envie de réfléchir. Plus envie de se prendre la tête inutilement.
Il veut juste rester là et profiter. Profiter de la douceur, de l’amour et du plaisir qu’ils partageaient.
Et lorsqu’il lui répète ces mêmes mots, il sourit, embrassant la peau dénudée de son épaule.
Il repense à la claque que Miranda lui avait assené lorsque Charlie lui avait parlé de ses doutes. De ses craintes concernant la richesse de Sol comparé à son état des plus précaire.
Il repense à son frère. A son meilleur ami l’ayant jeté en pâture aux crocodiles avant de finalement plonger dans leur mare à sa rescousse.
Et il sourit Jude. Il sourit car il se senti aimé de par en par. Il réalise qu’il est bien entouré. Protéger par ceux qu’ils aiment. Chacun à leur échelle.
Alors il sourit, recule son visage pour venir happer les lèvres de Soledad avec douceur, glisser ses mains sur ses hanches et remonter avec lenteur l’unique vêtement de la belle alors qu’il murmure d’une voix douce. « Demain… j’aimerais bien qu’on sorte un peu tous les deux… Manger un bout dehors, se promener un peu en ville… On pourra passer chez moi si tu veux… Je te présenterais à Gon »
Et il sourit, encore. Le soleil après la tempête.
Il embrasse le décolleté de Soledad, traçant ses courbes et sa taille de ses doigts avant de poser son visage contre la poitrine de la femme et fermer les yeux, la serrant au plus près de lui, apaisé. « Merci... »


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Sam 22 Sep - 0:21
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Sam 22 Sep - 17:59
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Blue Love

Blue Love - Jude  When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


« Demain… j’aimerais bien qu’on sorte un peu tous les deux… Manger un bout dehors, se promener un peu en ville… On pourra passer chez moi si tu veux… Je te présenterais à Gon » Qu’il avait proposé, naturellement, comme une évidence. Comme la suite logique de toute relation quelqu’en soi sa finalité.
Et il sentait Soledad se détendre à ses mots, s’affaissant encore un peu plus contre lui.
Et il sourit, ne comprenant pas vraiment pourquoi la jeune-femme réagissait de la sorte pour une simple proposition à sortir. A se balader un peu en ville et à manger un il ne savait trop quoi tous les deux. Peut-être passeraient-ils voir son appartement misérable. Son chez lui depuis 5 ans. Ce lieu qu’il adorait presque autant qu’il le détestait. Mais c’était là tout ce qu’il lui proposait. Pas de grandes sorties au parc d’attractions, pas de voyage à l’étranger. Rien de bien transcendant.
Et puis soudain, il comprit. C’était évident pourtant.
Mais cette évidence pour lui ne l’était pas pour tout le monde. Pas pour Adam en tout cas.
Il réalisa alors seulement que ce qu’il venait de lui proposer avec autant de simplicité après seulement deux rendez-vous, son ex ne l’avait jamais fait en quatre années de relation.
Et il grimaça à cette pensée, nichant encore un peu plus son visage dans le décolleté de la belle.
Il ne comprenait pas ce type. Vraiment pas.
Il était plutôt mignon, oui. Pas besoin d’être pédé pour le remarquer. Mais quand même…
Ce n’était pas parce qu’il avait une belle gueule qu’il pouvait se permettre de se comporter ainsi avec les femmes. Ni les moches, et encore moins les belles. Car Soleded était belle. A n’en pas douter.
Il ne comprenait pas, non. Pas du tout.
Adam pensait-il vraiment qu’être vu en compagnie de la Mexicaine risquait de ternir sa réputation ? Si oui, c’était qu’il était vraiment bien plus atteint que ce que Jude pensait. Si non, c’était simplement qu’il tentait de la manipuler et lui faisant croire qu’elle valait moins que sa valeur réelle et qu’il était le seul capable de l’aimer un jour. Qu’elle ferait fuir les autres. Qu’ils seraient mieux seuls.
Technique de manipulation de base de tout bon mari violent. Il fallait en être conscient.
Jude l’était.
Il ne comprenait et ne comprendrait sans doute jamais ces mecs là.
Du moins, il l’espérait.
Car si un jour il se mettait à les comprendre, ça voudrait dire que lui même en était devenu un… Hors de question. Elles valaient mieux que ça. Il valait mieux que ça aussi.




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Sam 22 Sep - 23:59
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N E E D




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Lun 24 Sep - 21:59
Jude Miller
Blue Love

Blue Love - Jude  When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up



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Mer 26 Sep - 12:58
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W A N T




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Jeu 27 Sep - 22:29
Jude Miller
Blue Love

Blue Love - Jude  When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


Il l’a entendu, son cri.
Cri de douleur tout juste audible, couvert pas ses grognements de plaisir animal.
Il l’a entendu, mais il n’y avait pas prêté attention, emporté qu’il était pas ses propres aspirations lubrique.
Égoïsme inhérent à tout Homme aux portes de l’orgasme.
Ses oreilles bourdonnantes peinaient à capter les sons extérieurs aux battements erratique de son muscle cardiaque martelant contre sa cage thoracique se soulevant à un rythme effréné.
Il n’allait pas mentir. Il avait pris son pied.
Véritablement pris son pied.
Il s’était laissé allé à des obscénités qu’il n’aurait pensé révéler au grand jour que bien plus tard. Voir jamais. Car il savait certaines femmes incapable de les supporter.
Pourtant, pour être tout à fait sincère avec lui-même, Jude avait un certain attrait pour tout ce qui avait trait à l’anal.
Il n’était pas encore au point de Charlie obnubilé par cette perfection féminine, mais il ne pouvait nier affectionner tout particulièrement cette pratique jugée comme pécheresse appelée Sodomie.
Peut-être d’ailleurs était-ce cette mal-vision qu’avait la religion de celle-ci qui lui donnait un tel pouvoir aux yeux du brun.
Vestige d’une contradiction adolescente à l’encontre de ces personnes lui ayant donné la vie et la lui ayant gâchée durant de trop nombreuses années.
Car Jude était un éternel adolescent, continuellement dans la contradiction et la recherche de la désapprobation parentale. Et cela quand bien même ses parents ne se mêlaient-ils plus de sa vie depuis déjà plusieurs années. Cinq, pour être précis.
Cinq années durant lesquels le garçon avait appréhender la vie en totale liberté. Guidé par ses propres choix et le libéralisme Américain dans lequel il avait toujours baigné.
Une méritocratie diraient certains. Et sans doute auraient-ils raison de le faire.
Jude se laissait vivre, simplement, sans jamais chercher plus loin que ce qu’il apercevait au bout de son nez.
Il se laissait vivre car la seule raison pour laquelle il était ici, sur cette terre, c’était pour exister en tant que lui-même. Vivre et profiter comme s’il allait mourir demain, tout en restant conscient qu’il y aurait sûrement un sur-lendemain. Toujours. Jusqu’à ce qu’il n’y en ai plus.
Alors il ne pensait pas trop au futur, préférant au contraire se focaliser sur un présent bien concret. Palpable.
Il avait toute sa vie pour penser à plus tard.

Enveloppant Soledad de ses bras couvert de sueur, il l’a laissa s’approcher de lui sans un mot, encore sonné par la salve de plaisir déferlant dans son corps engourdit.
Il était las, mais il savait qu’il ne lui faudrait pas plus de dix minutes pour s’en remettre et repartir dans un élan de désir qu’il ne maîtrisait qu’avec une difficulté certaine.
Être de stupre canalisé par sa seule morale.
S’il ne s’écoutait, sans doute que Jude passerait encore plus de temps à baiser que Charlie. En témoigne ses nombreux instants de plaisirs solitaire. « -Tu pue. » Lâcha Sol, le tirant de ses pensées luxuriantes.
Esquissant un sourire en réponse à ces mots, il haussa mollement les épaules avant de fermer les yeux au contact des doigts de la belle à son cuir chevelu casqué de gras.
Il n’allait pas tarder à prendre une douche. Jamais il ne parviendrait à s’endormir dans un tel état de moiteur.
« -Embrasses-moi, Jude. » Qu’elle susurre, faisant doucement se dresser les poils de l’homme qui, ouvrant doucement ses paupières, approcha ses lèvres de celles de la femme afin des les ravir avec une infinie douceur. Antithèse de sa vigueur passée.
Se pressant encore un peu plus contre elle, il caressa sa joue du revers de sa main, esquissant un sourire timide alors qu’il croisait ses jambes à celles de Soledad.
Embrassant son nez, il soupira d’aise à sentir ses caresses à son crâne alors que d’une voix douce il murmura un timide « Je suis désolé si je t’ai surpris… ou fait mal… Je me suis un peu laisser emporter je crois »
Sincere. Il nicha son visage au creux de l'épaule de la jeune femme, inspirant une grande bouffée de son odeur si particulière, à la fois âcre et sucré.
Qu'elles étaient reposantes, ces effluves qu'il avait mi si peu de temps à reconnaitre comme familières. Qu'elles lui faisaient du bien. Le reposaient et le berçaient de toute la douceur de la jeune femme. « Pour demain… ça te dit d’aller manger une glace au parc ? Avant que les beaux jours ne fanent définitivement… J’aime bien les glaces moi… et les cookies. J’aime bien les cookies aux pépites de chocolat... »
Riant doucement en réalisant la portée enfantine de ses mots, il se recula légèrement et déposa un nouveau baiser sur les lèvres charnues de Soledad avant de lui sourire avec douceur et se défaire de son étreinte, se relevant d’un seul bon.
« Je peux emprunter ta douche ? »
Demanda-t-il, son regard parti à la recherche de ses vêtements éparpillés au sol qu’il entassa entre ses bras resserrés sur son torse.
Jetant un nouveau coup d’oeil à la jeune femme, il lui sourit, l’une des jambes de son jean pendant négligemment contre son torse, censure involontaire de son sexe au repos.
« Tu veux la prendre avec moi ? … La douche. Je pense que vu la taille de ton appartement, doit y avoir de la place pour deux non ? »
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Ven 28 Sep - 19:21
Soledad Lopez

SPINELESS



Londres le 14/09

Assise les genoux contre la faïence bleu turquoises des toilettes de la chambre de l'hôtel et bouteille d'eau en main , je me sens malade. Et les larmes ont beau rouler contre mes joues humides, je n'arrive pas à m'arrêter de boire. Si je bois assez , ça finira par sortir. Il faut que ça sorte. Les calories que j'ai emmagasiner ce soir tournent en rond dans mon crâne secoué par mes sanglots. Je voudrais que ça s'arrête. Que tout ça disparaisse. Tout le gras et la laideur et la saleté de mon être. Je veux plus être ça. Mon reflet dans le miroir , un outrage à la beauté. J'aurais voulu être belle, mais je suis qu'un monstre, et tout ce que je vois maintenant c'est que je déborde de graisse. Partout , du gras. Partout ça pend , c'est laid, c'est ignoble même. Et mon visage est bouffé par la graisse. Mes bras comme deux poteaux pendent contre mon gros corps déformé. Et j'ai beau essayer de respirer , je me sens suffoquer tout le temps , lorsque je me vois. Difforme, vilaine, qui pourrait m'aimer lorsque je ressemble à ça ? Alors je bois , dernière gorgée d'eau qui coule contre ma gorge repoussante. Mon torse se tord dans un spasme et je me surélève vers le trou des toilettes pour déversé la pâte molle qui s'agite dans un jet atroce contre ma glotte. Ça se déverse dans les toilettes par des grognement gutturales, ça coule dans les toilettes en grand jet et je sens mes larmes s'intensifiées. Je pleure fort parce que je m'en veux. Je n'aurais jamais du manger , j'aurais du mentir mieux.   Je vomis , longtemps. Pressant mon ventre , rêvant secrètement qu'en appuyant fort dessus, tout puisse disparaître. Je voudrais que ça disparaisse. Je voudrais que ça se supprime à l'intérieur. Et j'ai beau m'accrocher, appuyer toujours plus fort pour que tout ça s'en aille , maintenant , je ne vomi plus rien d'autre que de la bile.  Ça me fait mal dans ma gorge. J'ai la trachée qui me brûle et je tremble comme une feuille. Je voudrais que ça s'arrête maintenant. Me réveillée d'un rêve où je suis cette fille-là. La grosse qui vomi parce qu'elle a peur de grossir, sachant très bien qu'elle sera toujours grosse , affreusement laide, difforme, même. Qu'est-ce qui me retiens de mourir ? De dormir et puis plus jamais me réveiller. Ce serait une belle mort, l'idée est presque reposante, elle me traverse l'esprit parfois, souvent. Presque tout les jours depuis quelques temps.  Mais je manque de courage, j'ai peur de l'enfer, celui qui est pas sur terre , celui qui est pas ma vie. J'étouffe , je me sens piégée , je me sens mourir , je me sens revenir et repartir sans arrêt dans des millions de danses sans joies, des gestes appris par cœur , y'a plus rien de beau, dans la lumière, y'a plus rien de beau , ici. Londres est fade ,Fairwalk est fade. Los Angeles et toutes les autres villes. Tout est laid. Le monde en noir et blanc, j'voudrais vomir ma peine, réparer les morceaux brisés, arracher des moment de joies à la vie mais, je sais pas comment faire, on a oublier de m'apprendre, on a oublier de me montrer, j'suis perdue ici. Où aller si c'est pour revoir la même chose, entendre les mêmes chansons, subir les douces déceptions ?

Je m'abandonne à la terreur du monde, je l'écoute me chanter ses louanges, elle me dit qu'on est âme-soeurs , qu'on est faites pour être ensemble et je la croit. Comment ne pas la croire , elle n'a jamais menti. Tout les secrets qu'elle chuchote à mon oreille sont vrais. Ça ne ment pas la terreur, ça prends au tripes  ça s'accroche, ça se galvanise de chacune des déceptions , de chacun des échecs. Elle est l , elle est au fond  elle attends. On lui hurle de s'en aller mais, elle reste , patiente , stoïque , elle se rit des malheurs, inspire à grande bouffée, le malheurs qui se diffuse, c'est un agent du chaos , elle pourrait rire de détruire la terre entière ,elle secouerait les plus jeunes, les plus vieux, les plus riches et les plus pauvres. Et elle en a des astuces , elle sait s'y prendre avec chacun d'entre nous. Bien sûr, qu'elle sait s'y prendre, elle voit tout, elle. Déesse de la destruction et de la peine, elle nous guide dans nos mauvais choix et je l'ai suivie à chaque fois. Je l'ai poursuivie dans un dédale trop profond, j'ai oublier mon chemin, je sais plus où je vais. Je suis au cœur du labyrinthe, coincée avec elle comme seule amie, nos discussions tournent en rond, elle me répète qu'avec elle , je suis ne suis pas un monstre. Ici, dans le désespoir, les monstres n'existent plus. Quand on a peur, on se protège. Et l’échec guette toujours. Alors on tait la douleur, on complet la terreur et puis on bouge le moins possible, parce qu'on souffre trop.  Parce que tout est trop. Trop. Trop. 

Qu'est-ce qui me retiens de mourir si ce n'est le courage ? J'ai pas la dévotion nécessaire. Si je rate , j'ai peur d'avoir mal. Encore plus qu'aujourd'hui. Alors je me tais. Je discute sans fin avec la terreur, lui confie tout mes secrets, tout mes espoirs. Elle me connait par cœur , c'est ma seule amie.  Je supporte les conseils de ceux qui pensent pouvoir me sauver. Je serais si belle à sauver , un cas désespéré , on confierais les clefs de la ville à celui qui réussirait , pas vrai ? Ce serait un héro. Pour moi , pour les autres.  Bien évidemment.  Mais faut pas se leurrer. Y'a pas de miracles. Y'a que la lumière blanche des toilettes qui flash les yeux. Et dans ma tête le sourire des autres, de ceux qui sont heureux. Qui ont l'air de l'être en tout cas.

Non, non, non. Il fait tout noir, ici. Il fait tout noir partout.  Et je voudrais juste arrêter d'être monstrueuse.

Maintenant.

Jude est doux , après l'amour. Toujours doux, , affectueux et moi , c'est surtout dans ces moments-là , que je tombe encore plus amoureuse. Quand ses yeux s'ouvrent , qu'il sourit. Qu'il me regarde avec cet air qu'aucun homme n'a eut avant lui. Attendrit, insatiable. Et je me sens toute petite dans ses bras. Alors je m'y accroche plus fort encore. Je frissonne lorsque d'un revers de main, il caresse mon visage sans doute rouge de part en part. Et j'aime sentir ses cheveux contre la pointe de mes ongles , j'aime lorsqu'il soupire contre moi , qu'il m'embrasse le nez , toujours doux. J'aimerais bien que le monde s'arrête , là tout de suite. Qu'on ait plus jamais à se relevé , à se laver , à manger. On pourrait tout stopper , rester ici. Pour toujours . Jusqu'à étouffer de l'autre , ne plus le supporter. J'en sais rien , ça me paraît être un bon plan. Le meilleurs , à vrai dire.  Plus de Tom, plus d'Adam. Plus de Bobby et plus de Charlie. Plus de Naomi, surtout. Plus personne d'autre. Tout ces gens qui m'entourent , qui entourent Jude. Ils disparaitraient pour laisser la place à nous deux ici. Ça pourrait avoir quelque chose de triste , quelque part.  « Je suis désolé si je t’ai surpris… ou fait mal… Je me suis un peu laisser emporter je crois » Il chuchote, au creux de mon cou et je hausse les épaules. « -Ça va.  C'était juste soudain. » Je mens. Parce que j'ai aucune envie de gâcher ce moment-là. Je sais qu'on avait plus ou moins impliciter que nous serions toujours sincères l'un avec l'autre et peut-être que je ne devrais vraiment pas lui mentir. Mais je n'ai pas le goût de lui faire des reproches, là tout de suite. Et puis la vérité , c'est que ça va. Ça va pour le moment. Je me sens bien , là. Alors pourquoi se prendre la tête ?  Ce n'est pas ce que je veux et ce n'est certainement pas ce qu'il veut non plus. Alors autant laisser filé cette conversation.  Et Jude se niche un peu plus contre moi et moi , je le serre un peu plus fort. Et on reste comme ça , silencieux pendant quelques secondes. Juste assez de temps pour l'entendre me reniflé , me faire sourire une fois de plus. J'me sens bien ici. Et je crois que je voudrais que Jude m'aime. Juste un peu , je commence à avoir des attentes. Je sais que c'est mauvais signe , parce que peut-être qu'il se comporte comme ça avec toutes les filles qu'il croise. Peut-être que Jude est juste naturellement câlin et attachant et peut-être surtout que je ne suis qu'une parmi tant d'autres. Alors il faudrait pas que j'ai trop d'attentes. C'est mauvais signe , j'ai peur d'être déçue.

« Pour demain… ça te dit d’aller manger une glace au parc ? Avant que les beaux jours ne fanent définitivement… J’aime bien les glaces moi… et les cookies. J’aime bien les cookies aux pépites de chocolat... » Je me mord la lèvre inférieure. Grimace imperceptiblement.  Ça me soulève le cœur , rien que l'idée de devoir manger. L'idée surtout , de devoir manger des sucreries.  J'imagine aussi l'horreur que ce serait , de la vision de Jude qui me regarde manger un truc aussi sucré. Ça met toujours les gens mal à l'aise de voir une personne trop grosse , beaucoup trop grosse , manger des sucreries. Ça les appellent à leurs propres faiblesses , ils ont peur de finir aussi laid et répugnants que moi. Je peux pas manger en publique.  Surtout pas. Boire , un peu, oui. Ça , j'arrive encore à le faire mais, manger... C'est devenu une vraie épreuve. Plus j'avance et moins j'en ai envie.  A quoi bon manger , s'il faut à chaque fois expulser tout ça. Faire du sport et compenser. Non. Je veux pas. Surtout pas. Jude serait écoeurer et moi aussi. Mais, je hoche la tête, et j'essaie de sourire. « -Oui d'accord. » Je dis , contrôlant les trémolo dans ma voix , essayant de les faire disparaître dans un sourire.  J'essaie de calmer la crise d'angoisse qui est en train de naître au creux de mon estomac qui s'apprête déjà à rejeter la moindre dose de sucre que l'ont m'imposerais. 216 calories pour une crème glacée au chocolat , 207 pour une à la vanille, 222 pour une glace à l'italienne. 488 calorie pour un grand cookie aux pépites de chocolat. Ça me rends malade. J'ai un goût acre qui vient s'encré dans ma bouche. Je supplie intérieurement pour qu'il ne remarque pas la détresse qui se cache derrière mon sourire. Et j'appuie sur son crâne pour le serrer plus fort contre moi. Comme ça , c'est sûr , il ne verra rien.

« Je peux emprunter ta douche ? »
Il dit , relevant la tête et je hoche la tête, glissant d'un air distrait , le plaid sur mon corps abjecte aux reflets bleus de la télévision. J'inspire fort , laisse tomber ma tête contre l'assise du canapé alors qu'il recherche ses vêtement et les rassemblent dans ses bras. « Tu veux la prendre avec moi ? … La douche. Je pense que vu la taille de ton appartement, doit y avoir de la place pour deux non ? » Je fais un sourire. « - Euh... Non je … J'ai un peu mal à ma cheville , je vais la reposée pendant que tu prends ta douche. J'irais la prendre après, si ça te dérange pas. » Je mens , encore une fois. Et la culpabilité qui s'empare de moi , peine à être contrôlée. Je voudrais ne pas avoir à mentir mais, je ne veux pas qu'il me voit nue sous la douche. Je ne veux pas dégoutté si vite , Jude. Je gagne du temps , alors quand il s'en va pour aller prendre sa douche , je me précipite pour me rhabillée. Quand enfin j'entends l'eau s'activé en haut , je peux laisser libre cours à ma panique crispant mes mains contre le plaid , remonter haut contre mon corps , surtout , surtout pour le cacher à ma propre vue , à celle des autres.  Je pense à demain. Je pense au fait que demain il va falloir que je mange et ça me noue la gorge , ça me noue l'estomac. Je voudrais surtout pas avoir à supporter ça. Mon régime est trop important. Il faut que je maigrisse, sinon j'avancerais jamais dans ma vie, dans ma carrière. Il faut que je maigrisse et Jude m'aimera sans doute plus. Il commencera à m'aimer pour de vrai , peut-être. Je ne sais pas. Ce dont je suis sûr c'est que j'ai entre cinq et dix minutes pour me calmer et que c'est ce que je vais faire.

Alors je ferme les yeux. J'inspire longuement , profondément et j'essaie de calmer toutes les émotions négatives qui s'emparent de moi. Je les laissent s'enfouirent à l'intérieur et j'en profites pour me laisser oublier l'épreuve qui après tout , n'arrivera que demain. Demain , il aura peut-être oublier. Demain, ça ira. Je me penche pour me verser un nouveau verre de vin , le terminer en cul-sec histoire de calmer mes nerfs et quand c'est fait ,je m'en verse encore un. L'eau s'arrête en haut. Jude a terminer sa douche , je suis calme maintenant. Je suis très , très calme. Et je fais un grand sourire , lorsqu'il revient prêt de moi. Je lui embrasse la joue , me relève difficilement et puis boite jusque dans les escaliers. « - Du coup, c'est mon tour. Je reviens. » Petit sourire niais , avant d'aller me réfugiée dans l'eau. Et j'y vais doucement, retire doucement l'attelle et m'assoie dans la baignoire. Je me lave, vérifie que mon épilation est parfaite, fais quelques retouches lorsque c'est nécessaire, j'enfile de nouveaux sous-vêtements, coiffe avec attention mes cheveux ,les sèches ,les recoiffent, et puis je nettoie mon visage, crème hydratante, crème contours des yeux. De l'eau de rose pour rosir mes joues et mes lèvres naturellement, une goute de parfum contre ma nuque. Surtout , il faut que je sois parfaite.


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Jude Miller
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Sam 29 Sep - 13:50
Jude Miller
Blue Love

Blue Love - Jude  When-Kit-Walks-Room-Just-Like-Yo-What-Up


Il l’avait remarqué, ce tic aux coins des lèvres de Soledad lorsqu’il avait parlé de sortir manger une glace au parc.
Une moue discrète, presque invisible. Une contraction de l’un des nombreux muscles constituant le visage humain. Son visage à elle.
Un spasme se fondant dans une multitude d’autres. Aiguille dans une moelle de foins.
Mais Jude l’avait remarqué. Quand bien même avait-il feint de l’ignorer.
Il ne voulait pas risquer de la mettre une fois de plus mal à l’aise. Pas maintenant. Pas dans ce contexte là.
Charlie avait raison. Soledad lui plaisait.
Elle lui plaisait même énormément.
Suffisamment pour qu’en seulement deux rendez-vous il parvienne à remarquer une fluctuation pourtant si infime dans l’attitude globale de la jeune femme.
Le garçon avait toujours été très observateur, mais jamais à ce point là.
Soledad lui plaisait. Oui.
Il allait bien finir par devoir l’assumer. Se l’avouer à lui-même autrement qu’à demi-mot. Qu’à demi-pensée lorsqu’il fermait les yeux et se laissait porter aux grées de ses aspirations. Allongé seul sur son lit. Si seul.
Car depuis son premier rendez-vous avec la mannequin, il n’avait plus revu d’autres femmes que celle-ci.
Pourquoi ?
Par flemme, sans doute.
C’était en tout cas la version qu’il offrait à Charlie. Qu’il s’offrait à lui-même afin de ne pas avoir à s’avouer qu’il n’en avait tout simplement pas tant l’envie que ça.
Un peu, si, bien sûr. Comme tout homme de 23 ans normalement constitué. Plein de vigueur et d’hormones.
Mais pas suffisamment pour le motiver à aller au devant de ces êtres si complexe. Nymphes inapprivoisables aux courbes si voluptueuses. Divinités de stupre et de luxure. De tendresse et de beauté.
Et maintenant qu’il avait revu la jeune-femme, qu’il s’était laissé aller dans ses bras à ses caresses expertes, il ressentait de moins en moins le besoin d’aller voir ailleurs.
Pourquoi se contenter de quelques plaisirs fugaces aux contacts aussi légers que des plumes lorsque s’offrait à vous un oasis de tendresse ?
Jude voulait ressentir encore une fois les bras de Soledad l’entourer. Ses mains caresser ses cheveux et son corps avec une douceur encore jamais égalée.
Maintenant qu’il avait connu ça, comment pourrait-il jamais s’en passer ?
Pire. Comment pourrait-il un jour attendre une telle chose d’une femme autre que la Mexicaine ?
Il n’en savait trop rien.
Il ne l’assumerait sans doute jamais.
Mais lorsque Soledad l’effleurait, il en perdait d’instant toutes ses réticences.
Lorsque la femme l’enveloppait de sa chaleur, il n’avait plus ni peine ni colère. Simplement un immense vide rempli de coton à l’intérieur de sa poitrine.
Jamais au grand jamais il ne parlerait de ça à quiconque.
C’était son secret.
Leur secret.
Il avait envie de lui rendre la pareille. De lui retourner cet état de bien être et d’apaisement qu’elle lui procurait de par sa simple présence.
Elle lui plaisait, oui.
Elle n’était ni son amie, ni un plan cul.
Elle était unique.

Fermant les yeux, Jude profitait de l’eau chaude ruisselant sur son corps nu, un long soupire de contentement s’échappant d’entre ses lèvres entrouverte laissant s’écouler le liquide le long de son menton.
Il était bien, là. L’eau chaude caressant son épiderme. La buée l’entourant se dispersant au gré des courant d’air frais parcourant la salle de bain.
Il était bien, mais il savait qu’il aurait été encore mieux si Sol avait accepté de l’y accompagner.
Se penchant attraper le shampoing posé à l’angle, il grimaça au sentir du bandage désormais trempé que lui avait fait la brune coller à sa peau blessée.
Quelle idée de prendre une douche moins de deux heures après s’être fait soigner ?
En même temps, il ne pouvait décemment pas passer la nuit puant la mort et le chacal…
Raison de plus pour laquelle Soledad aurait dû l’accompagner ici. Elle aurait pu une foi de plus lui servir d’infirmière personnelle.
Dommage.
Il avait trouvé ça diablement sexy, en plus d’être adorable.

Lorsqu’il descendit les escaliers, séché et vêtu du son unique boxer, tas de vêtement sommairement pliés dans les bras, il se laissa retomber mollement aux côté de Soledad sur la canapé.
Elle souriait, Sol.
Et il lui sourit en retour, acceptant son baiser alors qu’elle se levait péniblement prendre sa suite dans la salle de bain. « Je te préviens que si j’entends le moindre bruit suspect, je montre aussitôt ! Donc fait attention de pas tomber s’il te plait »
Qu’il cri, un sourire dans la voix avant de sortir son paquet de clope de la poche arrière de son jean et se l’allumer sans plus de cérémonie, observant la télévision d’un air distrait.
Il faudrait qu’il pense à passer au bureau de tabac, demain. Surtout s’ils ne comptaient pas tout de suite passer par chez lui.
Il avait à peine entamé son paquet, mais il ne tiendrait jamais jusqu’à demain soir.
Soufflant une grande bouffée de fumée grisâtre, il attrapa le plaide rejeté de côté par Soledad et s’emmitoufla dedans, se penchant attraper le cendrier qu’il posa sur ce dernier, à portée de ses cendres.
Deux fois.
C’était seulement la deuxième fois qu’il pénétrait cet appartement et, pourtant, il y prenait déjà ses aises.
Deux fois. Ca avait été suffisant au garçon pour qu’il y prenne ses marques.


Riant à la réplique d’un homme quelconque dans une sitcom tout aussi quelconque, Jude commençait à sérieusement trouver le temps long.
Vingt minutes qu’elle était partie. Peut-être plus.
Qu’était-elle en train de trafiquer ?
Il savait pertinemment que les filles avaient besoin de plus de temps pour se préparer que les hommes, surtout les jolies filles comme Sol, mais de là à prendre autant de temps ?
Ce n’était pas comme si elle avait besoin de grand-chose de plus pour être belle, après tout.
Elle l’était déjà.
Hésitant un instant à monter vérifier que tout allait bien, il se leva d’un bon de canapé à l’entente des pas de la jeune femme dans les escaliers.
Claquant le cendrier contenant sa seconde cigarette sur la table basse, il accouru jusqu’à elle l’aider à descendre les dernières marche, un sourire amusé étirant ses lèvres alors qu’il observait les cheveux humide, mais disciplinés de la belle.
Tout son inverse.
Ses cheveux à lui paraissaient aplati par l’humidité et bouclaient de manière désordonné sur les pointes.
Il ne ressemblait à rien et le savait. Mais il s’en foutait pas mal. Il aurait d’autres occasions pour lui prouver son potentiel séduction.
Prenant la main de la mexicaine, il la guida jusqu’au canapé d’un pas lent, frissonnant au contact de l’air frai sur sa peau nue couverte par ses bandages encore humide.
Dieu qu’il rêvait de retrouver la chaleur bien aimée du plaide. Ou celle encore plus ardemment désirée du corps de la jeune femme vêtu d’une chemise de nuit légère d’un noir d’encre.
Elle était belle, Sol.
Il le pensait à chaque fois que son regard se posait sur elle.
La faisant s’asseoir, il se laissa tomber à ses côtés et attrapa les plaide qu’il développa sur leurs jambes, se penchant attraper une nouvelle fois sa cigarette laissée à l’abandon.
En tirant une longue taf, il esquissa un sourire doux alors qu’il tendait son bien à la jeune femme.
Il l’avait entendu lorsqu’elle avait parlé de partager son cancer futur.
Il l’avait entendu et, s’il n’avait rien répondu, il s’était senti flatter de cette marque d’affection typique de Soledad.
Attendant qu’elle récupère son mal, il laissa retomber sa tête contre celle de Soledad, leurs cheveux humide ne formant qu’une seule masse informe. Leurs corps blottit l’un contre l’autre.
« J’avais 13 ans lorsque j’ai goûter à ma première cigarette » lâcha-t-il d’une voix égale, haussant les épaules d’un air fataliste alors qu’un demi sourire étirait ses lèvres pleine. « J’m’empiffrais de chewing-gum et m’aspergeais de parfums bon marché pour pas que mes parents le remarquent, haha… Tu parles. Ils étaient pire que des chiens. Ils l’ont remarqué au troisième essai… J’avais les empruntes digitales de mon père imprimé sur la joue pendant toute une semaine »

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Soledad Lopez
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Sam 29 Sep - 21:29
Soledad Lopez

Luxe calme et volupté



Devant moi , grand miroir à peine couvert de buée, condensation d'eau brûlante que j'ai laisser glisser peut-être trop longtemps sur ma peau. J'me sens sale, pas à cause de Jude. Pas à cause des autres , j'me sens sale , j'me sens laide. Je suis la seule responsable de cette sensation. Parce que je suis sale et laide. Et pourtant j'observe , mon reflet troublé, le visage calme d'une meuf trop résignée. Rien que moi et moi ici. J'crois que c'est déjà suffisant. Assez pour s'observer en silence quelques minutes. Essayer de réparer et de cacher. Faut jamais trop montrer, faut toujours tout camouflé. Ils tombent sur mes épaules en cascades de boucles chocolat, mes cheveux et d'un geste machinal , maladif peut-être, je m'efforce de discipliner chacune d'entre-elles. Pas un seul cheveux qui ne dépassera jamais. Jamais devant , Jude en tout cas. On dit que les filles qui essaient toujours d'être parfaite devant les garçons sont ridicules. Ont finit toujours par les découvrir au naturel. Et alors ? Autant mentir le plus longtemps possible. Faire semblant qu'on est pas un monstre. J'essaie de me tenir droit. Mes seins tombent tout de même. Ils sont affreux. Trop gros , trop gras , deux pis de vache cachés par de la dentelle beaucoup trop cher. Autant habiller un cochon avec de la soie. Ça le rendra pas plus beau. Ça ne me rendra pas plus belle non plus. Je garde l'illusion. Je garderais toujours l'illusion. Ça va. Tout va bien. Je vais bien. J'essaie de comprendre, seulement. En m'observant, ce qu'on peut bien trouver d'attirant ici. Et mes lèvres sont trop grosses. J'ai un nez écrasé, des yeux de fouines , minuscules. Je suis si laide. Je ne comprends pas. Je n'ai jamais compris. Adam me trouvait repoussante. Il m'a toujours dit que ce n'était pas mon physique qui l'avait attiré et je peux le comprendre. Je suis si grasse que j'ai l'air d'avoir été gonflée comme un ballon. Non, vraiment je ne comprends pas. Mais je fais avec. Je m'adapte. Je me décore, fais en sorte d'être la moins laide possible et alors que je m'affaire à coloré toujours un peu plus mes lèvres de rose, je voudrais espéré garder cette illusion de contrôle sur mon physique, faire semblant que je suis coquette parce que j'aime ça, pas parce que je me camoufle derrière une image de fille sûre d'elle et rigolote. C'est si facile. Tellement plus facile de faire semblant qu'on s'en fout, qu'on est drôle, que ça suffit. C'est si facile et pourtant je n'y arrive pas toujours. Les gens qui entrent dans ma vie pensent tous que je ne suis pas assez sûre de moi. Ils ne savent pas à quel point. Ils ne se rendent jamais compte. Je suis une très très bonne menteuse.

Je mens pour tout , à vrai dire. C'est devenu une habitude , ces derniers mois. Je mens lorsque je dis que je mange, je mens lorsque je dis que ça va. Je ne sais pas pourquoi. Ce n'était pas tant que ça une obsession il y a quelques mois. S'en est devenu une lorsque j'ai commencer à travailler, en fait. Plus ça allait et plus , j'avais ce besoin-là. D'être mieux. D'être plus jolie. D'être mieux habillée, plus apprêtée , plus féminine et surtout plus mince. Je me dis au fond que c'est un changement radicale. Je commence enfin à travailler pour devenir la personne que j'ai toujours voulu être. Comment est-ce qu'on pourrait m'en vouloir ? On m'a toujours dis que si je voulais tant que ça être mince , je n'avais qu'a faire un régime. Tout serait réglé. Et c'est vrai. D'abord , je m’étais dis que je ne perdrais que trois kilos. Juste pour rentré dans cette robe noire que j'aimais bien. Elle m'allait, elle fermait. Et c'est partie d'une réplique stupide de ma grand-mère. Rien de méchant. Elle m'avait dit « - Avec deux kilos en mois ce serait parfait sur les hanches. » Et je ne sais pas. Je me suis dit à ce moment-là qu'il fallait que je perde ces deux kilos. Alors je les aient perdu. Et c'était tellement facile que je me suis dis après tout , pourquoi ne pas ajouter deux kilos. Et pourquoi pas encore deux. Maintenant , cette foutue robe ne me va plus du tout. Bien trop large , parce qu'à l'époque je taillais du 48. Aujourd'hui j’oscille entre le 44 et le 46. Mais, ce n'est pas suffisant. Je suis encore bien trop grosse. Et alors que j'enfile ma chemise de nuit , je me rends compte que même habiller en noir , j'suis horrible. C'est pourtant censé amincir. Mais ce n'est pas grave. Ce n'est jamais très grave. Simulacre de beautés que j'offrirais aux yeux les moins aguerrit , ceux qui ne voient pas les monstres cachés derrière les plus belles étoffes.

Et alors que je replace mon attelle sur ma cheville bleue , gonflée, tuméfiée, grimaçant lorsque je ressert les scratchs j'inspire fort pour me calmer , rester surtout la plus calme possible. Garder ce visage enjouée que je porte comme le masque le plus charmant, je m'en vais dans les escaliers en bois qui mènent à mon salon. Jude m'attends déjà en bas , il grimpe les marches quatre par quatre pour m'aider à descendre, attentionné comme si c'était la chose la plus évidente du monde. Ça me réchauffe lorsqu'il est là. Je me sens mieux. Jude m'apaise d'une façon encore inconnue. Pourrait-il être ce genre de rencontres qu'on ne fait qu'une seule fois, qui se glisse dans nos vies lorsqu'on s'y attends le moins. Il fait peut-être partie de ces gens qui sont fait pour rester dans nos vie. Qu'on le désire ou non , d'une façon ou d'une autre. Comme Bobby. Comme bien d'autres personnes dans ma vie. Comme Adam, ou en tout cas c'est ce que j'avais mainte fois demander dans mes prières. Faites que Jude reste. Faites qu'il soit là pour rester. Je suis peut-être tout simplement trop émotive. A chaque fois qu'il me regarde , je me sens rougir comme une adolescente. Et alors que de son bras, il me soutient doucement pour m'emmener jusqu'au canapé et alors que je m'accroche à son épaule , je me fondre étrangement sous sa peau pourtant assez fraiche. Il m'aide à m'installer sur le canapé et nous revoilà au point de départ. Le renouveau de tout. Tout recommence encore et encore. Et j'inspire lorsqu'il s'assoit tout prêt de moi et ça me fait sourire.


Et il me regarde.
Et je me sens regardée. Et ça me fait baisser la tête, observer mes doigts boudinés.
Et il sourit. Toujours.
Il allume toutes les flammes et j'suis docile.
Je bouge pas , lorsqu'il récupère d'un geste le cendrier, qu'il porte à ses lèvres parfaite , sa mâchoire d'homme qui s'entre-ouvre pour glisser le tube cancérigène, je voudrais que cet endroit m'appartienne. Juste à moi, Jude. J'voudrais posséder, même si c'est mal, de vouloir posséder quelqu'un. Et les traces rouges dans son cou, traces de mes dents me font frissonner. Il allume toute les flammes et je ferme ma gueule , j'me laisses allumer parce qu'il est mille fois , dix milles fois trop beau. Ça me mets dans un état étrange. C'est pas de l'amour c'est du désir , c'est pas de l'amour c'est de l'avarice.
Prurit de Jude, de tout ses gestes. Prurit de ses lèvres , contre le filtre blanc de ses cigarettes. Je crois que je suis jalouse d'une cigarette. Fascinée par le geste, observant presque sans indiscrétion, si je n'avais pas l'habitude d'être si docile, si silencieuse. Il me tends le filtre , peut-être qu'il pense que c'est parce que j'ai envie de fumer. Et ce ne serait pas tout à fait faux, mais c'est pas tout à fait vrai non plus. Y'a surtout ses lèvres qui me fascine. Celles qu'il bougeait , il y'a quelques instants ou peut-être une éternité contre mon corps nu.

Frisson encore. Et je glisse mes doigts contre le filtre qu'il me tends , le porte à mes lèvres , inspire sans difficulté. Alors , je reprends mes vieux travers. Je redeviens possessive , me remet à désirer les mêmes chose, comme d'habitude , le monde en cercle et moi dedans, toujours à rechercher un truc que j'aurais peut-être pas forcément le droit d'avoir. J'fais des barbarisme parce qu'il me mets en appétit. J'aime cette sensation de partager quelque chose avec quelqu'un. J'aime imaginer que je suis la seule avec qui il partagerait une cigarette. Quelle pitoyable égoïsme désespérée d'une attention particulière. Pourtant je me démonte pas , je glisse mes doigts contre ses épaules lorsqu'il se calfeutre contre moi, sourire satisfait. Est-ce que je suis une mauvaise personne de me sentir comme ça ? Je n'en sais rien. Quel importance. Quelle putain d'importance. « J’avais 13 ans lorsque j’ai goûter à ma première cigarette »  Il dit, comme pour me parler de lui. Je crois que Jude veut apprendre à me connaître, veut que j'apprenne à le connaître, aussi. J'aime tellement ça. « J’m’empiffrais de chewing-gum et m’aspergeais de parfums bon marché pour pas que mes parents le remarquent, haha… Tu parles. Ils étaient pire que des chiens. Ils l’ont remarqué au troisième essai… J’avais les empruntes digitales de mon père imprimé sur la joue pendant toute une semaine » Je ris, fort, même si au fond , ce n'est pas si drôle. Je le serre plus fort contre moi encore. « -J'ai goûter ma première cigarette vers 13 ou 14 ans aussi. Bobby m'avait invitée dans cet espèce de fête un après-midi de l'autre côté de la ville, une fête où était invité son grand frère tu vois , et on était les plus jeunes et on nous a proposer de fumer. Ils m'avaient fait boire de la vodka à la barbe à papa et j'avais vomi rose. Et ensuite , j'me suis retrouvée à culpabiliser pendant toute la semaine. » Je fais un sourire , encore un. Parce que je n'arrive pas à faire autrement que de sourire lorsque Jude est là , tout prêt. Même quand je suis pleine d'angoisse comme ce soir. Même quand la soirée à été aussi catastrophique que celle-là. Je me sens toujours aussi proche de lui. Toujours aussi envieuse d'être encore plus proche de Jude. Mes doigts se glissent dans les siens alors que j'écrase après une dernière latte, la cigarette dans le cendrier. « - J'ai tendance à toujours culpabiliser, comme tu as pu le remarquer. C'est parce que j'en attends tellement de moi. Et je suis toujours si loin de mes attentes » Je dis , comme une confidence alors que ça se voit comme le nez au milieu de la figure. « -Mais... C'est bizarre. Avec toi je suis plus à l'aise. Avec toi c'est... Facile. Comme avec un vieil ami qu'on connait depuis des siècles.  » Je rougis, glisse mes lèvres contre son front, comme une espérance que la soirée sera enfin sans angoisse , sans peur , sans stress , sans gestes ou paroles maladroites. Je sais que Jude n'est pas un ami. Il sait aussi qu'il n'en est pas un. Jude n'est pas stupide. Il doit voir. Il doit savoir lorsqu'il voit, mes joues rosir, lorsqu'il sent , tout prêt de son oreille , les battements frénétiques de mon coeur , trop fragile. Il doit savoir , Jude. Il n'est pas aveugle. Pas de ce côté là, du moins. Jude doit se rendre compte que je tombe amoureuse. Il le sait. Je suis sûre qu'il le sait. Qu'il a l'habitude que l'ont tombe amoureuse de lui. Je ne suis pas la seule à l'être. C'est certain. Parce que c'est si simple , lorsqu'il s'agit de Jude, de tomber amoureux.


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