J'avais presque cinq ans quand Ayanna est née. La plupart de mes amis à l'école avaient déjà des petits frères et sœurs, mais seulement d'un ou deux ans de moins qu'eux. Mais quand Ayanna est arrivée tout a changé, j'ai commencé à m'inquiéter pour elle. Je me faufilé plusieurs dans sa chambre la nuit pour voir si tout allait bien et qu'elle dormait bien. Je me souviens qu'une fois je m'étais arrivé en pleurant disant qu'il allait arriver quelque chose à ma petite soeur. Maman est alors arrivée et m'a consolé comme elle le faisait si bien. « Ne t'inquiète pas chéri, Ayanna va bien. Rien ne va lui arriver. » Elle m'a donné un baby-phone pour que je puisse entendre si quelque chose allait pas cela m'a beaucoup rassuré. Ce que je ne savais pas c'est qu'elle venait l’éteindre quand je dormais pour pas que ma petite sœur puisse me réveiller...

Avec l'arrivée de ma seconde petite soeur Etania mon angoisse a empiré. Ce n'était pas seulement Etania qui nous avait rejoint Ayanna et moi cette année là. Non ! Il y avait Etania, Jason et Danny. Sans oublier Isaiah qui était arrivé près d'un an plus tôt. Je me suis retrouvé à onze ans avec trop de frères et sœurs à surveiller... Je ne savais pas comment faire pour tout gérer. Je m'occupais du mieux que je pouvais de  Etania et Jason qui avait le même âge. Je leur racontais une histoire avant de dormir et je faisais pareil que avec Ayanna. J'entrais dans leur chambre la nuit et je faisais bien attention qu'ils soient bien couverts et qu'ils ne manquaient de rien.

Pour Danny ça a été différent. Mes parents l'ont adopté il avait déjà sept ans, je savais qu'il n'avait pas un début de vie facile, mais mes parents ne voulaient me dire ce qu'il avait subit. Il a fallut beaucoup de temps avant qu'il ne me fasse confiance et même si j'essayais de le traiter comme les autres, je ne l'ai jamais taquiné autant que je le faisais avec Ayanna ou Etania ou même Jason. Je m'inquiétais trop pour lui. Jason s'était autre chose petit je ne savais pas d'ou il venait. J'avais bien vu que ma mère avait été enceinte que de Etania et que Jason était apparu un peu comme par magie. Je voyais dans les yeux de ma mère comment elle le regardait. Même si elle l'aimait, j'avais comme l'impression qu'une partie d'elle le méprisait ou que sais-je. Je n'ai jamais posé de questions sur Jason étant enfant. Je le traitais de la même façon que Etania, pour moi ils étaient comme des jumeaux à quelques mois d'écarts. J'ai appris que des années plus tard que Jason était le fils biologique de mon père qu'il avait eu avec une autre femme... Quoi qu'il en soit Jason a toujours était le petit frère agaçant. Avec Isaiah qui est arrivé quand il avait deux ans, ça était facile de créer des liens avec lui.

Halona n'a jamais été agaçante. Avec quatorze ans qui nous sépare ce n'était pas étonnant. J'ai grandi dans une maison pleine de gens, enfin pleine d'enfants. mes parents ont toujours fait du bon travail, mais ils dépendaient beaucoup de moi pour garder et s'occuper de mes frères et sœurs. Je veillais à ce qu'il n'arrive rien et que personne ne casse rien, mais ça c'était compliqué... J'entrais dans ma seizième année quand Koyomi nous a rejoint, elle avait à peine quatre mois et c'est pas facile de faire ses devoirs de biologie en s'occupant d'un petit bout de quatre mois... j'aimais mes frères et sœurs plus que tout au monde et j'ai été comblé quand plus tard ma mère est arrivé avec Jashan et Vijay les derniers adoptés de la famille. Ils passaient tous avant ! Même avec le foot, sport que j'adorais. J'avais un bel avenir dans ce sport, j'avais même reçu une bourse, mais cela signifiait que je devais quitter ma famille, et ça je n'étais pas prêt à les laisser derrière moi...

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
J'ai terminé mes études secondaire et bien que la plupart des gens aient supposé que j'allais aller à l'université, jouer au football et vivre le cliché du mec populaire qui obtient une bourse en sport, et bien, je ne l'ai pas fait ! Après avoir parlé à mon père, j'ai décidé de ne pas aller à l'université. Ma mère a d'abord été contre cette idée, mais avec le plan que j'avais en tête et que je lui ai montré, elle se calma. Mes amis allaient à l'université, j'ai gardé contact avec quelque uns, bavardant de temps en temps au téléphone et on se faisait quelques soirées quand ils avaient le temps. Certains avaient choisis l'université Jones de Fairwalk mais d'autres étaient partis et se vantaient à quel point l'université c'était génial. Mais ce n'était pas pour moi. Je suis resté ici dans ma ville natale et j'ai étudié dur pour devenir pompier ! Malheureusement, cela a pris un peu plus de temps que prévu. A mi-parcours, j'ai  contracté une pneumonie et j'ai passé trois mois au lit à la maison avec ma famille... Puis une fois remis sur pieds, je suis entré dans la caserne pour devenir pompier.

Je ne me faisais pas d'illusion sur ce métier. Il y a des fois ou c'était vraiment dur et ma vie était en jeux et d'autres fois c'était plutôt amusant. Je ne devais pas faire beaucoup d'effort pour aller chercher les chats en haut des arbres. La vie n'était pas comme un de ces films où les pompiers traînent tous et mangent des barbecues et se moquent des comédies à la télé. Mais ils sont comme une famille. Avec une famille déjà nombreuse, c'était fou de penser que j'avais assez de place dans ma vie et dans mon cœur pour autant de gens, mais après avoir passer quelques moment avec eux, on ne peut que les apprécier.

[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]
Je n'ai jamais été le genre de type a aller dans les clubs dès que j'en avais l'occasion. je préférais peut-être les bars à jouer au billard ou aux flechettes en buvant une ou deux bières puis rentrer chez moi pour m'occuper de mon chien. Pour être honnête, je déteste sortir. Les boites sont bruyantes et bondées et les gens stupides ! Le pire c'est que certains de mes amis ont pour habitude de se saouler juste pour rigoler et je suis toujours le gars sérieux qui doit faire attention que rien n'arrive à personne et que tout le monde rentre bien gentiment chez lui sain et sauf ! Les moments de détentes sont rares et je ne voulaient passer mon temps dans les boîtes, mais au moment ou je l'ai vu tout s'est arrêté.  Mes yeux rencontrèrent les siens à travers une pièce bondée, et je pouvais sentir cette attraction. je n'avais jamais ressenti quelque chose comme ça avant... Linden. Un doux prénom et comme par hasard les initiales qui étaient apparus sur mon poignet quelques années auparavant correspondait à Linden. Pour moi, il était évident que c'était elle !

Nous avions passé la plus grande partie de la nuit à parler, je ne pouvais pas m'arrêter de sourire...Je me sentais bien, comme s'il y avait quelque chose de différent chez elle. Contrairement aux filles qui venaient de sortir de mon passé, celles qui me frappaient à peine, cette première nuit, Linden m'avait assommé avec un marteau - pas littéralement, bien sûr, mais elle aurait tout aussi bien pu. Pour la première fois, je suis tombé amoureux. Linden n'était pas une personne facile à connaître, mais bon sang, je me suis battus bec et ongles pour briser le mur qu'elle avait autour d'elle. C'était effrayant, et réel, et j'ai fini par réalisé que j'aurais fait n'importe quoi pour elle. Je l'ai rencontré j'avais vingt-six ans et il m'a fallu bien deux ans avant de briser sa carapace et de nous mettre ensemble.

Nous nous sommes mariés un an après s'être mis en couple et dans l'année qui a suivi elle est tombée enceinte de notre petite fille. Un après la naissance de Naya, Linden est retombée enceinte, mais elle a du interrompre sa grossesse, car on lui a diagnostiqué un cancer... Elle s'est battue de toutes ses forces mais la maladie l'a emporté, alors que notre fille avait 3 ans. Elle ne garde pas de souvenirs de sa mère. Aujourd'hui Naya a sept ans et ça fait donc quatre ans que je suis père célibataire. C'est compliqué pour moi j'ai eu pendant deux ans une jeune fille au paire qui m'a aidé sans compter sur ma famille qui sont la pour Naya mais une femme manque à sa vie... Malheureusement je ne me sens pas capable de lui offrir une maman, Linden a été mon seul véritable amour, elle était mon âme sœur, je ne pense pas que je pourrais aimer de nouveau, même si je le voulais.